Ben sans le gamepass il y aurait eu moins de joueurs sur un WE, je pense que c’est assez clair.
Ensuite, j’irais même plus loin : sans la promo « gamepass ultimate à 2€ » qui coïncide, comme par hasard, avec la sortie de Gears 5, il y aurait eu moins d’abonnés gamepass à cette période, donc moins de joueurs de Gears.
Après il faut aussi remettre en perspective certaines choses, notamment les exclues PS4 : la PS4 s’est vendue deux fois plus que la One (au moins deux fois plus, non ?), donc « forcément », elles se vendent mieux que les exclues One. Alors certes, Gears est dispo sur PC maintenant, donc sur un immense parc de machines, mais il reste connoté « console », et bien plus apprécié par les joueurs console. Je ne sais pas si on peut vraiment faire une comparaison avec un jeu Sony, mais je vais en tenter une : je pense (et je peux me tromper) qu’Uncharted ne ferait pas non plus un carton sur PC, il est tellement connoté PS qu’il trouverait certes un public, mais comme Gears, ne serait pas un titre fédérateur sur PC.
Enfin, comme s3rg, je dirais que ça sera sur le long terme qu’on pourra mesurer le succès de ce « nouveau » modèle de consommation ; tu peux difficilement évaluer la rentabilité d’un truc naissant comme ça, dans le sens où il y a beaucoup de dépenses « masquées », genre l’investissement dans les serveurs, les contrats signés avec les développeurs / éditeurs pour proposer leurs jeux sur le gamepass etc...
C’est un peu comme SFR qui propose la Ligue des Champions sur sa chaine RMC sport : sur le papier, c’est un fiasco complet, dans le sens ou les abonnements à SFR ne couvriront mais jamais les dépenses du groupe pour s’assurer l’exclusivité. Ce qu’espère SFR, c’est, malgré les pertes de RMC Sport, compenser avec de nouveaux abonnés SFR. Alors oui, dans ce cas précis ça n’a pas l’air de fonctionner très bien, au contraire, mais ce que je veux dire c’est que le gamepass c’est effectivement un pari sur l’avenir : un gros investissement, un risque, mais peut être, si le modèle s’avère viable, l’assurance d’avoir un ou deux coups d’avance dans un avenir proche. Suffit de regarder Steam ou Netflix par exemple : ils ont frappé les premiers (et très fort), nul doute qu’ils ont eu une ou deux premières années qu’ils ont terminé dans le rouge (je ne connais pas les chiffres, donc je spécule, mais si quelqu’un veut les apporter, avec plaisir ), mais aujourd’hui ils sont les leaders incontestés dans leurs domaines respectifs.
Bref, je pense qu’il est fini le temps où tu mesurait le succès d’un jeu à son nombre d’exemplaires vendus, les modèles alternatifs ont bousculé tout ça.
J’ai quand même l’impression que Gears 5 est un beau succès. C’est peut être la comm qui donne cette impression, mais ouais, mon ressenti c’est qu’il a été globalement très apprécié par la critique (au point qu’on pourrait le qualifier de « bonne surprise »), que les joueurs l’ont aimé, et surtout... Ben, qu’ils y jouent quoi ! On verra dans un an !