Le 1er février, Google Stadia notifiait brusquement ses développeurs de la fermeture de ses studios first party seulement une semaine après que son vice-président a félicité ses développeurs du progrès effectué. Nous apprenons aujourd’hui selon les informations de Kotaku que le rachat du groupe ZeniMax par Microsoft n’y serait pas pour rien.
La grande promesse
Il y’a presque deux ans, Google annonçait son service de streaming Stadia, porté par ce slogan audacieux : « le futur du jeu vidéo n’est pas dans une console ». Il s’agissait pour le géant informatique de proposer une plateforme concurrente au Xbox Cloud Gaming et autres services de streaming qui émergent dans le milieu et pour ce faire, Google a monté des équipes en charge de la production de titres propriétaires qui seraient exclusifs à Stadia.
Le service s’était autrement illustré par le recrutement agressif de développeurs issus de studios de référence tels que Shannon Studstill notamment connue pour son travail de productrice sur la licence à succès God of War. Cet investissement de la firme couplé à l’intérêt que les éditeurs tiers y portaient en y plaçant quasi constamment leurs titres laissaient paraître un bel avenir pour Stadia et ses éventuelles IP.
Le désenchantement
Cependant il n’aura pas fallu attendre longtemps avant que Google ne tire les rideaux sur le travail des studios first party. Dans le post publié sur le blog de Google, Phil Harrison affirme que la décision tient à « leur volonté d’approfondir leurs partenariats commerciaux ».
Si le vice-président de Stadia Games & Entertainment n’a rien laissé paraître entre son email d’encouragements et la visioconférence dans laquelle il a annoncé la fermeture, c’est dans une séances de questions réponses avec les développeurs qu’il aurait désigné la récente acquisition de Bethesda par Microsoft comme l’un des facteurs clés dans la décision radicale de Google.
La firme s’occupe actuellement de reconvertir les producteurs de ses anciens studios, pour ceux qui sont encore présents, en leur cherchant un poste au sein de la société. Il paraissait déjà difficile de se lancer fraîchement dans l’industrie du jeu vidéo sans consoles ni catalogue de titres exclusifs, Google a paru vouloir corriger le deuxième point par une initiative qui aura duré moins de deux ans et revient donc à la case départ. On aura du mal à blâmer les talents issus de studios bien implantés dans l’industrie pour n’avoir pas deviné qu’il faudrait si peu de temps pour que le géant du software sonne le glas de l’aventure.