Le premier Worms est sorti sur Amiga et Atari ST en 1995. Cela fait presque 20 ans que cette série squatte tous les ordinateurs et toutes les consoles du monde ! Avec une belle régularité, Team 17 s’adapte aux nouveaux supports, et tente quelques nouveautés au gré des épisodes, sans doute histoire de justifier la sortie d’une nouvelle version. Pour ceux qui jouent sur PC, vous ne serez pas dépaysés, puisque Worms Battleground est en fait Worms Clan Wars rebaptisé pour l’occasion.
Ver solitaire
Le début du jeu est directement le premier niveau du solo proposé, 25 niveaux à parcourir pour retrouver une carotte magique. Bien que Worms soit un titre clairement dédié au multi, le solo s’avère agréable à jouer en étant scénarisé et en servant de long tutoriel qui nous pousse à nous servir de la totalité des armes disponibles. Dommage que de temps à autre l’IA se comporte étrangement, en particulier quand elle prend un long moment pour en fin de compte décider de ne rien faire ! Ce défaut reste très mineur, et même quand on est un habitué de la série on se laisse facilement prendre par cette campagne.
Il existe même un autre mode de jeu solo, mais qui lui n’est pas scénarisé et qui se contente de façon beaucoup plus directe de proposer des affrontements à régler le plus vite possible.
Visuellement, le jeu ressemble beaucoup à l’épisode précédent, mais a gommé les ralentissements qu’il y avait : c’est propre, plutôt joli, et surtout, très important pour Worms, tout reste lisible. En terme de gameplay, c’est l’habituel tour par tour, avec la maniabilité qu’on connaît depuis toujours (donc on continuera de se tromper en déclenchant un tir au lieu de sauter en appuyant sur A !). La force de ce Battleground vient avant tout de son arsenal gargantuesque, tellement fourni qu’on perd parfois un temps considérable à se décider sur l’attaque qu’on va lancer… Et c’est tant mieux ! On retrouve également les classes de personnages, les vers n’ayant pas tout à fait les mêmes caractéristiques, sans que cela ne change fondamentalement grand-chose. Autre option intéressante, la possibilité de créer ses propres niveaux, de façon relativement simple, pour défier ses partenaires. Bref, c’est très, très complet.
Guerre des gangs
En fin de compte, la seule vraie nouveauté consiste à une gestion de clans qui permet d’aller défier les clans adverses. Le système est simple, convivial, et les membres d’une même équipe ont leur propre canal pour discuter sur le Live pendant les parties. La personnalisation étant très poussée (aspect des vers, leur « voix », tous les noms), on pourra déjà commencer à s’amuser en découvrant le nom des vers adverses.
Lors de ce test, je ressors toutefois un peu mitigé de ce mode de jeu, tant le fun dépend de l’adversaire et des partenaires rencontrés. Si certains sont là avant tout pour s’amuser, le côté compétition et classement du clan semble avoir poussé certains joueurs à prendre tout cela très au sérieux. Donc avant de rejoindre un clan, réfléchissez bien au type de parties que vous voulez mener afin de jouer avec des partenaires qui ont la même vision que vous. Quand c’est la cas, c’est du fun assuré. Dans le cas inverse, c’est oublier qu’on parle d’un jeu avant tout conçu pour rigoler manette en main. Quoi qu’il en soit, cela reste une valeur ajoutée indéniable qui enrichit encore la façon de jouer à Worms.
Le multi, quelle que soit sa forme (en clan, donc, mais aussi plus simplement en local jusqu’à quatre) est toujours redoutablement efficace et fédérateur, reprenant les ingrédients si connus de la série. On s’amusera donc toujours autant des conséquences d’un tir raté (ma spécialité), des suicides involontaires (une autre de mes spécialités), et des coups extraordinaires réussis totalement par hasard (malheureusement beaucoup moins ma spécialité). On se marre, on ne voit pas le temps passer… Bref, du Worms, quoi.