Il y a 5 ans déjà que Skyrim, cinquième épisode de la saga The Elder Scrolls, nous émerveillait. Après une excursion dans le monde des MMO et avant un sixième opus digne d’intérêt, Bethesda répond à l’appel de la cash-machine préférée des éditeurs sur cette génération de console : le remaster HD. Après tout, quoi de mieux qu’un jeu de rôle à la replay-value évident pour se prêter à l’exercice ? Mais après toutes ces années, fait-il bon de revenir en Bordeciel ?
Allez hop, on y va, en route pour l’aventure
Nul besoin de s’attarder sur la présentation du titre. Skyrim c’était quoi ? Ni plus ni moins que l’un des meilleurs jeu de rôle en monde ouvert de ces dernières années. Il offrait une liberté d’action totalement folle dans un univers riche et envoûtant. C’était aussi, pour l’époque, une sacré claque graphique, un contenu dingue et tout ça sur un simple petit DVD. En tant que jeu à monde ouvert, il a su marquer les esprits par la cohérence et le gigantisme de sa map. Ce n’était certes pas la carte la plus vaste, mais certainement une des plus agréables à parcourir, criblée d’endroits à visiter et de quêtes à débusquer. Un chef-d’oeuvre, comme Rone le disait déjà dans son test.
Puisque le diable est dans les détails, Bethesda ne s’est pas contenté de pousser tous les potards à fond pour nous pondre cette Special Edition. Le premier point majeur que l’on notera, c’est bien sûr l’upgrade graphique. Attention, il ne faut pas s’attendre non plus à se prendre une baffe incroyable. C’est surtout sur le travail des textures et les effets (tels que la météo) que les développeurs se sont penchés. Oui, le rendu est bien plus propre, les écoulements d’eau plus réalistes, la météo plus inquiétante par moment,... le tout permettant d’admirer des paysages appelant toujours autant à l’exploration qu’à l’émerveillement. Mais cela ne change pas l’aspect daté du jeu souffrant d’une modélisation un peu grossière et surtout d’animations encore plus raides que dans nos souvenirs. Est-ce que cela entache le plaisir ? Difficile de juger tant chacun pourra y voir midi à sa porte. Pour ma part, la magie n’a pas fonctionné à nouveau malgré de nombreuses heures passées en Bordeciel par le passé. Il faut aussi comprendre que, quoi qu’on en dise en tant que joueur grincheux, les normes ont bien évolué depuis et les jeux en monde ouvert sont bien plus courants qu’à l’époque. Ils sont presque devenu un standard. Alors forcément, Skyrim aura techniquement perdu un peu de sa superbe pour les nouveaux arrivants.
Mod mod modus
Le gros plus de cette nouvelle édition, c’est bien sûr l’arrivée des mods. Et oui, nos chères consoles se rapprochent encore un peu plus des PC en permettant de télécharger moult bidouilles et améliorations en tout genre. Petits changements d’interface, nouveaux sortilèges, nouveaux équipements, … toutes sortes d’ajouts qui permettent d’altérer globalement le rendu du jeu mais pas que. Le catalogue ne cesse de s’étoffer et l’on peut même trouver de nouvelles campagnes complètes de plusieurs heures de jeu, des correctifs liés à des bugs que Bethesda n’a pas encore corrigé, des mises à jour des comportements des PNJ pour améliorer l’immersion,... Seule limite à tout cela, les 5 gigas accordés au téléchargement. Quand on voit certains mods de quêtes approcher le giga, on se dit que la limite peut être atteinte très rapidement.
Comment cela fonctionne en pratique ? Et bien c’est très simple. Sur l’écran titre, en dessous des habituelles entrées de menu, se trouve la section mods. Une fois les conditions d’utilisation et un compte créé sur le site de Bethesda, à nous l’accès à la plateforme. Les mods sont triés en différentes catégories avec en premier notre bibliothèque, les plus populaires du jour, les mieux notés et les derniers arrivés. Ensuite on retrouve des catégories plus précises comme Animaux, Armure, Personnages, Cheats, Gameplay,... vous voyez l’idée. Si on ne peut reprocher le caractère exhaustif de ce listing, on peut grincer des dents sur l’ergonomie un peu limite. De simples listes à faire défiler de gauche à droite et de haut en bas, avec une typo toute petite pour le titre, ce n’est pas fameux. Il y a bien un moteur de recherche mais il fonctionne avec un simple mot clé, ce qui inspire peu. Autre point noir, l’impossibilité de télécharger les mods en arrière-plan. Il faut rester sur le menu et attendre que la magie opère. Ennuyeux pour les petites connexions mais pas que, puisque les serveurs semblent encore un peu capricieux. En effet, j’ai eu beau essayer de récupérer plusieurs fois certains mods, le téléchargement n’a jamais voulu se mettre en route. Enfin, une fois sur le disque dur, depuis le menu du jeu, ont peut activer les mods dans l’ordre qu’on le souhaite. Attention aux effets indésirables, Bethesda se dédouanant logiquement de tout bug. Enfin, pour les chasseurs de succès, il est bien entendu impossible d’en déverrouiller si des modifications sont actives.