Test - Halo Infinite - Un Pari(a) réussi

«Catherine Zeta-John» , - 4 réaction(s)

Alors que la série vient de fêter ses 20 ans, les joueurs vont enfin pouvoir retrouver le Spartan 117, après un peu plus de 6 ans d’attente depuis Halo 5 : Guardians. Pour rappel, après une présentation vivement critiquée sur les réseaux l’année dernière, les équipes de 343 Industries ont fait le choix difficile de repousser la sortie du titre majeur qui devait accompagner les Xbox Series X|S à leur lancement. Après deux épisodes ayant moins convaincu que lorsque le bébé était tenu par Bungie, l’objectif est double : convaincre les vétérans tout en permettant aux nouveaux joueurs d’entrer dans la série facilement.

Précision importante pour ce test, nous n’aborderons pas le contenu multijoueur du titre. Ce dernier étant totalement gratuit et déjà disponible pour tous depuis quelques semaines, il nous a semblé plus pertinent que vous vous fassiez votre propre avis, sachant que nous n’avons pas eu de nouveaux éléments dans la version que nous avons testée.

Nouvel anneau, nouveaux problèmes

Halo Infinite se déroule quelque temps après les événements survenus dans le cinquième épisode. Pas d’inquiétude si cette ellipse vous paraît confuse, de nombreuses révélations sont présentes durant le scénario. Après un événement que nous préférons garder secret, l’histoire s’ouvre sur un marine, le Pilote, aux commandes d’un Pelican. Celui-ci retrouve le Master Chief à la dérive dans l’espace. À peine le temps de démarrer l’armure du Spartan 117 et de voir au loin un nouvel anneau, qu’une alarme se déclenche, le Pelican est attaqué par les Parias, un groupe de Covenants dirigé par les Brutes avec à leur tête Escharum.

Ces derniers ayant pris possession de l’anneau, le Major n’a d’autre solution que de s’y rendre également afin de mettre un terme à la menace des Parias et de sauver les poignées de Marines essayant d’y survivre. Nous n’irons pas plus loin dans les détails pour éviter de vous gâcher le plaisir, mais sachez que les Parias ne seront pas la seule menace que devra affronter le Master Chief, même si l’on pourra regretter l’absence d’une faction en retrait depuis trop longtemps. Mais il ne sera pas seul pour atteindre son objectif. En plus du Pilote et des quelques marines survivants, John-117 peut également compter sur une nouvelle IA simplement baptisée “l’Arme” tout au long de l’aventure. Qu’il est difficile de remplacer ou même d’égaler la légendaire Cortana, elle qui aura été à nos côtés si longtemps. Pourtant cette nouvelle alliée est brillamment écrite et on se prend finalement rapidement d’affection pour elle. D’autant qu’elle dispose d’un très bon doublage français et qu’elle n’hésite pas à s’essayer à quelques notes d’humour.

Les autres personnages, alliés comme ennemis ne sont pas en reste au niveau du doublage français et l’on retrouve bien évidemment David Krüger pour incarner le Major. Escharum est également convaincant lors de ses interventions et nous avons beaucoup apprécié les nombreuses phrases balancées par nos ennemis au cours de nos affrontements. Notamment les Grognards lorsqu’ils prennent leur jambes à leur cou dès qu’ils aperçoivent “le Démon”.

Côté narration, nous avons vraiment adoré le scénario qui nous a été servi. Il sait jouer de nos émotions en nous offrant des instants assez tristes tout comme des séquences épiques comme la série sait si bien le faire depuis le premier épisode. En ligne droite et dans un mode de difficulté normal, il faudra compter entre 8 et 9 h de jeu pour venir à bout de l’histoire principale. Petite déception à ce sujet, si le rythme de la narration est plutôt bien équilibré dans la majorité de l’histoire, tout s’emballe à l’approche de la conclusion et on se retrouve surpris de voir le générique arriver, d’autant qu’on est laissé sur un cliffhanger qui nous laisse sur notre faim. Ce qui est sûr, c’est que les histoires du Major sont loin d’être terminées.

Le grappin est notre maître, il choisit ceux qui s’en vont et ceux qui restent.

Historiquement, Halo a toujours été un FPS couloir composé d’une douzaine de missions. Pour ce sixième épisode, les développeurs ont fait le pari de casser ces codes en nous proposant un monde semi-ouvert. C’était risqué, et nous avions quelques doutes sur la formule lors de son annonce, mais force est de constater que cela apporte un vrai vent de fraîcheur à la licence.

