EA nous avait déjà ravis grâce à l’excellent Unravel et voilà qu’il réitère l’expérience en s’alliant avec le studio Zoink pour nous offrir un jeu à la fois charmant et mélodieux. Délicieux mélange entre Journey et Ori, Fe nous emmène dans une forêt poétique mais dans laquelle les animaux y vivant sont en danger. En avant la musique !
La chance aux chansons
Fe est donc à la fois le titre du jeu et le nom de la petite bestiole que vous incarnez. Cette espèce de petit renard se réveille dans une forêt où des créatures nommées Silencieux capturent les animaux pour des raisons mystérieuses. Votre rôle est de découvrir ce qu’il en est en établissant un contact avec la faune locale. Si la raison de ces kidnappings est loin d’être évidente, la fin laisse l’opportunité au joueur d’extrapoler toutes sortes d’hypothèses et c’est justement ce qui est intéressant dans Fe.
Pour pouvoir avancer dans le jeu, il faut se lier d’amitié avec les animaux environnants car chaque élément ne peut être débloqué qu’avec le son correspondant. Alors que le brame du cerf active les fleurs soufflantes qui vous propulsent en l’air, le couinement des lézards ouvre les fleurs rebondissantes. Quant aux oiseaux, ils vous guident sans hésiter à travers une map ouverte où chaque zone est malicieusement distinctive. Pour débloquer chaque dialecte, il faut établir un contact avec le “chef” de l’espèce lors de moments clés du jeu. Mais avant cela, si vous voulez jouir des éléments du décor sans avoir débloqué le langage correspondant, n’hésitez pas à entrer en osmose avec les animaux que vous croisez dans la forêt. Un mini-jeu d’adresse permet d’inciter les animaux à activer les éléments à votre place pour vous ouvrir la voie. Pour cela, il suffit de réunir deux sphères grâce à la bonne pression exercée sur la gachette. Merci Mère Nature !
Promenons-nous dans les bois
Techniquement, Fe souffre de petites lacunes comme de légers ralentissements et une caméra plutôt capricieuse rendant les sauts assez approximatifs. Les nombreux passages de plateformes s’avèrent donc plus compliqués mais tout cela tend heureusement à s’effacer au profit de graphismes délicats et de musiques enivrantes. Chaque zone offre des espèces animales différentes mais aussi des couleurs distinctes. Si l’endroit se prête à la contemplation et au calme, le fond sera d’un bleu doux et vaporeux ; tandis qu’un lieu où le danger plane est empreint d’un orange incisif et inquiétant. Bien évidemment, la musique accompagne à merveille le thème de chaque zone en oscillant habilement entre sonorités tendres et reposantes et sons déroutants et étouffants. Entre le style low poly et les effets minimalistes, le nouveau titre d’EA est un vrai régal pour les yeux et les oreilles mais se termine beaucoup trop vite pour en sortir réellement émerveillé. Seulement 5 petites heures sont nécessaires pour arriver au terme de l’histoire mais vous pouvez compter quelques heures supplémentaires pour découvrir tous les secrets de Fe.