Overcooked est l’un des jeux en coopération les plus fun sortis ces dernières années. S’il souffrait techniquement d’un manque de précision dans les contrôles, cela permettait à la mauvaise foi des uns et à l’esprit petit chef des autres de s’exprimer pleinement, promettant des parties endiablées, pleines d’engueulades et de fous rires. Maintenant que sa suite est sortie, est-elle à conseiller aux premiers clients comme aux nouveaux ?
Les gastronomes en culottes courtes
Petit rappel, pour commencer, du principe d’Overcooked. Imaginez un peu une cuisine de restaurant badigeonnée de l’esprit du studio Rare. Des animaux et des humains doivent s’atteler à la découpe des légumes, cuisson des aliments et dressage des plats avant de les envoyer en salle. Les commandes arrivent dans un ordre précis, de préférence à respecter sous peine d’en louper et d’être pénalisé. Il faut des clients satisfaits pour avoir des pourboires ! On doit aussi gérer la vaisselle comme dans toute cuisine, mais petite originalité : les différents tableaux proposent des complications qui pimentent le tout, du style route à traverser, scissions et mouvements de la zone de jeu, etc. On s’amusait plutôt pas mal dans le jeu d’origine sorti il y a deux ans à peine, et à l’époque c’était vraiment neuf.
Qu’en est-il de cette suite ? Et bien, c’est la même chose. Strictement. Au niveau des nouveautés, on peut mettre en avant de nouvelles recettes pas forcément plus complexes à réaliser comme des gâteaux, des sushis, des beignets chinois à la vapeur. Des choses qui donnent faim, parfaitement adaptées pour un jeu d’apéro. Il y aussi une nouvelle histoire qui propose six mondes composés de six niveaux et d’un spécial. Ce mode est la meilleure manière de découvrir, seul ou à plusieurs, les nouvelles recettes en avançant petit à petit dans le jeu avant de passer à des parties coop ou duel toutes deux en ligne, la seule vraie nouveauté du titre. Pour autant, est-ce que le jeu en ligne apporte vraiment quelque chose ? Oui, et non. On peut y parcourir tous les niveaux à plusieurs (mélangé avec plusieurs joueurs en local), et c’est un vrai plus quand on peine à rassembler des amis joueurs devant sa TV. Cependant, les deux modes de jeu duel et coop proposent peu de contenus et peinent à donner du challenge.
À mi-temps cuît, ça ne sent pas le brûlé
Le gros souci de cette suite, c’est la difficulté sérieusement revue à la baisse. C’est dommage d’avoir réglé les problèmes de fluidité et ajouté un mode en ligne pour ceux qui galèraient tout seul dans leur coin si c’est pour brider sacrément l’expérience. Se perd donc le stress et les inévitables engueulades tant il est facile de rouler sur le score avec le nouveau système de combo mis en place : en respectant l’ordre des plats, on obtient un multiplicateur de score. L’idée est cool mais même sur les derniers niveaux difficiles, il est rare d’avoir à revenir plus de deux fois sur un niveau, le temps de comprendre l’organisation du plateau et les recettes demandées. Cela ne veut pas dire que le jeu est fondamentalement mauvais, non, mais il s’adresse finalement à un public moins habitué aux jeux vidéos. Question de cible donc.
Techniquement, il n’y a pas grand chose à reprocher au titre qui est toujours aussi coloré et qui souffre de moins de saccades que le précédent. Les nouveaux plateaux sont sympathiques et ne jouent pas trop dans la redite. Les contrôles, eux, sont toujours un peu flottants, mais ça fait partie du charme du titre. En ligne, nous avons constaté quelques soucis de latence mais rien qui ne rendait le jeu injouable et n’était pas imputable à une mauvaise connexion internet.