Test - Oceanhorn 2 : Knights of the Lost Realm - Un Zelda-like sympathique

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Sorti initialement sur Apple Arcade en 2019, puis sur Nintendo Switch en 2020, Oceanhorn 2 : Knights of the Lost Realm a enfin jeté l’ancre sur PC, Playstation 5 et Xbox Series le 2 août dernier. Suite d’un premier épisode qui avait marqué la critique par de nombreux hommages à la licence The Legend of Zelda, Oceanhorn 2 continue sur sa lancée, mais en troquant cette fois la vue isométrique pour une aventure en 3D.

Recherche chevalier pour sauver le monde

L’histoire débute sur la petite île d’Arne, nous y incarnons un jeune homme dans sa quête initiatique pour devenir chevalier. C’est ainsi l’occasion pour le jeu de nous familiariser avec ses commandes et son univers à travers un tutoriel plutôt bien construit et suffisamment clair pour se lancer dans l’aventure.

Une fois sa quête terminée, notre héros est récompensé par une épée et un bouclier (il serait dangereux de voyager seul) et c’est alors qu’un aéronef vient s’écraser sur l’île. Il s’agit de Trin, petite fille d’Archimède, le grand régent d’Arcadie. Après l’avoir sauvée, celle-ci va nous expliquer qui sont les hommes en noir qui ont abattu son avion avant de rejoindre notre équipe. Avec l’aide de Gen, un mystérieux robot, notre trio part pour la capitale afin de prévenir Archimède de la menace. Ce dernier nous confie alors la mission de rassembler les peuples Owrus et Gillfolk en leur restituant leurs emblèmes sacrés en échange de leur aide dans le combat à venir.

Certains pan de la progression rappellent immédiatement les aventures modernes de Link avec des lieux semblables aux sanctuaires du monde d’Hyrule. Ces lieux nous proposent différentes énigmes qu’il faudra résoudre à l’aide des divers pouvoirs et gadgets obtenus lors de notre périple. On sera par exemple amené à enflammer des torches avec un pouvoir de feu, se hisser sur une corniche éloignée à l’aide d’un grappin ou encore plonger dans les profondeurs aquatiques grâce à un scaphandre. Leur obtention est d’ailleurs bien amenée et permet un sentiment de montée en puissance de notre chevalier en herbe.

Si le scénario n’est jamais transcendant, il propose tout de même quelques rebondissements bienvenus et se laisse suivre avec plaisir. En revanche, la fin pourra en désarçonner plus d’un (ce fut notre cas), d’autant que certains éléments de l’univers et du scénario restent sans réponse une fois arrivé le générique de fin.

Un jeu aux mécaniques datées

En termes de contenu, Oceanhorn 2 requiert environ une dizaine d’heures pour venir à bout de la trame principale. À cela, on peut encore rajouter cinq à six heures supplémentaires pour achever les quelques quêtes secondaires, récupérer les nombreux collectibles pour terminer l’exploration de Gaïa à 100 % ou encore accomplir la liste de tous les défis.

Le titre a de quoi nous occuper sur le papier, encore faut-il parvenir à se donner l’envie de tout faire, la faute à un gameplay daté et quelques soucis d’ergonomie. En effet, la navigation dans les menus est confuse, on s’y perd facilement avec des informations pas forcément nécessaires. En revanche, nous déplorons l’absence d’un véritable journal de quêtes afin de pouvoir suivre les différents objectifs secondaires parmi ceux de la trame principale. Il est également dommage de ne pas bénéficier d’une carte globale de Gaïa et de devoir simplement se contenter de la vue de la zone où l’on se trouve.

