Halo Combat Evolved est pour moi (et pour beaucoup) une vraie mine de souvenirs de gamers, ce qui fait qu’il n’est pas impossible qu’il ne se contente pas d’une seule visite dans cette rubrique !
Pour celui-ci, la scène se déroule chez moi, tard, alors que j’ai déjà bien avancé dans la campagne. Je ne suis pas très doué, donc je parcours le jeu en « normal », ce qui me demande déjà pas mal d’efforts ! Il faut savoir (c’est important pour la suite), que je n’ai lu aucun test du jeu. Je l’ai acheté après l’avoir vu tourner, et je n’ai parcouru que quelques previews : c’est donc une découverte réelle.
Avant Halo, je ne jouais aux FPS que sur mon bon vieux PC, mais cette fois j’ai terriblement accroché. J’aime la vitesse de déplacement, adaptée au maniement au pad, j’aime les environnements, j’adore les musiques, les ennemis sont 10 fois moins cons que dans les autres jeux du genre : bref, je kiffe. Pour ma petite partie nocturne, afin de ne réveiller personne, je baisse le son du 5.1, et je suis très concentré. Il faut dire que je suis à la recherche de mes bons vieux potes militaires. Même moi qui ai beaucoup de mal à supporter l’uniforme, quand je joue à Halo, j’ai l’esprit de corps ! Je progresse dans une grande structure déserte, ce qui met une certaine pression, Halo étant tout de même trépidant. Enfin je les trouve. Ou plutôt je trouve leurs cadavres, ainsi qu’un enregistrement montrant ce qu’il s’est passé. Mais quelle scène ! Une série de cinématiques qui exposent les Floods, sorte de monstres Cthulhiens totalement inattendus dans cet environnement de SF. Le joueur est excité de voir de nouveaux ennemis, l’homme flippe un peu. La scène est très bien faite, et crée une rupture de ton couillue qui va booster l’intérêt de toute la suite.
Puis je reprends le contrôle, et je regarde mon radar. 1, 2, 10, 50 points rouges me signalent l’arrivée des Floods. Franchement, je suis en panique totale. La scène d’Aliens, quand ils ont les yeux rivés sur leur radar, sans voir les Aliens arriver, me revient en mémoire. Je me dis que ça doit être une erreur, qu’il ne peut pas y avoir autant d’ennemis, que j’ai dû probablement louper quelque chose quelque part. Quand le combat s’engage, je réalise que la majorité d’entre eux vient s’exploser sur mon armure, mais il en reste tout de même beaucoup. Et ils sont laids, et ils font peur ! Le combat est épique, et je ne sais même pas trop comment je m’en sors. Une fois le dernier de ces monstres abattu, l’adrénaline redescend un peu, et je me rends compte que j’ai les mains crispées sur le pad (c’est pour ça qu’il était si mastoc, ce bon vieux gros pad Xbox !).
Cette séquence, à partir de la cinématique et jusqu’à ce que le combat s’engage, a immédiatement trouvé sa place dans ma bibliothèque de souvenirs de gamers. Elle reste une vraie leçon, même tant d’années après : comment faire basculer un jeu vers autre chose, comment créer une émotion, comment pousser le joueur à ressentir l’urgence d’une situation. Je suis prêt à parier que nous avons été nombreux à frémir à l’arrivée des Floods !
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