À présent, on évolue librement sur la surface de l’anneau avec la possibilité de se rendre directement sur le lieu de la prochaine mission principale ou alors d’aller sur l’un des nombreux objectifs secondaires proposés. Ces derniers se composent de bases à capturer afin d’en faire des points de voyage rapide et de pouvoir s’y faire livrer armes et véhicules, d’avant-postes ennemis à faire tomber, de cibles ennemies à traquer et éliminer ou encore de groupes de marines à sauver.

Chaque objectif secondaire réussi nous octroie de la bravoure, une monnaie qui nous permet de demander de meilleurs véhicules et équipements. Si leur réalisation n’est pas primordiale pour terminer le jeu dans les difficultés les plus basses, un meilleur équipement ne sera pas de trop si vous comptez finir Halo Infinite en Héroïque ou Légendaire.

L’aspect monde ouvert n’est pas la seule nouveauté qui nous est offerte. En plus des nombreuses armes humaines, Covenants ou Forerunners, le Master Chief peut également bénéficier de quelques gadgets pour son armure. Il faudra progresser dans le scénario pour les obtenir, et il sera ensuite possible de les améliorer moyennant quelques jetons trouvés dans des caisses cachées sur l’anneau. Quatre gadgets sont ainsi disponibles : un module de dash, un capteur de mouvement, une barrière déployable et un grappin.

Mais ce dernier est loin de n’être qu’un simple gadget, c’est littéralement une extension de notre bras. Difficile d’imaginer jouer sans tant il est jouissif à tous les niveaux. C’est simple, durant la quasi-totalité de notre aventure, c’est le seul gadget que nous avons utilisé. Quel plaisir de se projeter sur une Brute ennemie pour lui asséner un violent coup sur le crâne, puis de récupérer une bobine à fusion pour la lancer sur le groupe de rapaces en contrebas pour ensuite récupérer le lance-roquettes qui trainait au loin et enfin s’agripper au Banshee qui passait par là pour le détourner.

Le grappin permet aussi de prendre de la hauteur pour surprendre nos adversaires grâce à level design très bien pensé qui offre des environnements très verticaux. On dispose d’une vraie liberté d’action sur comment se déplacer sur la carte (véhicule, grappin, à pied), mais surtout sur comment infiltrer une base ennemie tant les options et chemins possibles sont nombreux.

Enfin, les plus assidus pourront également partir à la chasse aux collectibles (enregistrements audios, crânes, reliques Forerunners, etc.) à la fois au sein des missions, mais également en se baladant librement sur l’anneau. Assez intéressants, les enregistrements audios pourront par exemple permettre de mieux comprendre ce qui s’est passé sur l’anneau entre les Parias et les survivants de l’UNSC, soit une bonne manière de motiver les joueurs à tous les récupérer.

TIN TIN TIN TIIIIN ! TIN TIN TIN TIIIIN !

Certains auront peut-être reconnu le début de l’une des musiques les plus épiques de la saga. Sachez qu’elle est encore de la partie à plusieurs moments de l’histoire et que la soundtrack dans sa globalité est encore une fois une merveille. On vous disait plus tôt que le scénario nous offrait beaucoup d’émotions, il n’en serait rien sans les pistes audios qui l’accompagnent.

Concernant le son des armes et véhicules, certains en héritent de tout nouveaux comme le Warthog qui délivre un bruit plus percutant qu’auparavant, bien plus propre au véhicule tout-terrain qu’il représente. Au niveau des armes déjà présentes dans les anciens épisodes, on reste sur des choses plutôt proches et on se fera un plaisir (surtout en multijoueur) de viser des têtes au fusil de sniper et de savourer son bruit sourd à chaque tir.

Pour la partie visuelle, autant le dire de suite, Halo Infinite n’est pas un étalon graphique qui risque de vous décrocher la mâchoire. Nul doute que la sortie sur les consoles d’ancienne génération ait un lien à ce sujet. Mais attention, il n’est pas laid pour autant, le résultat global est propre, on se surprendra même par moment à admirer l’horizon ou les paysages en contrebas à certains endroits. Les structures de l’anneau en intérieur nous offrent même de jolis éclairages et effets de fumée. On peut cependant regretter un certain manque de relief sur les parois de quelques structures, notamment les bâtiments de l’UNSC ou des Parias. Par moments, on peut également constater quelques saccades dans les animations des ennemis, surtout dans les grandes zones ouvertes avec de nombreux ennemis à l’écran.

