Attendu comme le messie depuis son annonce par de nombreux fans de jeux de course arcade, Onrush a finalement surpris son monde il y a de cela quelques semaines en révélant ne pas être un jeu de course. Venant des papas de licences telles que Motorstorm ou, dans une moindre mesure, Driveclub, cela avait de quoi surprendre, pour ne pas dire refroidir. Finalement, ces craintes étaient-elles justifiées ?
C’est de la nitro ?
Comme dit précédemment, dans Onrush, on ne fait pas la course. Que fait-on alors ? On tourne sur des circuits particulièrement chouettes avec cinq autres équipiers pour exploser un maximum de joueurs adverses. Ne nous cachons pas que sur la durée un simple mode deathmatch serait un peu léger, fort heureusement le jeu nous propose quatre modes différents pour varier les plaisirs. Même si la finalité de ces modes (que l’on détaillera par la suite) est différente, le coeur du jeu lui reste bien inchangé : il faut tout exploser sur son passage.
Pour rentrer un peu plus dans le détail, Onrush oppose deux équipes de six joueurs pouvant choisir entre huit véhicules différents permettant chacun de coller à un style de jeu ou au besoin du moment au cours de la partie. On y retrouve donc des véhicules allant des motos (très maniables mais aussi très fragiles) aux véhicules tout-terrain lourds bien inspirés de la la Batmobile de Nolan. Bien que chaque type de véhicule ne propose pas une expérience radicalement différente, chacun dispose de petits bonus favorisant un style de jeu plutôt qu’un autre. Par exemple on peut être davantage aimanté par les véhicules ennemis pour les écraser plus aisément lors de réceptions de sauts, on peut gagner plus de Rush en frôlant les ennemis, les éléments du décors, en restant près de nos équipiers ou encore en dégommant ces pauvres petits véhicules contrôlés par l’IA servant, ni plus ni moins, que de chair à canon.
Bon ok, c’est bien beau tout ça, on parle de Rush, mais c’est quoi le Rush ? C’est tout simplement ce qu’on pourrait communément appelé dans Destiny ou Street Fighter, le Super ou l’Ultra. On remplit cette jauge en dépensant de la nitro ou en effectuant certaines des actions listées plus haut pour au final pouvoir déclencher notre Rush qui confère alors certains bonus spéciaux, tels qu’une traînée de flamme pour exploser nos poursuivants ou un boost de bouclier pour les équipiers à portée, qui dépendent du type de véhicule choisi.
Non, c’est du pastis !
Du côté des modes de jeu, on se retrouve donc orphelin de toute course classique. De tous les modes qui proposent pourtant des objectifs différents, aucun ne demande d’arriver en tête. Entre passer dans le plus de porte possible pour geler le compte à rebours de son équipe, utiliser le plus de nitro possible pour augmenter le score de l’équipe, détruire ses adversaires pour épuiser leur limite de vie (en commençant en moto et en prenant un véhicule de plus en plus lourd à chaque fois que vous mourez) ou encore le classique roi de la colline, autant dire que dans les faits, on passe notre temps à bourrer de l’adversaire et à utiliser sa nitro.
Pour autant, Onrush ne se veut pas lassant. En effet, bien que l’action soit parfois confuse, la conduite très accessible reste néanmoins agréable et l‘enrobage du titre lui rend honneur. Plutôt joli et doté d’effets visuels très accrocheur, Onrush se démarque encore plus grâce à sa bande-son très énergique collant parfaitement à l’action.
De plus, non content de proposer un mode multijoueur social à sa base de joueurs, Onrush se pare aussi d’une “campagne solo”. N’attendez rien d’un quelconque scénario en revanche. Il s’agit bien d’une succession de “courses” avec plusieurs objectifs annexes rapportant les points nécessaires au déverrouillage du prochain championnat. Simple mais efficace. Si jamais les serveurs viennent à se retrouver vidés de toute population, on pourra toujours se rabattre sur ce mode solo. Reste que si un mode “Course simple”, à la Split Second, pouvait voir le jour on se ferait beaucoup moins de soucis pour l’avenir du jeu.