Alors que le sommet du G20 semblait avoir permis d’apaiser les tensions entre les États-Unis et la Chine sur le front de la guerre commercial, les récents éléments avancés par Nikkei Asian pourraient démontrer le contraire. Plusieurs entreprises du secteur technologique, dont Microsoft et Sony, auraient déjà planifié de transférer une partie de leur production des usines chinoises vers d’autres pays, et ce afin que leurs produits ne soient pas impactés par une possible hausse des taxes douanières des produits importés de Chine vers les USA.
Donald Trump avait menacé de mettre en application une nouvelle augmentation des taxes douanières aux frontières des USA envers les produits importés de Chine. D’un montant de 325 milliards de dollars, cette intention faisait suite à une première revalorisation de cette taxe appliquée en mai dernier pour un montant de 200 milliards de dollars. Face à cette mise en garde, Microsoft, Sony et Nintendo s’étaient même fendus d’une lettre au Président américain dans laquelle elles le mettaient en garde sur les conséquences sur le pouvoir d’achat des ménages américains et l’industrie tout entière du jeu vidéo (avec suppressions d’emplois en masse à la clé).
Il faut donc croire que les entreprises du secteur cherchent à anticiper une mise en application de nouvelles sanctions douanières en dépit des récentes déclarations plus accommodantes de Trump. Pour elles, le processus est lancé et elles doivent agir en conséquence. Les 3 entreprises piliers de l’industrie du jeu vidéo, à l’instar d’autres acteurs du secteur technologique comme Apple, HP, Asus ou encore Dell, cherchent ou prévoient une délocalisation de leur production en dehors de la Chine. Si Apple prévoit de délocaliser 30% de sa production d’iPhone, Microsoft quant à elle regarde du côté de la Thaïlande ou de l’Indonésie alors que Nintendo a des vues sur le Vietnam. Si les prix des consoles actuelles ne sembleraient pas devoir bouger, en revanche les coûts de production de la prochaine génération devraient augmenter, et le prix des futures consoles avec. Impossible, pour le moment, d’en prévoir le montant.
Quelle sera la réaction de Pékin, quand on sait qu’elle détient à elle seule 1 120 milliards de la dette américaine (soit 17%), faisant d’elle son premier créancier après la Réserve fédérale américaine ?