Après une saison NBA assez folle, on est content de remettre la main au panier dans un 2K toujours aussi dodu. Aucun suspense concernant la fin de ce test, on sait déjà que le jeu sera le meilleur de sa catégorie en se basant sur des acquis solides qu’il peine à remettre en cause. Donc pour le pire, mais surtout pour le meilleur, voici une nouvelle cuvée de basket ball selon Visual Concepts.
Il roxx le rookie
Cette année, le mode histoire nous place dans la peau de AI, jeune ambitieux obnubilé par l’idée de rentrer dans la NBA. Il est clair que depuis son équipe de Shangaï où il ne comprend rien ni personne, il est plutôt loin de son objectif. Heureusement pour lui, on va prendre en main sa destinée pour le sortir de là, le temps d’un long prélude très sobrement mis en scène mais ne manquant pas d’intérêt cette année. Bien sûr, au final, cette intro n’a pour but que de nous balancer dans la cour des grands et cette fois-ci, on peut même choisir son équipe de départ en fonction des contrats proposés. Les temps de jeu et l’argent sont les deux seuls paramètres à prendre en compte pour faire son choix, en dehors de son équipe de coeur.
Attaquons directement et voyons le côté positif des choses. L’année dernière, le quartier était la grosse nouveauté. Il servait de hub principal entre les différentes activités possibles avec son joueur, que ce soient des entraînements tout comme le shopping pour la customisation mais aussi le jeu en ligne. La mauvaise nouvelle, c’est le retour de ce principe. La bonne, c’est que c’est carrément mieux géré et moins pénible. La zone est plus petite et prend la forme d’une grande place où se trouvent les terrains de jeu à rejoindre pour une partie en ligne, tandis que les magasins encerclent l’endroit. On se déplace plus vite, mieux et on perd moins de temps. Le menu est plus simple aussi avec le choix des matchs à jouer en fonction du calendrier de son équipe, tout comme le choix de participer à des entraînements pour augmenter ses insignes de compétences, acheter des attributs et gérer ses revenus publicitaires. Simple et efficace, il ne reste que les abominables temps de chargement à dompter.
Une fois sur le terrain, les changements sont discrets mais assez repérables. Les jauges de tir et les informations sur les compétences du joueur sont plus lisibles avec un ATH indiquant les points forts de chacun. Un principe de Takeover est ici mis en place pour indiquer les actions fortes que le joueur réalise avec succès. En un coup d’œil entraîné, on a donc toutes les informations nécessaires pour briller sur le terrain. Par contre, pour progresser en mode histoire, il va falloir s’accrocher car la moindre erreur se paie cher. Une balle perdue avec un panier subi en contre-attaque et notre note dégringole en flèche alors qu’il a fallu la masse de bonnes actions pour la faire grimper un peu. Ça ne rigole pas et c’est diablement frustrant. Heureusement, l’argent rentre quand même dans les poches pour permettre de s’acheter des attributs sans avoir besoin de dépenser de l’argent réel en masse afin de se constituer un joueur capable de faire deux ou trois trucs avec la balle. Ne vous attendez pas non plus à autre chose que du grind à tout-va de la part du jeu, c’est clairement le cas avec les entraînements limités quotidiennement, les capacités de boost d’xp et de compétence à acheter and co. Ce côté “pay-to-win” (avec les guillemets, oui) n’est pas intrusif, heureusement, mais il existe bel et bien pour progresser plus vite, sans pour autant péter la progression car il faut quand même trimer sur le terrain. Pour aider le joueur à savoir quoi faire entre deux matchs, il y a désormais des défis quotidiens à réaliser. En bref, tout ce qu’il faut pour vous kidnapper votre attention pendant une année.
Un parquet bien lustré
Techniquement, pas grand-chose à dire à nouveau. La fluidité est au rendez-vous, les terrains sont toujours clean et l’ambiance est au top, commentaires compris. C’est la rengaine pour nous et la routine pour Visual Concepts. Les animations sont toujours folles et les contacts sont bien gérés. Ce qui marque le plus, c’est l’impression que l’IA se démerde un peu mieux pour permettre de construire un jeu encore plus réaliste. La gestion des stratégies en rajoute toujours une couche par dessus laissant le joueur vraiment contrôler ses actions comme il veut. Pour autant, il est arrivé de voir l’IA bloquer dans des situations simples à gérer, dans l’incapacité de choisir une stratégie. L’action restait alors figée en attendant que la balle soit passée ou qu’un joueur vienne faire écran. D’ailleurs, il paraît bien plus simple de placer ces écrans à tout-va pour se sortir mécaniquement de la moindre situation. Il va pleuvoir du patch correctif et de rééquilibrage.
L’histoire, c’est bien gentil, mais il y aussi la tonne de contenu annuel qui revient comme le mode Mon équipe où l’on constitue sa dream team pour affronter du monde en ligne. On y ouvre ses petits paquets virtuels de carte de joueur et on se lance ensuite des matchs en 5VS5, 3VS3, des défis ou des matchs amicaux. S’ajoutent à cela Ma Ligue avec le mode histoire Mon MG et une pléthore de matchs de saison ou play-offs à enchaîner jusqu’à plus soif.
Avec tout ça, 2K19 oublie encore les nouveaux venus avec son assurance de leader qui ne pense pas un instant à accompagner un peu mieux le tout venant désireux de s’amuser juste un peu avec ses amis en soirée. La 2K University n’est pas didactique pour un sou et le joueur est perdu dans une masse de menu, d’écran de statistiques, d’introduction au match qui donnent l’impression qu’un petit match dure une éternité malgré le peu de temps passé sur le parquet. 2K reste donc la simulation pour les fans extrêmes avant tout, pour les gens les plus patients, soucieux de remplir une année vidéoludique à tenter de dompter le timing de tir parfait pour placer des 3 points.