Nous vous en parlions en début d’année, Activision - Blizzard avait annoncé des licenciements massifs dans la foulée de résultats records sur l’année 2018. Cette décision emprunte de cynisme était expliquée par un recentrement de leur stratégie vers le développement de leurs franchises au détriment de la branche marketing.
Si nous savions que 800 salariés devaient être touchés, nous n’avions alors pas eu plus de précisions de la part de l’éditeur. En fin de semaine dernière, nous en apprenions plus via Le Monde, affirmant que 134 des 450 employés de la division versaillaise de Blizzard Entertainment verraient leur contrat prendre fin suite à l’élaboration d’une proposition de PSE par le « top management » de l’entreprise.
Jeudi 20 juin, après quatre mois d’incertitude, les salariés de la principale antenne européenne de l’une des entreprises de jeu vidéo les plus mythiques (qui a créé World of Warcraft, Diablo, StarCraft, Hearthstone…) ont enfin été mis au courant par leur direction des contours du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) unilatéral mis en place par le « top management ». Dans les grandes lignes : un package de quatre à cinq semaines de salaire par année d’ancienneté et dix mois de congé de reclassement, un plan de départs volontaires ouvert cet été et des licenciements économiques à la rentrée. Mais ils ignorent encore qui, concrètement, est concerné par le plan.
Cet article est aussi l’occasion d’apprendre que Diablo 4 et Overwatch 2 sont toujours en cours de développement, et qu’il faudra patienter avant d’en voir la couleur. En effet, la fin de l’article porte sur les licences de l’éditeur, qui pour certaines sont en fin de vie ou n’ont pas atteintes leurs objectifs, avant d’évoquer rapidement le futur.
Quid de l’avenir ? Les équipes de Blizzard Entertainment ont déjà eu droit à une présentation du très attendu Diablo 4 et savent qu’un nouveau Overwatch est dans les tuyaux. Mais aucun ne sortira avant 2020, au mieux, et les salariés de Versailles ignorent s’ils en verront la couleur. « Activision Blizzard fera moins de bénéfices, mais fera quand même beaucoup de bénéfices », veut croire un vétéran.
Si l’on a hâte d’en savoir plus sur ces deux franchises, il paraît difficile de se réjouir en sachant que près d’un tiers des effectifs de l’antenne versaillaise va quitter l’entreprise d’ici la rentrée. Souhaitons leur de rapidement retrouver du travail, ou un reclassement dans l’entreprise.
