EA annonce Project Atlas, ou l’IA au service du gameplay

«Boule de crystal vol. 2» le 1er novembre 2018 @ 10:002018-11-04T12:39:23+01:00" - 2 réaction(s)

Electronic Arts s’est fendu d’un article tout de même assez technique via son Chief Technology Officer, Ken Moss, concernant leur vision du jeu vidéo dans les années à venir. Cette vision a un nom : Project Atlas. L’éditeur y fait des promesses et entrevoit un aspect de notre média que l’on oublie vite finalement mais qui reste néanmoins vital : l’intelligence artificielle et sa place dans les jeux vidéo. Nous nous en plaignons constamment en pointant notamment son manque d’évolution au cours des années et autres générations de consoles. Cela pourrait peut-être changer selon Moss. On va voir ça ensemble.

Disons-le franchement, Ken Moss, n’est pas n’importe qui. Il suffit de jeter un oeil à son profil LinkedIn pour s’en apercevoir. Le gaillard a en effet écumé les projets de développement au sein de Microsoft pendant plus de 17 ans avant de bourlinguer un peu chez Ebay. Il y prend la tête du pôle Technologie et Marketing et part travailler pour EA en 2014. 4 ans plus tard, le voilà qui nous présente ce sur quoi il travaille depuis.

Moss explique que le Project Atlas s’articule autour de trois piliers : cloud gaming, services et intelligence artificielle. Il annonce également que ce fameux projet a pour base le Frostbite, moteur maison d’EA, et qu’actuellement 1 000 personnes travaillent dessus dans le monde entier. Mentionner le Frostbite est intéressant à plus d’un titre vu les déboires rencontrés par certains développeurs ayant été forcés de développer via ce moteur. On peut aussi faire remarquer qu’étant donné les résultats peu concluants de ce même moteur sur des titres de grande ampleur tels que Mass Effect Andromeda, par exemple, on peut difficilement imaginer qu’il servira de point d’appui à quelque chose de présenté comme allant transcender le jeu vidéo dans les années à venir.

Moss cite les licences qui bénéficieront de ces innovations et, là encore, c’est intéressant. Il cite effectivement Battlefield, Madden, Dragon Age, FIFA, Need For Speed et Anthem… Mais, où est passé Mass Effect ? On peut comprendre l’absence de Mirror’s Edge qui n’était qu’un projet de moindre envergure. Cependant, l’omission de Mass Effect en tant que licence d’avenir pour Electronic Arts a de quoi laisser songeur.

Ken Moss est décidément bavard et va jusqu’à pitcher quelques exemples de situations que le Project Atlas pourrait offrir. Dans Madden, par exemple, l’IA sera capable de commenter en direct votre comportement, voire de faire des suggestions de stratégies que vous auriez pu ou dû prendre… comme avec un vrai commentateur. Il aborde aussi la question de ce que l’on appelle la musique dynamique, qui existe déjà sur certains titres tels qu’Assassin’s Creed Origins. Olivier de Rivière a effectivement enregistré des boucles qu’un algorithme se charge d’associer ensemble au gré des situations rencontrées créant potentiellement une infinité de motifs musicaux. Il imagine aussi des comportements de PNJ encore plus réalistes, complètement boostés par l’IA qui viendra enrichir les conversations et apportera toujours plus d’immersion au joueur. Cela laisse rêveur.

Moss insiste aussi sur la nécessité de l’IA dans l’industrie du jeu vidéo. Seul moyen selon lui d’enrayer l’envolée des coûts de production face à une demande en réalisme, elle aussi, toujours plus élevée. L’intelligence artificielle sera elle-même capable d’influer sur le monde sans aucune intervention humaine. On peut donc imaginer qu’il sera un jour possible de détruire un environnement un jour et en trouver un tout nouveau quelques jours plus tard et ce, au sein du même monde. Ou bien, pourquoi pas imaginer qu’elle sera capable de générer des quêtes aléatoirement de façon à alimenter, à rendre vivant un monde virtuel. Cela en serait presque vertigineux.

Les développeurs ne seront pas non plus en reste car Atlas permettra enfin de faciliter leur travail en intégrant absolument tous les composants dont ils auront besoin pour créer : moteur, cloud, IA, outils de matchmaking… Bref, vous l’aurez compris, EA souhaite proposer un outil clef en main à tout développeur sans qu’il ait besoin de passer de logiciel en logiciel afin de mettre au point son jeu. La perspective d’un long fleuve tranquille ne serait donc qu’au bout du tunnel pour les développeurs ? Il faudra attendre encore quelques années pour en avoir le coeur net. Attention toutefois aux belles promesses. Après tout, en l’an 2000, on nous disait que l’on se déplacerait en voiture volante d’ici 2020… j’attends toujours de pouvoir survoler les bouchons chaque matin. Renault, Peugeot, il ne vous reste plus qu’un an. Je vous souhaite bon courage !

Xbox One X

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2 reactions

Mephisto7fr7

02 nov 2018 @ 08:03

Une ia évolutive qui s’améliore.... du multi en solo avec des joueurs ia avec des comportements imprévisibles...... des pnj réactif et non scripté......

Bob Winner

02 nov 2018 @ 09:29

Sinon, plus simplement, des serveurs stables et nombreux ou des jeux tout simplement fini, ce serait deja bien et pas si mal ...:o)