Tom Clancy’s Splinter Cell Pandora Tomorrow, développé et édité par Ubisoft, est sorti en 2004 sur Xbox, PS2, GBA, GC et PC. Et on va y revenir, car avant il faut qu’on parle du premier Splinter Cell, sorti en 2002 sur Xbox avant d’être décliné sur PS2, PC, GC et GBA.
Cette première aventure de Sam Fisher reste très attachée à la marque Xbox. Déjà, parce que c’est là qu’elle est arrivée en premier. Mais surtout car le rendu graphique était un cran au-dessus de ce que pouvaient faire les autres consoles, ce qui a été confirmé lors de l’adaptation qui est arrivée ensuite. Je me souviens avec émotion de ma première partie, j’ai été impressionné par la gestion des ombres et par l’ambiance générale, en fin de compte assez novatrices. Si MGS se posait en représentant de l’infiltration, il apparaissait immédiatement évident qu’on était face à deux jeux très différents. Le premier inclus de la fiction, de la fantaisie et de l’action, le deuxième est très terre-à-terre (la patte Tom Clancy), ancré dans le réel, et ne prêtant pas à la gaudriole. Si ce Splinter Cell m’a impressionné, il m’a aussi très vite ennuyé. Je crois bien que je ne suis pas allé au-delà de la deuxième mission. Mais bon, chacun son truc, moi, attendre dans un bosquet, ça m’ennuie très vite.
Et là est arrivé Pandora Tomorrow ! D’après vous, qu’est-ce que j’en ai fait étant donné que je m’étais copieusement barbé sur le premier jeu ? Et bien je n’y ai pas joué, bien entendu, le contraire aurait été absurde. Mais parfois le destin s’acharne, puisque j’ai gagné le jeu à un concours ! ayant un ami qui lui avait mordu à la série et qui donc possédait ce Pandora Tomorrow, on a au moins essayé de jouer en ligne, puisque c’était un gros argument de vente du titre. Et là, le choc ! Le concept d’espions contre mercenaires, en 2 contre 2, est juste génial, et je pèse mes mots. Dès le départ, proposer un affrontement entre deux équipes aux capacités totalement différentes est intéressant, mais aussi très casse-gueule, tant il est facile de se retrouver avec tout le monde qui préfère jouer un rôle et pas l’autre. C’est d’ailleurs un principe qu’on rencontre rarement, encore aujourd’hui. Dans le cas présent, l’équilibre des forces en présence est particulièrement bien pensé. Les espions sont capables de prouesses physiques hors-normes, peuvent grimper partout et se fondre dans l’obscurité. Les mercenaires, eux, sont bien plus balourds, certes, mais bénéficient d’une puissance de feu effrayante. Personnellement j’étais un mercenaire assez médiocre, et je ne faisais pas le poids contre un adversaire un peu habile. En espion, j’étais déjà meilleur, mais pas sur toutes les cartes !
Et c’est là que Pandora Tomorrow fait à nouveau très, très fort. Les cartes doivent être pensées pour que chaque équipe ait ses chances, et se doivent d’être extrêmement bien conçues pour que tous les joueurs prennent du plaisir. Celles proposées, à la fois claires et complexes, sont une véritable leçon de level-design. C’est celle en haut de buildings que je connaissais le mieux, maîtrisant plusieurs parcours dans le rôle d’espion. Et il n’en faut pas plus pour que les parties s’enchaînent. A chaque essai, on se perfectionne. En face aussi. Et la satisfaction de parties maîtrisées donne un véritable plaisir, et énormément de fun. Cela aurait été bien entendu impossible sans le Xbox Live ! Quel que soit le rôle joué, alors que le but est de ne pas se faire voir, c’est un des jeux où j’ai le plus parlé avec mon co-équipier. Pour se répartir les rôles ou les tâches, pour attirer les ennemis (ma spécialité en espion), pour couvrir les zones, pour informer l’autre de ce qu’on voit… On a tendance à penser que plus il y a de joueurs en ligne, mieux c’est. Pourtant, Pandora Tomorrow tirait sa force de ce principe de duo, créant une relation privilégiée entre deux joueurs qui ne peuvent pas gagner s’ils ne se mettent pas d’accord. D’ailleurs, à chaque fois que j’ai joué contre des équipes ne communiquant pas, même si individuellement les adversaires étaient plus forts, ils n’avaient pas la moindre chance…
Ah, au fait ! Je déteste toujours les jeux d’infiltration, et je n’ai jamais lancé le solo de Pandora Tomorrow.