Après quelques années au verre, notre flic alcoolique dépressif drogué notoire préféré est de retour ! A une chose près qu’il n’est plus flic, mais désormais dans la sécurité privée. Vous l’aurez compris, Max Payne revient sur le devant de la scène vidéoludique, non pas pour compter fleurette, mais plutôt compter les balles dans un opus qui propose bien des changements...
Max a mal aux cheveux...
Plusieurs années se sont écoulées, et Max ne fait plus partie des forces de police New Yorkaise. Son problème de boisson allant en s’empirant, il se retrouve au fond du trou. Enfin, c’est ce qu’il pensait, puisqu’il lui restait encore des marches à descendre. C’est ainsi qu’il se retrouve avec plus d’alcool que de sang dans l’organisme à assurer la protection d’une riche famille de Sao Paulo, où un simple job de garde du corps va se transformer en vendetta vengeresse et en thérapie des Alcooliques Anonymes. Le titre, bien que toujours axé action musclée, passe un énorme gap en termes de tout. Imaginez le passage de GTA San Andreas, bien arcade vers un GTA IV, bien plus sérieux et réaliste, et transposez le dans l’univers de Max Payne, vous obtiendrez à peu près l’idée de ce que donne le jeu par rapport à ses aînés, à commencer par la partie technique. Cette dernière, calculée au millimètre près, vous prouvera que les deux DVDs qui composent le titre ne sont pas là pour la frime. Entre le visuel parfaitement cohérent et la technique impeccable malgré la distance d’affichage, vous aurez de quoi vous concentrer sur l’histoire certes assez classique, mais narrée et mise en scène d’une main de maître et en temps réel, à l’instar d’un Alan Wake. On regrettera cependant des sous-titres extrêmement rikikis, handicapant ceux qui ne parlent pas anglais ET portugais, puisque la plupart des persos s’exprimeront dans cette langue (sous-titres et parlé), et comme Max, tu peux toujours courir pour avoir la traduction de ce qui est dit dans cette langue. Par contre, les paroles anglaises seront retranscrites en français. Mais de toute façon, comme la petitesse des sous-titres n’aura d’égal que le mauvais choix de couleurs pour ces derniers, il vaudra mieux avoir un certain niveau de compréhension de l’anglais pour suivre l’histoire.
Nous parlions plus haut d’un passage de gap à l’instar de GTA San Andreas avec GTA IV, et ce gap n’est pas que visuel, puisque le gameplay a également évolué en ce sens. Comprenez par là, que le titre sera plus précis, mais également moins arcade, ce qui pourrait décevoir les fans de la première heure. Rassurons-nous, même si le titre perd un peu de son arcadibilité, le gameplay n’en reste pas moins maîtrisé et accessible, mais cela se fera au sacrifice de l’ajout de la physique à la série, notamment à celui de Max. Vous sentirez dans chaque mouvement, chaque action, musclée ou pas, le poids de Max, ce qui va grandement limiter les acrobaties. En effet, Max avant sautait et plongeait comme un cabri utilisant le fameux Bullet Time qui usait la jauge associée. La jauge est toujours présente, le Bullet Time également, mais demandera une gestion plus fine dans son utilisation, puisque les situations ne permettent que rarement à l’erreur de l’impulsivité de cette action. Il faudra alors analyser la situation, mettre des priorités sur les adversaires, et surtout se planquer avant tout puisque vos ennemis, nombreux et loin d’être stupides, sauront vous accueillir comme il se doit pour vous faire regretter d’avoir arrêté de boire, et inciteront le joueur à commencer afin d’oublier ces fails monumentaux que Max subira. C’est quand même incroyable le nombre de fois où il se fait chopper, confisquer, ou où il perdra ses armes, quelques fois comme par magie, forçant le joueur à en retrouver d’autres alors qu’on était attachées aux précédentes pour lesquelles les munitions étaient abondantes. C’est le vrai premier grief qu’on peut avoir contre le jeu : avoir des rebondissements, c’est bien, mais trop ça gonfle, surtout quand ça implique de devoir se réarmer entièrement au moins deux fois par chapitre !