Attendu au tournant et beaucoup critiqué par une communauté de joueurs (que ce soit en bien ou en mal), The Division est un jeu qui porte à merveille son nom, puisqu’il divise les foules. Nous trouvons d’un coté les joueurs qui se sont ennuyés à mourir devant cette bêta (il est vrai) assez vide de vie et de choses à faire. De l’autre, des joueurs qui on pris le temps d’admirer la direction artistique superbe du jeu et qui ont particulièrement apprécié le gameplay pas si MMORPG que ça. Libre à vous d’avoir votre avis, et tout comme je comprends le coté potentiellement répétitif de la nouvelle franchise Tom Clancy, j’ai pris mon pied à me balader dans les rues enneigées de Manhattan et à chercher la moindre porte à crocheter pour trouver du nouvel équipement.
Jamais sans mon bonnet à pompon
Je vais vous passer les mauvais cotés purement liés à cette bêta (comme la distribution de clé hasardeuse et le contenu rachitique) pour évoquer plutôt des défauts que nous risquons de trouver dans le jeu final, le 8 mars prochain. A première vue, la carte de la zone apparaissait tout de même bien petite. La zone qui était accessible durant la bêta représentait environ 1/5è de la zone totale, et on peut très facilement imaginer que Central Park au Nord et les quais au Sud seront déverrouillés via des DLCs. En revanche, il ne faut pas oublier les égouts et autres lieux en intérieur qui seront proposés. La zone jouable pourrait bien être beaucoup plus grande qu’à première vue. Mais même dans ce cas, il n’y avait que très peu de bâtiments dans lesquels il était possible d’entrer, en espérant qu’il y en aura plus dans la version finale.
Un autre point qui inquiète un peu, c’est la variété des ennemis. Dans la bêta, on trouvait la plupart du temps des Rikers (les types à capuche) et parfois des Cleaners équipés de lance-flammes. Ubisoft nous a bien confirmé qu’il y aura d’autres factions ennemis, mais on se demande surtout s’il y aura un peu de variété dans chacune d’elles, puisque pour les Rikers par exemple, on avait l’impression de tirer sur une armée de clones (un ridicule accentué par un troupeau de types avec des battes de baseball qui fonçaient bêtement tout droit). Seuls les boss possédaient une skin unique, en plus d’une barre de vie impressionnante. Quant aux PNJ amicaux, puisque ces derniers n’avaient que très peu d’animations ou de répliques différentes, cela donnait un coté trop artificiel aux rues de Manhattan.
Bataille de boules de neige
La chose la plus épatante que j’ai pu constater dans cette bêta, c’est à quel point les développeurs ont réussi à combiner RPG profond et TPS savoureux. C’était ma principale inquiétude à l’époque en imaginant un jeu Tom Clancy dans une espèce de MMORPG. Le coté shooter n’a absolument pas été mis à l’écart, et il faudra autant compter sur votre skill que sur votre placement et la qualité de votre équipement. Le feeling des armes est très bien rendu, à tel point qu’on se croyait presque (j’insiste sur le “presque”) dans un Ghost Recon. D’ailleurs, la plupart des animations, du sound design et de l’interface viennent directement de Ghost Recon Future Soldier. Vous allez donc devoir aligner les headshots en permanence contre les ennemis les plus coriaces. Le coté RPG est aussi bien plus abouti que prévu, avec une multitude de buffs (bonus temporaires) et de debuffs (malus temporaires) qu’il vous faudra bien gérer dans les affrontements. Après un petit tour dans les menus, on pouvait voir un arbre de compétences un peu faiblard, mais qui sera normalement compensé par divers talents et atouts (non disponibles dans cette bêta).
Mais au-delà du gameplay, j’ai particulièrement été bluffé par l’ambiance très immersive et la qualité graphique globale. Ce n’est sûrement qu’une question de goût, mais j’ai trouvé les environnements très bien détaillés (du moment qu’on ne regardait pas trop au loin une fois en hauteur), à la fois beaux à contempler et glauque en voyant les poubelles empilées, les voitures alignées et les cadavres jonchant les rues. Cette ambiance était en plus sublimée par les conditions climatiques et le cycle jour/nuit vraiment très bien rendus, et pour une fois, les journées ne passaient pas en quelques minutes comme dans la plupart des autres jeux.
Un point aussi sur le scénario qui reste encore très mystérieux pour le moment. Le premier indice semblait pointer sur un homme suspecté d’avoir créé le “poison vert”, le virus responsable de cette pandémie. L’écriture et les quelques missions proposées étaient plutôt pas mal et devraient réserver leurs lots de rebondissements et de mises en scène héroïque dans le jeu final. Il ne reste plus qu’à croiser les doigts pour que The Division ne souffre pas de la comparaison avec Destiny.