Test - FIFA 16

«Muscle ton jeu Robert !» , - 2 réaction(s)

Tous les ans, c’est la même rengaine : “Alors ce nouveau FIFA, ça donne quoi ?”. Cette année plus que jamais, la question mérite d’être posée. Après un FIFA 15 que l’on qualifiera gentiment de “pire FIFA depuis la révolution de 2008”, les interrogations étaient légion sur ce nouveau millésime. Quid du rythme de jeu trop frénétique ? Des gardiens tout droit sortis du centre de formation du TFC ? Des passes lobées téléguidées ? Ou encore des joueurs trop rapides ? Cette saison, les craintes sont bien plus nombreuses que les motifs d’espoir avant d’aborder cette nouvelle saison. Bon alors, ce nouveau FIFA ?

Bataille pour la terre du Milieu

« C’est beau ce stade Vélodrome qui est toujours plein à domicile comme à l’extérieur »

“Physique”. Si l’on devait choisir un mot pour décrire FIFA 16, celui-ci serait “physique”. Le milieu de terrain, inexistant dans FIFA 15, est devenu un véritable champ de bataille footballistique avec FIFA 16. Il y aura toujours un pied, une jambe, un coup d’épaule qui passera par là pour perturber la circulation du ballon. Il est donc essentiel de trouver les bons espaces où envoyer le ballon afin éviter de s’enfoncer dans un trafic trop dense pour en sortir indemne. Pour ce faire, il est indispensable de composer avec l’apport des passes appuyées. Ces fameuses passes que l’on qualifiera de “beau parpaing” permettent de briser les lignes mais occasionnent quelques contrôles délicats, surtout avec les joueurs ne figurant pas parmi les plus techniques. En revanche, trouver une passe dans l’intervalle et réussir un contrôle orienté entre les deux stoppeurs pour se mettre dans le sens du but n’aura jamais été aussi gratifiant.

Si vous n’êtes pas adepte du jeu dans l’axe ou des ailiers modernes en faux-pied, le jeu en débordement et dédoublement sur les ailes à aussi droit à sa part du gâteau puisque les centres ont été revus pour l’occasion. Fini les centres en ruptures infâmes dont nous gratifiait FIFA 14, exit les centres aléatoires du 15. Maintenant, il faut reprendre les bonnes vieilles habitudes et travailler ses intérieurs du pied. En effet, il faut faire preuve d’adresse et d’un bon sens du jeu pour trouver la tête de l’attaquant qui ne se fera pas prier pour envoyer un coup de boule supersonique au fond des filets.

Arrête-moi si tu peux

« On est des joueurs qu’on va vite avec le ballon »

Contrairement aux têtes que l’on dirait smashées par Hulk (le monsieur tout vert, pas le brésilien) reconverti en footballeur, les frappes ont bien plus de mal à partir que par le passé. On se souvient tous des tirs croisés et bombés du 14, les mines dans l’axe qui lobent le gardien 4 fois sur 5 dans le 15. Maintenant il n’y a plus de recette magique, la réussite d’un tir semble être vraiment dépendante de la position du joueur, du gardien, de la pression qui est mise sur le frappeur, de la vitesse de la balle, de l’état de fatigue. Bref, une multitude de facteurs peuvent faire passer une frappe de “Je la sens bien celle-là” à une frappe écrasée dont seuls les attaquants de Ligue 1 ont le secret. Les belles frappes sont plus rares et d’autant plus savoureuses que les gardiens semblent bien avoir profité de leur hibernation pour revenir meilleurs que jamais. Il n’est donc pas rare de voir un gardien réaliser une triple parade miracle en 1 contre 1 ou encore réussir à se sortir d’un 2 contre 1 très mal engagé. Il semble bien loin le temps où leurs clones découvraient le premier poteau laissant le champ libre aux attaquants-gazelles pour planter un pion.

L’hégémonie du Real Madrid tout puissant semble être révolue cette année.

Ces fameux attaquants-gazelles ne sont d’ailleurs plus si efficaces que ça dorénavant. À moins d’un déficit d’une quinzaine de points de vitesse, le défenseur parviendra presque toujours à rattraper l’attaquant qui filait sur l’aile. L’hégémonie du Real Madrid tout puissant semble être révolue cette année. Qui l’eût cru ? Les équipes ne peuvent plus se contenter de miser sur leurs deux ou trois joueurs venus d’ailleurs, le collectif prend le pas sur l’individualisme et le star-system mis en place depuis quelques années, même si le rythme de jeu est toujours un peu trop rapide car calqué sur le football anglais. Ce retour à l’essence même du sport, comportant son lot d’aléatoire, est comme une bouffée d’air frais après quelques années dans un cachot miteux.

Les sélections nationales féminines font parties des équipes les plus agréables à jouer

Si le gameplay est calqué sur le football anglais, les arbitres, eux, viennent tout droit de Ligue 1. Dire que l’arbitrage est aléatoire serait un doux euphémisme. Ici, on tend plus vers le ridicule qu’autre chose. Entre fautes imaginaires et cartons hasardeux, on tient cette année un bon cru pour le Marcel D’or de la saison.

