A Better Ubisoft : la direction fait la sourde oreille face aux requêtes du syndicat

«Un schéma qui ne nous est pas inconnu» le 15 février 2022 @ 18:492024-03-29T10:35:07+01:00" - 0 réaction(s)

En dehors du groupe Activision Blizzard, Ubisoft a également été critiqué pour son inaction face à des cas d’agressions et de harcèlements au sein de ses studios. Il y a deux mois, la directrice des ressources humaines d’Ubisoft, Anika Grant, avait admis qu’Ubisoft avait failli dans cette crise et face à la culture sexiste jusqu’à maintenant. Aujourd’hui, le collectif A Better Ubisoft, proche de A Better ABK, s’est exprimé sur le silence de la direction d’Ubisoft vis-à-vis de ses demandes depuis maintenant 200 jours. Il y déjà 100 jours, A Better Ubisoft avait relevé l’inaction de la direction et cela fait 100 jours de plus que le collectif ne reçoit aucune réponse concrète.

Service minimum et déni pour le groupe d’Yves Guillemot ?

En effet, A Better Ubisoft a publié l’été dernier une lettre ouverte rassemblant plus de 1 000 employés actuels et anciens du groupe. À travers cette dernière, les employés demandaient une amélioration des conditions de travail, des changements réels et fondamentaux et surtout autre chose qu’une année de paroles aimables, de promesses vides et d’incapacité ou de refus d’écarter les délinquants connus.

C’est donc hier que le collectif A Better Ubisoft est revenu à la charge en publiant un communiqué sur Twitter mettant en exergue les 200 jours de silence de la direction face à leurs demandes et à leur pétition. A Better Ubisoft aurait reçu comme seule réponse une vidéo interne envoyée par e-mail et réalisée par Anika Grant, la directrice des ressources humaines chez Ubisoft. Le collectif déclare que la présentation de Grant était « non seulement très brève mais incroyablement opaque, l’ensemble de l’enquête se résumant à six points de discussion : trois positifs et trois négatifs ».

« Dans un e-mail du 14 décembre, Anika a dit que 71 % des employés se sentaient à l’aise pour être eux-mêmes au travail. Ce qui n’a pas été reconnu, c’est le nombre de personnes qui ont l’impression de devoir cacher leur véritable identité par peur du jugement ou de la réprobation de leurs pairs ou de leurs supérieurs. Nous sommes fatigués de devoir expliquer à plusieurs reprises ces points apparemment évidents à une équipe de direction qui est soit accidentellement ignorante, soit ne veut tout simplement pas écouter. Nous continuons parce que notre travail nous tient à cœur. Nous tenons aux personnes avec lesquelles nous travaillons, aux jeux que nous créons, et nous voulons désespérément améliorer cette entreprise. Notre objectif est de faire d’Ubisoft un groupe plus juste et meilleur. »

À la suite de ce communiqué, A Better Ubisoft a remis en avant les quatre demandes centrales qu’il avait faites dès l’été dernier, auxquelles Ubisoft n’a toujours pas répondu. En juillet, la direction avait affirmé avoir pris ces problèmes très au sérieux et avoir agi de façon significative dans ce sens, tout en admettant qu’il restait encore du travail. Le PDG Yves Guillemot s’était d’ailleurs exprimé dans un courriel adressé à toute l’entreprise suite à la lettre ouverte de A Better Ubisoft. Il évoque un certain nombre de réformes structurelles, la nomination de Grant, l’introduction de mécanismes de signalement anonyme du harcèlement, la mise à jour du code de conduite et la mise en place d’une formation obligatoire contre le sexisme et le harcèlement dans toute l’entreprise.

« Ce sont des avancées importantes, mais c’est un long processus, et il y a encore du travail à faire »

Sans nier les efforts de la direction, A Better Ubisoft considère que la situation pourrait évoluer plus concrètement si le siège d’Ubisoft prenait ces problématiques plus au sérieux.

« Nous sommes conscients que la société a fait quelques améliorations, et nous sommes heureux d’entendre qu’Yves et l’équipe dirigeante conviennent que ce n’est pas suffisant. Cependant, Ubisoft continue de protéger et de promouvoir les délinquants connus et leurs alliés. Nous constatons que la direction continue d’éviter cette question. Il convient également de préciser qu’une invitation à joindre personnellement la direction de l’entreprise n’est pas la même chose que d’avoir un siège collectif à la table. »

Reste à voir comment réagira la direction du groupe et si cette nouvelle lettre ouverte aura un quelconque impact sur le combat des employés membres de A Better Ubisoft. De nombreuses évolutions sont attendues dans l’industrie vidéoludique dans ce domaine et comme le montrent les situations tendues au sein d’Ubisoft ou d’Activision Blizzard, ce ne sont pas les pontes du secteur qui montrent l’exemple, bien au contraire.

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