Cependant, ces quelques errances peuvent être oubliées face à la direction artistique du titre. Alors évidemment, le design des armes ou ennemis peuvent ne pas plaire à chacun, mais nous avons vraiment apprécié la variété dans le bestiaire ennemi. En effet, chaque unité possède différents modèles avec des couleurs et armures différentes. S’il s’agit de quelque chose que nous avions déjà pu voir dans la série, nous avons tout de même eu l’impression que c’était encore mieux ici, notamment chez les Grognards.

Enfin, terminons sur les environnements proposés par ce Halo Infinite. Si vous êtes un joueur de Halo depuis le tout premier épisode, alors nul doute que vous ressentirez fortement l’héritage du tout premier jeu et de son anneau. Les paysages extérieurs, tout comme certains passages dans les structures intérieures ressemblent énormément à ce que l’on a connu. Nous avons même eu l’impression de revivre une partie de la terrible mission “La Bibliothèque” lorsque nous avons dû suivre le sous-monitor de l’installation Zeta.

Testé sur Xbox Series X.

Attention, cette vidéo contient quelques spoilers sur le scénario.

Bilan

On a aimé :
  • Un scénario captivant et émouvant par moments
  • Le vent de fraîcheur apporté par le monde semi-ouvert
  • La bande-son
  • Le grappin
On n’a pas aimé :
  • Une fin trop abrupte
  • Certains décors manquant de relief
Halo est mort, vive Halo !

Après 20 ans de bons et loyaux services, le Major nous prouve que la saga est loin d’être terminée. Tout en conservant l’ADN des précédents épisodes dans son scénario, Halo Infinite insuffle un vent nouveau à la série avec l’apport du monde semi-ouvert. L’exploration s’en voit bonifiée, en partie grâce à un level design intelligent permettant de choisir parmi de nombreux chemins et surtout par les possibilités de déplacement et de combat offertes par le grappin. Sublimé par une bande son et un doublage français de grande qualité, on prend un grand plaisir à parcourir le Halo Zeta pour éliminer les Parias malgré quelques lacunes techniques.

Accueil > Tests > Tests Xbox One

Halo Infinite

PEGI 0

Genre : FPS

Editeur : Microsoft

Développeur : 343 Industries

Date de sortie : 08/12/2021

Prévu sur :

Xbox Series X/S, Xbox One, PC Windows

4 reactions

avatar

Livrogne

06 déc 2021 @ 13:02

« D’autant qu’on est laissé sur un cliffhanger qui nous laisse sur notre faim. Ce qui est sûr, c’est que les histoires du Major sont loin d’être terminées. »

Sérieux ? Encore ? Mais ils n’arrivent jamais à terminer une trilogie en fait ... y’a tellement à faire avec le lore, Halo 4 à pris en compte les romans, et puis pour le 5 et Halo Wars 2 on s’en fiche ... résultat j’ai trouvé les jeux médiocres et inutile scenaristiquement parlant. Cortana qui nous fait le coup de l’IA qui se rebelle ? Quelle originalité, on a vu ça des milliers de fois dans des livres, films, jeux ...

Je ferais le 6, pour terminer cette trilogie (qui ne l’est pas donc) et adieu les jeux Halo, et je resterai sur les livres, comics, ect, 1000 fois plus riche et intéressant

lacrasse

06 déc 2021 @ 18:49

Bon ba est du tout bon.... Vivement 👍

avatar

Dresco

06 déc 2021 @ 23:25

La fin est abrupte et ne clos rien ? Un seul biome alors que ne serais ce le premier avait pas mal de régions différentes ? Et ils ont dit vouloir faire vivre le jeu longtemps... ça sentirai pas les dlc solo, comme il y a eu pour le 4 ? Ce serait cool que 343 bosse sur plein de contenu multi ET solo, ils ont le moteur, les assets, le gameplay est bon, ils auraient tout a y gagner.

jm ysb

17 déc 2021 @ 17:26

ce halo me déçoit ou plutôt 343i ! je n’arrive pas à voir le triple AAA qu’il est sensé être et nous sommes pourtant en présence ici de Halo. l’une des ip la plus forte de la marque Xbox.

je ne vais pas détailler mon avis car je n’ai pas encore finit le jeu, mais globalement je trouve le jeu très paresseux sur beaucoup trop de points. graphiquement, musicalement, scénaristiquement, narrativement, direction artistique... tous ce qui fait normalement les points fort d’un halo.