Bastion a l’immense honneur et la lourde tâche d’ouvrir les hostilités de l’été de l’Arcade 2011 ! Et il en faut des épaules pour être à la hauteur de ce qui est devenu au fil des années l’un des évènements les plus attendus de l’année sur notre chère console à croix verte. Bastion c’est avant tout une esthétique colorée, toute choupinette qui avait su attirer nos regards lors de ses présentations mais c’est aussi un parti pris narratif original qui lui confère un charme indéniable. Es-ce que cela suffit néanmoins à en faire un bon jeu ?
Et le lecteur commença à lire le premier paragraphe de ce test...
Le Kid se réveille dans un monde en ruine. Un monde vide qui se répare sous ses pieds, comme pour lui indiquer un chemin. Un chemin qu’il va suivre, tentant de trouver d’autres survivants. Seul le Bastion, forteresse en ruine, semble détenir la clé de son avenir et le remède du mal qui ronge sa patrie, un mal appelé « Calamité ».
Et c’est accompagné de la superbe voix lourde d’un narrateur que vous allez vivre cette histoire aux commandes d’un jeune homme prénommé Kid. Ce parti pris narratif déconcerte un peu au début mais parvient peu à peu à distiller dans le jeu une magnifique ambiance et à son histoire une touche unique entre le conte et la ballade.
Bastion, sous ses airs d’action-rpg, est avant tout un jeu d’ambiance, un de ces jeux qui happent le joueur qui sera sensible à son approche artistique. Les graphismes colorés, -rappelant Dofus pour les plus jeunes et Legend of Mana pour les plus vieux- fourmillent de détails. Les décors se construisent et se détruisent au fur et à mesure de l’avancée du Kid, dans un festival de couleurs et d’effets visuels. Les décors s’avèrent variés et les animations sans failles parachèvent de donner à Bastion une finition de dessin animé.
La bande son n’est pas en reste et se hisse sans mal à la hauteur de la direction artistique de Bastion. Les mélodies sont somptueuses, le travail effectué par Darren Korb restera longtemps dans vos têtes et je vous défie de ne pas tomber amoureux de cette bande son et de la ballade « The Singer » accompagnant l’un des personnages du jeu. Les seuls reproches à formuler seraient à mettre au crédit de la voix du narrateur. Impeccable de bout en bout, elle demeure en version originale sous-titrée ce qui n’est pas évident à suivre et à lire en plein cœur de l’action. Le sous-titrage français est même quelques fois totalement à côté de la plaque au niveau de la traduction.