Test - No Man’s Sky

«L’envol du phénix» , - 0 réaction(s)

No Man’s Sky. Quelle histoire ! Sorti à l’été 2016 sur Playstation 4 et PC, l’ambitieux titre de Hello Games était complètement passé à côté de son sujet. Le jeu, qui avait un potentiel fou, était en fait techniquement à côté de ses pompes en plus d’être drivé par une génération procédurale décevante ainsi qu’un gameplay aussi répétitif que peu profond. Depuis, le jeu a très vite rempli les bacs d’occasion et les gars de Hello Games ont durement accusé le coup avant de se remettre au boulot sur plusieurs mises à jour gratuites majeures. Inutile de dire qu’en tant que grand déçu de la première heure, j’arrivais fébrile au moment de lancer le jeu. Mais ça, c’était avant…

Un peu plus près des étoiles

Et il est où le Père Noël hein ?!

Pour embarquer dans la grande aventure No Man’s Sky, préparez-vous, non seulement au grand vide spatial, mais aussi et surtout, à découvrir d’innombrables planètes aussi différentes que dénuées de toute population. En effet, le jeu de Hello Games met l’accent sur l’exploration avant tout. Ainsi, si on peut remplir les objectifs un à un en “ligne droite”, il est aussi tout à fait possible, voire recommandé, de prendre son temps d’explorer chaque planète une à une en profitant de l’ambiance sonore exceptionnelle du jeu, les thèmes musicaux sachant s’effacer pour laisser place au silence glaçant de ces planètes désertes de toute civilisation. On peut donc bien “finir” le jeu en une trentaine d’heures comme mettre plus de 10 à 15 heures pour explorer une seule planète. Pas sûr toutefois que l’on aurait pu faire le même constat il y a deux ans de ça, lors de la sortie initiale du jeu.

Le mode photo permet de faire une petite pause et de profiter de la vue

En effet, dans sa première version, No Man’s Sky proposait une génération procédurale sans aucune cohérence. Les différentes planètes se ressemblaient toutes plus ou moins et il était difficile de prédire le climat prédominant rien qu’en regardant la faune et la de celle-ci. Qu’il fasse -140 ou +60° deux planètes pouvaient être quasiment identiques. Au moins maintenant, le tir a depuis été corrigé. Durant nos sessions de jeu, on a pu observer une belle palette de biomes différents allant de la planète glacée ne présentant aucune végétation, à celle brûlante mettant à rude épreuve notre exocombinaison en passant par les globes subissant de dangereux orages radioactifs et autres averses de pluies acides. Tout ce beau petit monde est maintenant reconnaissable au premier coup d’œil notamment grâce à une palette de couleurs bien mieux maîtrisée. Si tout n’est pas encore parfait, la faute à quelques variétés de plantes que l’on peut trouver de manière récurrente d’un système à l’autre, l’impression de découvrir une vraie nouvelle planète autonome à chaque atterrissage fait son petit effet et on sait très vite si on va y rester ou pas.

Home sweet home

Le vaisseau-caro permet d’envoyer un équipage effectuer diverses missions

S’installer sur les différentes planètes des nombreux systèmes et galaxies qui composent No Man’s Sky est un des ajouts majeurs des précédentes mises à jour. En effet, construire une base, en plus de s’abriter des différents dangers extérieurs vous permet d’installer plusieurs outils indispensables à la progression et à l’exploration des différentes planètes. Ainsi, vous pourrez raffiner vos différents matériaux en toute quiétude ou encore construire un portail de téléportation rapide dans le pur style de la Porte des Étoiles tirée de la série Stargate SG-1. Ces portails permettent de se téléporter dans n’importe quelle base terrestre ou station spatiale déjà visitée, résultant en un gain de temps et de ressources incroyable quand on sait ce que peut couter une particule d’antimatière, nécessaire pour effectuer un saut en hyperespace.

Il fait chaud ici

C’est d’ailleurs un des principaux freins de No Man’s Sky vis à vis du grand public. No Man’s Sky n’est pas qu’un jeu d’exploration et de découverte spatial. Toute cette grandeur a un prix et même si entrer dans l’atmosphère de chaque planète avec la sensation d’ouvrir un Kinder Surprise est grisante, il faut bien avouer que l’on passe la plupart de notre temps à farmer les différents matériaux que propose le jeu. Ainsi, presque rien n’est donné dans le jeu et le joueur est responsable de sa propre progression. Pour avoir un objet donné indispensable pour progresser, il va falloir crafter trois objets différents qu’il faudra assembler. Cependant, chaque objet demandera deux à trois ressources qu’il faudra récolter puis raffiner. Mais pour couronner le tout, la raffinerie a aussi besoin de carburant pour fonctionner, tout comme notre laser extracteur servant lui-même à récolter les différentes ressources. Vous l’aurez donc compris, il y a une grande partie de gestion des ressources dans No Man’s Sky, d’autant plus que la place de notre inventaire est très limitée lors des premières heures de jeu.

