Jade Raymond, qui dirige maintenant le studio d’Ubi Toronto, revient sur nos attentes, nous les gamers, et une certaine exigence qui peut aussi nuire au marché :
« Une des différences dans le marché aujourd’hui vient du public qui attend la perfection.
Avant, il y avait seulement, disons, 2 millions de personnes qui jouaient aux jeux vidéo - et c’était des gros fans qui jouaient à tous les jeux. Ils étaient enclins à pardonner quelques bugs et essayer des choses qui n’étaient pas spécialement fun parce qu’ils étaient différents. Maintenant on a 30 millions de personnes qui achètent des jeux et seulement le top 5. Ils attendent la perfection. Je pense que grandir dans ce contexte avec tellement de bons jeux, faciles à prendre en main [ndlr : en comparaison avec certains jeux de l’époque], on devient forcément exigeants.
On ne pardonne pas facilement les erreurs. Ça limite les innovations, parce que si quelque chose ne marche pas au cours du développement, on doit l’enlever ou le modifier pour retourner à quelque chose de connu et qui marche.
Je pense que nous devons maintenant aborder des thèmes plus matures. Honnêtement, je pense que nous sous-estimons notre public - ils attendent quelque chose de plus. Je veux dire, rien qu’en me basant sur les gens que je côtoie au travail, la nouvelle génération veut des jeux plus évolués que juste une histoire bateau pour tuer 500 personnes en 10 heures. »
Puissent les PDG des studios entendre votre voix Jade !