Shadow Man, développé par Iguana Teeside et édité par Acclaim, est sorti en 1999 sur PS1, N64, Dreamcast et PC. Oublions de suite la version PS1, très en retrait des autres, en particulier de la version DC.
Dans ce jeu d’aventure-action à la troisième personne, on incarne Michael LeRois, alias le Shadow Man, qui a le pouvoir de se mouvoir entre le monde des vivants et celui des morts. Tourmenté par un passé obscure, Mike va affronter sa Némésis Légion. Chemin faisant, ce sont plusieurs psychopathes qui se dressent devant lui jusqu’à l’affrontement ultime. Le jeu est librement inspiré d’un comics que je ne connais pas, ce qui fait que je suis bien incapable de jauger la fidélité à l’œuvre de base ! L’histoire commence en Louisiane, et baigne dans une ambiance vaudou craspec tout du long. Classiquement, le gameplay alterne séquences d’action comprenant de nombreux combats, avec des énigmes plutôt simples qui se limitent le plus souvent à passer d’un monde à l’autre, entre les vivants et les morts, ou à attendre qu’un passage bloqué ne le soit plus. La progression est non-linéaire, ou plutôt donne l’illusion de l’être, car bien souvent il faut faire des allers-retours dans les environnements pour atteindre le « niveau » suivant. C’est d’ailleurs le point faible du titre, ces séquences se révélant être laborieuses en allongeant artificiellement la durée de vie du jeu.
C’est immédiatement que j’ai été accroché par Shadow Man. En 1999, il n’y avait pas tant de jeux « matures » que ça, ce qui lui donnait de suite une certaine particularité. Mais surtout, le jeu ne se loupe pas sur ce qui est le plus important : l’ambiance générale. Ainsi, malgré les limitations techniques du moment, les environnements retranscrivent bien un certain désespoir permanent, un univers où on sent bien qu’il y a le mal ultime… Et le mal tout court pour lutter contre lui. Le héros n’en est d’ailleurs pas vraiment un : ex-tueur à gage, il utilise des pouvoirs qui s’apparentent à de la magie noire… J’ai également beaucoup apprécié le background du jeu, clairement documenté, et qui ne fait pas n’importe quoi avec les notions abordées. Ainsi, on navigue en plein dans le paradoxe du vaudou, importé d’Haïti pour s’implanter en Louisiane. Ce n’est pas anodin si le personnage principal a un nom à consonance française, et on retrouve une imagerie précise dans les rites employés, mêlant la chrétienté à l’histoire (pas seulement le grand méchant Légion, mais aussi de multiples références bibliques régulières). L’air de rien, c’est la démonstration qu’un jeu gagne en épaisseur quand son background est solide, donnant une cohérence forte à l’ensemble ainsi qu’un ancrage dans la réalité renforcé, quand bien même le propos est farfelu. De cette façon, le gameplay très ordinaire, qui n’a pour seule originalité que le passage entre monde des vivants et des morts, gagne une véritable finalité.
Le jeu a plutôt bien marché à sa sortie, malgré un accueil critique tiède en France, en tout cas plus timoré que dans d’autres pays. Je suis curieux de voir si vous en avez-vous aussi gardé un bon souvenir.
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Enhanced graphics with emulator nullDC.For recording I used a Live Gamer HD Capture Card (no FPS Drops).
>> some games can have graphical issues, lags and other problems...
PC specs :
>> CPU Intel Core i5 760
>> RAM 8 GB
>> GPU Gefoce GTX 560
>> Windows 7 (64 bit)
nullDC 104 r136 specs :
>> try yourself (more info at my site in forums section)
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