Advent Rising, sorti en toute fin de vie de la console, en 2005, et même début 2006 pour la France, est une curiosité. Prévu pour être une trilogie, le jeu n’a pas connu de suite après son échec commercial, ce qui est somme toute logique étant donné son échec critique, le jeu s’étant fait globalement dégommer par la presse spécialisée.
Si ce n’est pas sans raisons, le jeu souffrant de lacunes techniques évidentes, avec des graphismes pas toujours bien finis, et surtout des bugs et des chutes de frame rates handicapants, il est surprenant que les grandes qualités du titre n’aient pas mieux contrebalancé cela. Quand on relance le jeu, force est de constater également une identité visuelle sous influence des grands titres de l’époque (Halo, si tu m’entends). Le gameplay, lui, est plutôt agréable, même si gêné par ces baisses de frame rate.
Premier élément, un scénario en béton armé, très ambitieux, écrit par Orson Scott Card, auteur de SF réputé (La Stratégie Enders par exemple). Bien que complexe, l’histoire se suit sans difficulté, autour d’une humanité prise sous le feu d’attaques qui pourraient bien mener à son extinction. C’est un vrai plaisir de se laisser porter par une histoire bien tenue ! La narration évolue au gré de très nombreuses cinématiques, ce qui a parfois été critiqué (alors que ça ne semblait pas déranger grand monde dans un MGS, mauvaise foi, quand tu nous tiens !). On a tellement pris l’habitude de la passivité sur beaucoup de jeux actuels que cela n’est plus du tout gênant quand on y joue aujourd’hui ! Qui plus est, ces cinématiques sont bien mises en scène, avec des dialogues bien joués. L’histoire nous fait vivre des scènes intenses (la fuite d’un vaisseau qui tombe en ruine), mais aussi d’autres bien plus banales, pendant une dizaine d’heures, jusqu’à une conclusion qui nous laisse clairement sur notre faim, puisqu’étant ouverte dans l’attente d’une suite qui n’arrivera jamais.
Le deuxième élément qui joue en faveur d’Advent Rising, c’est sa BO, composée par Tommy Tallarico. C’est l’illustration de l’ambition initiale du jeu, avec une BO symphonique superbe qui mérite largement qu’on s’y arrête.
Bref, Advent Rising est un jeu paradoxal, à l’ambition démesurée par certains côtés, et aux moyens limités par d’autres. L’expérience se révèle toutefois intéressante, et on peut trouver le jeu sur PC (10€ sur steam) dans une version très proche de la Xbox, avec quelques textures améliorées, mais globalement les mêmes défauts...