Comment parler de FIFA 16 sans mentionner l’arrivée des équipes féminines ? Si leur présence est une récompense logique prouvant la montée en puissance du football féminin, c’est avec grand plaisir que l’on joue avec. Le rythme étant moins élevé que dans un match “classique”, le jeu fait la part belle à la construction et à la circulation du ballon. Il en résulte des actions collectives de toute beauté. Le seul point négatif réside dans le fait qu’il est impossible de faire un match en ligne avec ces dames : le matchmaking ne trouve aucun adversaire. Alors soit cela vient du fait que personne ne joue avec, soit le matchmaking est bancal. J’aurais personnellement tendance à penser qu’il y a un peu des deux. En effet, il est courant pour des équipes ne figurant pas dans le haut du panier des “4 étoiles et demi” d’affronter des équipes 5 étoiles.

Remonte ton FUT

« Il fait attention pour qu’on a du peps »

Parmi les nouveautés du titre, on trouve le mode FUT Draft qui s’inclut dans le mode FIFA Ultimate Team. Le FUT Draft se décline comme une succession de 4 matchs pour lesquels le jeu propose de composer son équipe en choisissant un joueur parmi cinq à chaque poste. Il faudra donc non seulement composer avec les meilleurs joueurs possibles mais aussi créer l’équipe la plus homogène comme dans le mode Ultimate Team classique. À l’issue de ces quatre matchs, plus le nombre de victoires est grand, plus la récompense est belle. Cela permet d’obtenir des packs de cartes pour façonner son équipe FUT sans dépenser de crédits.

« J’ai aucun problème avec Yoann. Au contraire, j’étais le premier à lui parler. »

Les autres nouveautés mises en avant par EA concernent le mode carrière. Il est maintenant possible de disputer des tournois de pré-saison. Si cela n’a l’air de rien comme ça, c’est surtout un bon moyen d’engranger quelques millions pour adoucir la période de mercato estival pour les plus dépensiers, en plus d’ajouter une petite touche d’authenticité à la carrière. Dans ce même mode, il est maintenant possible de faire participer cinq joueurs par semaine à des sessions d’entraînement spécifique permettant d’augmenter les statistiques travaillées durant ces séances. Un joueur jeune avec un fort potentiel peut donc évoluer ostensiblement au gré des entraînements.

Du côté des matchs amicaux en ligne, il est agréable de constater que les invitations fonctionnent à merveille. Quand on regarde, rétrospectivement, la galère qu’était le 14 et le 15 de ce côté là, c’est un vrai régal. En revanche, le temps disponible pour gérer son équipe est toujours limité. Pire, le temps restant n’est même plus indiqué lorsque l’on est dans le menu. Il faut donc compter sur son gars sûr pour éviter d’avoir son meilleur joueur bloqué en réserve si celui-ci n’est pas sur la feuille de match cette semaine-là.

Bilan

On a aimé :
  • Plus physique que jamais
  • Les gardiens plus en forme que l’année dernière
  • Les centres et les passes appuyées
  • Les équipes féminines
  • Le mode FUT Draft
On n’a pas aimé :
  • Le rythme de jeu toujours un poil trop rapide
  • L’arbitrage à côté de la plaque
  • Les têtes un peu trop puissantes
  • Le temps toujours limité pour faire son équipe en match amical...
  • ... et le timer n’est même plus affiché !
La routourne a fini par tourner

Après une année difficile pour les fans de football avec un FIFA 15 et un PES 2015 immondes, il est agréable de voir qu’il est temps de rechausser les crampons. Plus question de jouer avec un petit sentiment de honte “parce qu’on a besoin de notre dose”. Ce FIFA là est bon. Fini les gardiens en carton, fini le rythme de jeu pouvant rivaliser avec un F-Zero. Cette année, l’attaque n’est plus la priorité au contraire du milieu de terrain. Les défenseurs sont plus agressifs et ne se font plus distancer par les attaquants adverses. La construction est au coeur de tout et cela se ressent encore plus pour les équipes féminines avec lesquelles jouer est un vrai bonheur. Si l’arbitrage est scandaleux et le rythme de jeu toujours un peu trop rapide avec ces messieurs, on peut dire sans trop s’avancer qu’il s’agit du meilleur jeu de foot depuis quelques années.

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Fifa 16

PEGI 0

Genre : Sport

Éditeur : Electronic Arts

Développeur : EA Sports

Date de sortie : 24/09/2015

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows

2 reactions

Rhaganazielle

06 oct 2015 @ 16:40

Quant aux légendes de ce test, tous les amateurs de foot auront deviné quel joueur prononce ces « phrases »

C’est le but recherché

L’intérêt est quand même limité. C’est une bonne chose qu’EA s’intéresse au foot féminin, mais la plupart des joueurs de FIFA s’en fiche totalement.

La majorité des joueurs s’en fiche comme je l’explique dans le test. Il n’en reste pas moins qu’il s’agit des équipes les plus agréables à jouer

Les frappes enroulées marchent encore trop bien malheureusement.

Tu n’es pas le premier à le dire. Cependant, après pas mal de match je n’en met pas plus que ça et m’en prend encore moins. Si ça avait été la majorité des buts comme les buts au premier poteau du 15, je l’aurais indiqué en rouge, gras et souligné mais là c’est pas encore assez automatique à pour être un réel point noir du jeu

Rhaganazielle

06 oct 2015 @ 18:08

Pour les stades de PL c’était déjà le cas dans le 15. Cette année ils ont juste ajouté les stades des trois promus