The Redner Group est l’agence de communication missionnée sur Duke Nukem Forever par 2K Games, où plutôt « était », puisque 2K Games a annoncé ne plus travailler avec eux après une petite affaire qui a raisonné ces derniers jours sur le web.
Le jeu est actuellement assez mal accueilli par la critique, et se prend un faible 50/100 sur Metacritic à l’heure où nous écrivons ces lignes. L’agence de com’ avait alors fait une remarque sur Twitter en disant que certains testeurs étaient allés trop loin dans leurs tests et leur reprochait de lâcher leur « venin ». Pire, ils ont lancé des menaces quant aux prochains jeux que recevront ces testeurs.
La menace a très rapidement fait le tour du web, et l’agence s’est finalement excusée sur Twitter, de même que son auteur Jim Redner qui a joint les sites avec lesquels il travaillait pour s’excuser en disant qu’il avait réagit à chaud, sur le coup de l’émotion et qu’il avait pris le projet trop à coeur. Ce qui est plutôt surprenant ici, c’est que la menace ait été rendue publique, alors que ce genre de chose se fait généralement en privé.
2K Games n’a pas tardé à réagir ensuite en indiquant qu’ils ne cautionnaient pas les commentaires de Jim Redner et que l’agence The Redner Group ne représentait plus leurs produits désormais. « Nous avons toujours maintenu une relation respectueuse mutuellement en travaillant avec la presse et nous ne tolérons pas ses actions en aucune façon. » Voilà qui est sage, mais c’était en même temps la seule réponse à avoir publiquement.
Bien évidemment, un journaliste qui teste un jeu se doit toujours de donner la note qu’il trouve juste. Un site ou un magazine qui jouerait le jeu de ce type de menace verrait sa crédibilité entachée à jamais et ce serait bien sûr honteux. Ce sont ses lecteurs qui font vivre un site/magazine, et pas les jeux qu’ils peuvent recevoir...
Quand un jeu a mis des années à être développé, on comprend facilement qu’il est difficile de lire de mauvaises critiques à son égard par la suite, mais ça s’appelle la liberté d’expression, et la liberté de la presse. Dans le même genre d’affaire, certains se souviennent peut être d’un rédacteur de Gamespot viré pour avoir un peu trop critiqué Kane & Lynch : Dead Men ou encore le site Jeuxactu qui a changé la note du test de Timeshift avec l’arrivée d’un habillage publicitaire. Certains en avaient même profité avec humour et l’info avait rapidement fait le tour du web français.
Notre liberté de parole est notre liberté la plus chère, ne l’économisons pas.