Des features, en veux-tu, en voilà

Le jeu comporte aussi sa dose de combats spatiaux

Fort heureusement, après une collision abrupte avec les systèmes de jeu, plus les heures passent et plus le titre prend de l’épaisseur. Ainsi, c’est au fur et à mesure qu’il va nous introduire au commerce avec les aliens, l’apprentissage des différentes langues, les quêtes secondaires, les combats spatiaux, les vaisseaux cargo (ni plus ni moins qu’un vaisseau amiral servant de base dans l’espace) et même les éléments scénaristiques deviennent de plus en plus intéressants à mesure de notre progression. Si le début de l’histoire est brouillé par l’apprentissage des différentes mécaniques de jeu, on finit par se prendre au jeu d’autant que même si la narration ne nous tient pas par main tout au long de notre périple, celle-ci se fait suffisamment intéressante et énigmatique pour titiller notre intérêt. Peu importe, la destination, le chemin aura été épique, d’autant que l’on peut le vivre en coopération !

On peut passer des heures et des heures à apprendre le maximum de vocabulaire

Pour terminer, comment ne pas aborder l’aspect technique du jeu ? Partie intégrante du naufrage initial, celle-ci devait être revue à la hausse avec cette mise à jour Next. Si aucun miracle n’était attendu sur Xbox One fat et S, la version X devait bénéficier d’un soin tout particulier en accord avec les capacités de la machine. Ainsi, la version optimisée propose un mode Qualité et un autre Performance. Si le mode Qualité, fort d’une résolution 4K, propose logiquement un peu plus de finesse, ce dernier souffre de quelques ralentissements assez perceptibles lors de grosses extractions de minerais ou lors des entrées en atmosphère. De son côté le mode Performance offre un mode 1440p/60FPS. Si lui aussi souffre de chutes de framerate lors des mêmes séquences, celles-ci restent moins gênantes grâce à un taux de rafraîchissement systématiquement plus rapide.

Une petite chorégraphie pour finir

De son côté, sur Xbox One classique, le jeu souffre de ralentissements réguliers ne rendant toutefois pas le tout injouable, que ce soit à la première ou à la troisième personne. Il est important de noter que l’optimisation du moteur a aussi sensiblement amélioré la distance d’affichage du jeu. Il n’y a aucun problème à signaler de ce côté, contrairement à sa première version où les éléments pouvaient apparaître au tout dernier moment. Même si la version classique est logiquement moins bien optimisée que la version One X, c’est avec plaisir que l’on constate que le parent pauvre de cette génération n’a pas été laissé sur le côté de la route par Hello Games.

Bilan

On a aimé :
  • La génération procédurale enfin correcte !
  • Durée de vie exceptionnelle
  • S’enrichit avec le temps
  • La sensation de découverte
  • Possibilité de jouer en première ou troisième personne
  • Totalement jouable en coop
On n’a pas aimé :
  • Dur à digérer dans un premier temps
  • Trop de farming
  • Quelques couacs techniques
Revenu d’entre les morts

Dire que l’on était optimiste au moment d’aborder ce test serait faux, et pourtant ! La déception de 2016 signe, cette année, un comeback gagnant comme n’en réservent que les films de sport hollywoodiens. Si le jeu a gardé son ossature et ses principales mécaniques, Hello Games a su revoir sa copie en profondeur pour corriger ce qui avait été pointé du doigt ainsi qu’ajouter au compte-gouttes ce qui pouvait rendre le jeu plus plaisant. Pourtant, ce dernier continuera de rebuter les allergiques au farm ainsi que les joueurs occasionnels, la faute à une prise en main quelque peu indigeste. Pour le reste, si vous cherchiez une bonne raison de lui accorder une seconde chance, foncez ! Il la mérite.

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No Man’s Sky

PEGI 0

Genre : Aventure/Réflexion

Éditeur : 505 Games

Développeur : Hello Games

Date de sortie : 27/07/2018

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows