Pourquoi avoir acheté un jeu comme Hot wheels : Beat that ! ? Pas pour trouver le jeu de l’année…juste pour avoir un jeu dans la veine du mythique Micromachines (au fait, quand ils veulent pour nous sortir la version MD sur le XBLA !) à jouer tranquillement avec mes jeunes enfants. Je ne cherchais pas un jeu fantastique, juste un p’tit jeu pour un moment de détente en famille, ou même tout seul quand les gosses auront le dos tourné. Coup de chance : Hot Wheels : Beat That ! a tous les ingrédients pour ça. Mais avoir les ingrédients, c’est bien, encore faut-il en faire une recette convenable…
Retour en enfance !
Oh, que ça s’annonce bien ! Pas mal de choix entre de nombreuses voitures, différents modes de jeu (course normale, élimination – le dernier disparaît toutes les 30 secondes-, et Rampage –on se tire dessus à coups de missiles-), plusieurs environnements, de nombreux circuits, des bruitages efficaces et « réalistes » (ce ne sont pas des bruits de carrosserie froissée, mais bien des impacts de petites voitures qu’on entend)… WOW !
Voilà, c’était la partie positive du test : les intentions.
Et bien figurez-vous qu’il n’y a pas que les intentions qui comptent ! Car TOUT est raté dans ce jeu. Si le choix des véhicules est étendu, il n’y a presque aucune différence entre eux. Les différents modes de jeu se résument en fin de compte à de simples courses, les armes et bonus mis à disposition étant si peu efficaces qu’on peut très bien s’en passer. Il y a pourtant la possibilité de « charger » les armes pour une attaque qui n’a de dévastatrice que le nom. Les environnements sont dans l’idée sympas, et on pourra aller dans des endroits amusants (sous le plancher de la chambre, par exemple). Ils retranscrivent plutôt bien l’esprit « circuit tortueux pour petites voitures » en jouant sur les échelles. Mais les circuits, eux, se ressemblent terriblement d’un environnement à l’autre, à croire qu’il n’y en a en fin de compte que quatre ! La lassitude arrive alors très vite, d’autant plus que pour progresser dans le jeu il est nécessaire de refaire plusieurs fois tous les circuits. Vous pensez que je dresse un tableau bien noir du jeu ? Attendez la suite…
Mais il ne faut pas prendre les enfants pour des crétins !
On se doute dès le départ qu’on ne va pas avoir une réalisation de fou…mais difficile d’anticiper un tel naufrage ! Les graphismes, quoique faiblards, sont peut-être encore ce qu’il y a de mieux. Car manette en main, c’est une totale catastrophe. Le pilotage des voitures est franchement aléatoire, et plutôt particulier, avec par exemple des freins capricieux qui ne freinent que quand ils ont le temps. Prendre un virage un peu serré tient vite de la gageure. Pratique pour un jeu qui s’adresse à de jeunes enfants. La sensation de vitesse est partie en vadrouille, laissant place à la sensation de mollesse : à moins d’être sérieusement ivre, impossible de ressentir la moindre excitation en jouant. Et le jeu s’adressant à des enfants, je ne peux cautionner le fait de les faire boire juste pour amortir l’investissement que vous a coûté ce jeu. Comme si ce n’était pas suffisant, le jeu est truffé de bugs étonnants, puisqu’on peut parfaitement se retrouver coincé entre deux bouts de décors sans autre possibilité que d’attendre la fin de la course ! En effet, innovation étrange, il n’y a pas de touche pour remettre le véhicule en milieu de piste…Je termine juste en disant que le jeu en ligne ne rattrapera même pas l’ensemble, puisqu’il n’existe pas : il est seulement possible de jouer à deux sur le même écran. Option dont on ne se sert de toute façon pas, puisque personne ne voudra jouer avec vous.