X Story : Brute Force

«Ca sent la finesse...» le 23 janvier 2016 @ 17:002016-01-23T10:11:01+01:00" - 12 réaction(s)

Brute Force, sorti en 2003, est édité par Microsoft, et développé par Digital Anvil, qui appartenait à Microsoft. Autant dire que c’est un produit maison ! Ca a son importance, car cela est synonyme de réalisation bien carrée. Comme son nom le laisse entendre, le jeu se positionne comme un titre brandissant le bourrinage comme raison d’être ! On prend le contrôle d’une équipe de 4 personnages, chacun aillant bien entendu sa spécialité : assaut, armes lourdes, sniper ou camouflage (non, il n’y a pas cuisine ou poterie). En switchant habillement de l’un à l’autre, on pourra progresser dans le jeu et… TOUS LES BUTER !!!!!!

Techniquement c’est du très solide, avec une réalisation assez somptueuse, d’un niveau impossible à reproduire sur les consoles concurrentes du moment. Pourtant, ce jeu n’a pas connu le succès qu’on aurait pu lui destiner. Pas parce qu’il n’était pas jouable en ligne (le versus était dispo, en splitté ou en connectant des consoles via ethernet seulement), mais plutôt à cause d’un tout petit point de détail de rien du tout : ce jeu est juste totalement stupide.

Derrière sa réalisation de luxe se cache un traitement de série Z. J’avoue ne pas avoir le moindre souvenir de l’histoire, mais je me souviens par contre très bien que j’étais consterné par sa médiocrité. L’impact n’est pas si minime que ça : il n’y a très vite aucun enjeu émotionnel pour le joueur qui se fout totalement de ce qui se passe. J’ai pourtant une certaine tendresse pour ce Brute Force qui me fait penser à un brouillon de Gears of War. L’intention de départ était sans doute la même, mais Gears a juste su éviter tous les pièges dans lesquels Brute Force est tombé. Ainsi, si dans les deux cas les héros sont des stéréotypes patentés, ceux de Gears n’hésitent pas à manier l’humour, et pratiquent une certaine dérision qui laisse clairement filtrer que personne n’est dupe du ton employé. De même, Gears présente des personnages tellement hypertrophiés qu’ils en deviennent stylisés. Dans Brute Force, le ton employé est terriblement premier degré, ne poussant à aucun moment le joueur à partager une certaine connivence avec l’histoire. Pire, le personnage de départ a le charisme d’un second couteau qui cherche à se relancer dans des productions fauchées aux Philippines.

Si le gameplay est une belle réussite, posant clairement les bases de ce que sera Gears (ce dernier n’ayant au final ajouté « que » le système de couverture que tout le monde copiera ensuite), le level design est un échec en ne laissant place qu’au bourrinage tout en faisant semblant de vendre de la diversité. Là où gears, en jouant sur les situations et les environnements, arrive à se renouveler, Brute Force s’égare et propose un modèle répétitif. Il n’y a donc rien à en retirer ? Si, bien entendu, sinon je n’en parlerais pas ! Déjà, y jouer aujourd’hui, avec un œil averti, est au final plutôt amusant. Les cinématiques sont juste assez navrantes pour en devenir drôles. Après tout, bien d’autres jeux, plus récents, sont tout autant ridicules dans leur traitement : demandez par exemple à Guerilla Games, grands spécialistes en la matière. Mais surtout, la réalisation est suffisamment bonne pour que le jeu passe encore bien, et l’action assez intense pour qu’on se laisse prendre au jeu (à petites doses). Le brouillon d’un grand jeu, même quand il n’est pas très réussi, reste intéressant à connaitre.

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12 reactions

GigaTRIPELX

25 jan 2016 @ 16:44

Chacun ses gouts ouais, il était génial sauf que j’ai pas eu le temps de le finir, dommage, ...

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New Rol K

25 jan 2016 @ 21:55

A l’époque, j’ai suffisamment accroché à ce jeux pour le finir (je n’ai par contre pas testé le multi) mais c’est vrai qu’il était plutôt moyen en depit de ses bonnes intentions.

PS : c’est ma première participation au forum même si je lis le site depuis longtemps

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