Du plus profond que je me souvienne, je n’étais que moi. Mais aujourd’hui, tout est différent. Mes points de vue, mes perspectives, mes personnalités et mes corps. Non mais quelle idée de me faire subir ces autres vies antérieures ! Maintenant quand je me réveille, soit je me tourne vers la Mecque et je prie, soit j’idolâtre la mafia. Et ils ont remis le couvert ! Avec toutes ces vies en moi, je commence à manquer de place dans mon slip ! Je suis Desmond Miles ?
Assassinity !
Desmond Auditore de la Firenze alias Ezio Miles est de retour, ou un truc du genre, pour un nouvel opus d’Assassin’s Creed, sobrement nommé Revelations. Comprenez par là que non, on ne nous dira pas tout, mais qu’on en saura suffisamment pour le dernier et ultime chapitre de l’histoire d’Ezio. Souvenez-vous, à la fin de Brotherhood, Desmond était en bien mauvaise posture. C’est donc avec intérêt qu’on le retrouve sur l’île Animus, le programme central de l’Animus, là où tout commence. Et bam ! Direct dès le début, on se prend n°16 dans la tronche, oui, le fameux mythique n°16 qui vous a fait frissonner dans Assassin’s Creed, qui vous aura intrigué dans les deux épisodes précédents. Et bien ici, fini le mystère ! Mais cela ne changera pas grand-chose, puisque l’histoire de l’époque de Desmond n’avancera pas beaucoup dans ce titre, même si on aura l’occasion à travers quelques petites phases FPS/réflexion de découvrir le passé de Desmond de sa plus tendre enfance, jusqu’à son arrivée dans les laboratoires d’Abstergo (Assassin’s Creed 1). Pour le reste, c’est la vie d’Ezio qui est encore une fois le centre de l’attention.
Enfin pas tout à fait, puisque nous retrouverons à plusieurs reprises, et sous forme de flashbacks jouables, des moments importants de la vie d’Altaïr. Oui, vous avez bien lu : LE Altaïr. Et le fin du fin, c’est que chacune de ses séquences l’emmène à une époque différente de sa vie, impliquant des phases de jeu légèrement différentes les unes des autres. Vous vous retrouvez donc à Constantinople dans la peau d’Ezio, et devrez retrouver les clés de la bibliothèque secrète d’Altair pour découvrir des secrets et des trésors. Mais votre périple ne sera pas aussi aisé, puisque les Templiers sont également sur les traces de ces clés pour piller les trésors et informations capitales pour contrer les assassins, mais aussi trouver la trace de la pomme d’Eden d’Altaïr. Disons-le tout de suite, l’histoire est un poil en deçà des précédents opus, la faute à un manque de surprises ou de cliffhangers dignes des précédent épisodes.. Mais le jeu n’en est pas moins trépidant et intéressant et saura faire passer certaines émotions lors des moments forts.
Diversity !
En effet, nous retrouvons les bases posées par les précédents opus pour nous retrouver avec un solide Brotherhood auquel ont été rajouté quelques trucs plutôt sympathiques à commencer par le crochet. Ce dernier remplacera votre deuxième lame secrète (mais peut servir également à cet effet) et vous permettra de nouvelles fantaisies dans vos escapades. Vous pourrez donc crapahuter à travers Constantinople sur les cordes qui vous serviront de tyrolienne, mais aussi vous accrocher en cas de chute, ou de saut un peu court. Côté combat, il vous offrira la possibilité d’esquiver, de balayer les autres personnages, sans compter l’assassinat, bien évidemment. Le gameplay a également été étoffé avec les phases de jeu secondaires comme la Défense Méditerranéenne. Oui, rappelez-vous ces missions textuelles de Brotherhood, elles sont de retour améliorées et avec du contenu ! Désormais, chaque ville disponible a un pourcentage de domination, soit templier, soit assassin. Vous pourrez influencer ce pourcentage positivement ou négativement en fonction des missions que vous faites faire à vos disciples. Mais les templiers ne se laisseront pas faire et tenteront de reprendre ce que vous leur avez pris ! Il sera à vous de faire le bon choix dans vos disciples à envoyer pour les faire évoluer tout en menant vos missions à bien. Missions qui vous rapporteront, instantanément ou sur la durée, des finances et/ou de l’expérience pour vos assassins.
Mode de jeu encore une fois passionnant, bien qu’on aurait encore préféré pouvoir y prendre part nous même au lieu de laisser parler les statistiques. Autre mode secondaire, et celui-là, il est nouveau : la défense de repaire. Au fil de votre avancée, vous pourrez capturer des repaires d’assassins auprès des templiers. Mais une fois cela fait, et si vous n’avez pas de chef de repaire (choisi parmi vos disciples) assez fort, les Templiers tenteront de reprendre le repaire le plus proche dès que vous ferez trop parler de vous. Il faudra alors retourner dans ce sanctuaire pour organiser la défense. Le jeu se transforme alors en Tower defense. Pour ce dernier, vous avez une certaine quantité de moral. Vous pourrez « dépenser » ce moral afin de placer des assassins aux spécialités diverses et variées (arbalètes, fusils, cogneurs, chausses trappes...) ou des barricades. Les ennemis arrivent par vagues, et en temps réel, il faudra donc faire preuve d’un minimum de stratégie et de réactivité pour gérer tout cela sans que votre repaire ne soit détruit et repasse sous la coupe ennemie.