Côté gameplay, ce qui nous a le plus frustré, c’est l’absence de saut manuel. Les seuls moments où notre personnage peut sauter, c’est en avançant vers un précipice ou une plateforme en face de nous. Cela nous a rendu l’exploration plus laborieuse, au point d’en être presque dégoûtés. Au niveau des combats, on est sur un système plutôt classique, proche là aussi des derniers jeux The Legend of Zelda avec la possibilité de donner des coups d’épée, de parer avec son bouclier ou de faire des roulades pour esquiver. Malheureusement, les affrontements manquent de pêche et de sensations pour être vraiment plaisants. De plus, il n’est pas possible de verrouiller une cible, entraînant quelques soucis de lisibilité lors des combats face à de nombreux ennemis.

Notons également que nos actions sont soumises à une jauge d’endurance, qui se voit consumée lors de nos parades, nos roulades, nos sprints ou encore la nage. Oui encore une autre inspiration de la licence de Nintendo à laquelle on pourrait ajouter les pots à briser et herbes à couper pour obtenir de la vie ou des objets, les affrontements de boss, la mise en scène à l’ouverture d’un coffre et bien d’autres éléments.

Comme nous l’évoquions plus haut, nous sommes accompagnés dans notre aventure par deux acolytes. Il est possible de leurs donner des ordres, tels qu’attaquer un ennemi en particulier ou encore actionner un levier ou une plaque de pression. Si l’idée est intéressante, elle est cependant peu exploitée en plus d’être soumise à une IA aux fraises. Lors des combats leur aide n’est que lacunaire avec quelques attaques lancées de temps en temps. Mais ce qui nous a le plus énervé reste de devoir les appeler une bonne dizaine de fois pour qu’ils daignent enfin venir se positionner sur une plaque de pression et nous permettre d’avancer.

Sauvé par son enrobage

Malgré tout, Oceanhorn 2 : Knights of the Lost Realm se rattrape par un level-design et des environnements assez variés pour ne pas nous lasser. Les différentes régions du monde de Gaïa ont chacune leurs spécificités et les niveaux sont construits de façon à nous faire progressivement utiliser tout notre attirail pour progresser.

Sans pour autant nous titiller la rétine, le jeu propose des graphismes plutôt soignés et des effets de lumière particulièrement plaisants. Le monde qui nous entoure est vivant, les herbes bougent au gré du vent, c’est coloré. Le bestiaire est suffisant, même si beaucoup d’ennemis partagent finalement le même genre d’attaques.

On termine sur la partie sonore du titre qui accompagne très bien la direction artistique et nous permet de mieux profiter de notre épopée. Les musiques ne sont pas des chefs-d’œuvre, mais elles ont le mérite de bien accompagner l’action et la narration. Dommage que côté doublage, il faille se contenter d’un jeu plat et d’un héros muet (ça ne vous rappelle pas quelqu’un ?). À noter que le jeu ne dispose pas de voix en français, mais uniquement de textes.

Testé sur Xbox Series X

Bilan

On a aimé :
  • Les effets de lumière
  • La bande-son
  • Le scénario…
On n’a pas aimé :
  • ... mais pas sa conclusion
  • Les menus confus
  • Le gameplay daté
Juste sympathique

Oceanhorn 2 : Knights of the Lost Realm dispose de certaines qualités. Il profite d’un scénario plaisant, servi par une bande-son bien choisie et des graphismes soignés. Mais malgré les différentes inspirations de la licence The Legend of Zelda qui peuvent plaire à certains, on ne peut s’empêcher d’être frustré par les menus confus ou le gameplay malheureusement daté. Cependant, bien que l’envie de terminer le jeu dans son entièreté se soit évanouie face à ces défauts, nous avons tout de même apprécié parcourir la trame principale pendant la dizaine d’heures nécessaire.

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Oceanhorn 2 : Knights of the Lost Realm

PEGI 0

Genre : RPG

Editeur : Cornfox & Bros

Développeur : Engine Software

Date de sortie : 02/08/2023

Prévu sur :

Xbox Series X/S, Xbox One, PlayStation 4, PC Windows, Nintendo Switch, Autre support