Appréciez-vous les joies du cirque avec ses numéros d’acrobate ? Imitez-vous les Yamakazi dans chacun de vos rêves ? Avez-vous souvent l’habitude d’aller chez Cours Vite ? Si vous avez répondu oui à ces trois questions, vous êtes prêt pour Mirror’s Edge. Sinon, il va falloir prendre votre courage à deux mains, vous munir de votre sac à vomi, car nous allons gravir les lignes de ce test à la vitesse d’un guépard boiteux avec l’agilité d’un singe paraplégique et le regard acéré de l’aigle myope.
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Le jeu vous met dans la peau de Faith, une messagère. Les messagers sont des gens qui transmettent des messages, des paquets et autres informations de personne à personne dans une ville où tout est formaté et où chaque action est contrôlée par les forces armées. Vous allez vous retrouver embarqué dans une affaire de meurtre comme complice, et dont le principal accusé n’est autre que votre sœur. Vous allez tout faire pour aller jusqu’au coeur de ce complot qui met en danger votre famille, vos amis, mais également votre métier. Vos armes ? Des jambes rapides et agiles, un sens de l’observation vif et affûté. Ce sont vos seules armes contre l’environnement et les forces de l’ordre. Le jeu se présente comme un jeu de plate-formes en vue à la première personne. Au début, cela peut paraître déroutant, mais après la séance d’entraînement en début de jeu et une fois le pad en main, tout devient tellement naturel. Ici, les boutons ne servent que très peu, et seules les gâchettes seront mises à lourde contribution. LT servira à vous baisser, LB à sauter, RB à faire un demi tour rapide, et RT vous permettra de donner quelques coups de tatane. Ces touches, combinées avec votre vitesse, votre élan et les éléments du décor, vous permettront d’obtenir différents effets. Courez en direction d’un mur et sautez à proximité, et vous pourrez courir sur une distance plus ou moins longue de ce dernier. Tout dépendra de votre vitesse et de votre élan. Courez puis baissez-vous, et vous effectuerez une glissade des plus surprenantes. Le gameplay est très riche, malgré la faible quantité de boutons mis à contribution, et cela grâce à des réactions en fonction de votre situation.
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Ici la vitesse et les réflexes sont essentiels. Mais ce n’est pas tout, puisque vous aurez fort à faire avec la police qui sera à vos trousses. Il va sans dire que vous êtes handicapé sans arme. C’est pour cela que vous aurez la possibilité de désarmer vos adversaires avec le bouton Y. Mouvement très utile s’il en est, qui vous permettra soit de récupérer une arme pour l’utiliser, soit juste de rendre les ennemis plus abordables en les finissant à coups de pied et de poings. Cependant, et étant donné que vous n’êtes qu’une frêle jeune demoiselle face à des gens surarmés, il est conseillé de fuir pour les semer sur les toits. Oui, vous avez bien lu le mot toit. L’essentiel du jeu se déroulera en extérieur, et essentiellement en altitude dans cette jungle urbaine. Cependant, n’allez pas croire que malgré un design très épuré, le jeu soit moche et les environnements soient répétitifs. Si vous pensez cela, c’est que vous n’avez pas touché au jeu, puisque le level-design est assez recherché et vous proposera pas mal de passages assez spectaculaires. Et si vous n’êtes pas encore convaincu, sachez que vous aurez également des séquences en intérieur. Pour vous donner un ordre d’idée en temps passé en intérieur et en extérieur, il doit être de l’ordre de 60/40 pour l’extérieur. Le design est effectivement assez spécial rappelant étrangement le très bon Fear Effect, et le tout se situe dans des environnements globalement clairs (contrairement au jeu précité), avec très peu de couleurs. Le blanc reste la couleur principale, et sera ponctué d’une autre couleur principale par moments (jaune, orange, rouge, vert, bleu sont les plus fréquentes). Le tout rend plutôt bien, mais cela ne plaira pas à tout le monde.