Le troisième opus de la franchise Battlefield était très attendu. D’abord parce que le développeur DICE est aux commandes, mais aussi parce que le jeu sort cette année face à son grand concurrent direct, Call of Duty. DICE se devait donc de relever ses manches pour cette suite, et après des mois de communication intense, le disque peut enfin être glissé dans la console.
Un bel emballage
Après le matraquage de vidéos et images de toutes sortes depuis son annonce, nombreux sont ceux qui attendaient avec impatience le verdict quant aux graphismes du jeu sur console. Eh bien qu’on se rassure, même avec une machine qui fête déjà ses 6 ans, les développeurs sont toujours capables de relever encore un peu plus la barre et de proposer quelque chose de vraiment joli. Ça reste évidemment loin du niveau de la version PC bien plus détaillée et plus fine, mais nous ne pouvons pas dire non plus qu’il s’agit d’une version au rabais. Les seuls qui pourraient dire ça à la limite seraient ceux qui ne pourraient pas bénéficier du pack de textures HD. Car disons-le quand même clairement, sans l’installation de ce pack, on a parfois l’impression de revenir 5 ans en arrière. Mention toute spéciale aux effets de lumière, et notamment aux reflets sur l’écran lorsqu’une source lumineuse se trouve dans la champ de vision. Alors oui, évidemment, certaines textures restent moyennes, l’aliasing reste hélas présent, mais c’est globalement une vraie réussite.
Même si la partie graphique du jeu est réussie, sans non plus révolutionner les choses, ce n’est pas elle qui mérite d’être la plus notée, mais c’est plutôt l’aspect sonore de Battlefield 3. C’est simple, c’est très certainement l’une des bandes son des plus réussies dans un FPS à ce jour. Et nous ne parlons pas de musique ici, puisqu’elles sont le plus souvent absentes ou très discrètes. Ce qui frappe ici, ce sont les tirs qui raisonnent dans des endroits clos, et qui deviennent plus clairs en milieu ouvert. Ce sont sont les craquements des murs ou du sol qui se font entendre lorsqu’on avance alors qu’il n’y a pas un bruit dehors. Ce sont encore ces roquettes ennemies qui fusent pour venir s’éclater juste derrière nous, avec une réelle impression que c’est passé juste à côté, et un assourdissement qui suit pendant quelques secondes. L’immersion est d’autant plus profonde si vous possédez un système 5.1 qui vous plonge d’autant plus au coeur de l’action, dans le salon.
Une campagne apéritif
La campagne solo de Battlefield 3 n’est pas exceptionnelle, et il faut plutôt la prendre comme étant une mise en bouche au mode multijoueurs, ce dernier étant la force des développeurs DICE. La campagne sert déjà à en prendre plein les yeux et les oreilles comme évoqué plus haut, avec des phases plutôt statiques mais qui mettent bien dans l’ambiance, comme celle dans laquelle on se retrouve en vol mais en tant que passager de l’avion, celui qui s’occupe de faire feu et non pas de piloter. Certes, cette mission est vraiment superbe et en met plein la vue, mais le joueur ne fait au final pas grand chose. Pire, on retrouve les mêmes actions déjà effectuées dans Modern Warfare où l’on devait pilonner le sol en vision nocturne. Et ce n’est pas la seule mission qui nous rappelle la franchise d’Activision. Déception également en ce qui concerne l’I.A. qui ne cherche pas vraiment à survivre en changeant de position et en bougeant, mais qui tire le plus souvent planqué derrière un élément du décor, attendant de se faire descendre. Et celle des coéquipiers n’est pas meilleure non plus puisqu’ils peuvent se mettre carrément à découvert devant le feu ennemi ou rejoindre leur couverture faisant fi des tirs dans tous les sens qu’il y a à côté d’eux. Enfin, ne vous attendez pas à aller où vous voulez et emprunter des chemins différents, c’est très scripté et dirigiste.