Je me souviens encore de mes premières minutes sur le reboot de Tomb Raider. Incarner la jeune et inexpérimentée Lara Croft avait quelque chose de séduisant, à des miles nautiques de l’insupportable Jason Brody dans Far Cry 3. Pourtant, ces deux personnages ne sont pas si éloignés puisque leurs talents évolueront au fil de l’histoire. Si l’on débute l’aventure de Tomb Raider avec une Lara pleurnicharde, passant son temps à se répéter “je peux le faire”, la fin laissait présager une Croft bien badass comme on les aime. Il est temps de faire les choses proprement.
A voir aussi : Rise of The Tomb Raider : notre nouvelle vidéo de gameplay en Sibérie
Croft, Lara Croft
- La caméra nous fait souvent profiter du panorama
L’introduction de Rise of the Tomb Raider donne tout de suite le ton : on ne va pas à une randonnée dans les Pyrénées. Bienvenue dans les hautes montagnes de Sibérie, avec de la neige épaisse comme un hamburger américain. Ce début de partie nous prend d’emblée par la main, et les quelques cinématiques habituelles de début de partie nous accompagnent durant la progression. La mise en scène et les conditions climatiques nous donnent immédiatement l’envie d’enfiler une doudoune, car sur ce point, Rise of the Tomb Raider en impose. On ressent presque la morsure du vent et le froid glacial en voyant Lara progresser difficilement dans la neige. La suite, vous la connaissez déjà pour la plupart : une séance de grimpette sur le flanc glacé d’une montagne, accompagnée d’une avalanche pour clôturer cette introduction. Une chose est sûre : Lara va encore en baver.
- On pourra à nouveau améliorer nos armes
Hop, flashback ! Retour dans la garçonnière de Lara (qui a visiblement choisi de vivre en dehors du manoir familial) pour le début de l’intrigue de cet épisode. La petite Croft est en effet sur une piste laissée par son père plusieurs années auparavant (ça devient une vilaine habitude). Son but est de trouver une cité interdite, et pour ce faire, il va falloir aller en Syrie pour mener l’enquête. Place donc au sable chaud et aux falaises dorées du Moyen Orient. C’est ici que le retour aux sources des anciens Tomb Raider se fait le plus sentir, puisqu’il faudra se frayer un chemin dans des ruines anciennes, admirer de vieilles sépultures et éviter des pièges bien vicieux. Les énigmes basées sur la physique sont toujours bien présentes dans cet épisode, que ce soit pour désactiver les pièges ou bien pour progresser. L’eau a d’ailleurs une place bien plus importante que dans le précédent volet et Lara sera même capable de nager et plonger. Enfin, « plonger », c’est vite dit puisqu’il sera impossible d’explorer sous l’eau comme dans les premiers épisodes… Non, comme dans tous les épisodes hormis le reboot en fait. Puisque dans ce nouveau Tomb Raider, la belle anglaise ne pourra retenir sa respiration qu’une petite dizaine de seconde, et dans des passages scriptés. On oublie donc l’exploration sous-marine pour l’instant.
Y en a marre du sable
- Jonas a plein de sosies dans le jeu
Après une vingtaine de minutes dans les ruines Syriennes, le jeu nous renvoie en Sibérie après l’avalanche. Lara doit se frayer un chemin à nouveau dans la neige et le froid, cette fois de nuit. Il faudra tout d’abord trouver des matériaux pour allumer notre premier feu de camp. Un peu de bois sec trouvé sur des arbustes fera l’affaire. Il faudra ensuite trouver d’autres ressources pour se fabriquer des flèches et des bandages. L’aspect crafting a ici été considérablement approfondi et il faudra constamment ramasser des herbes et autres matières premières pour se fabriquer tout un tas de choses. Il faudra même miner des filons de métaux pour améliorer ses armes et ses munitions. Lara pourra par exemple se soigner ou fabriquer des flèches empoisonnées en temps réel comme dans The Last of Us.
- Constantin est le nouveau méchant
Ce système incite à l’exploration car vous ne trouverez plus tout ce dont vous avez besoin dans un coffre bien mis en évidence. Il sera donc important de bien ouvrir les yeux sous peine de rapidement se retrouver à court de matériel. Et pour les flemmards, la vision “instinct du chasseur” peux être affichée de manière constante. Et elle ne servira pas qu’a repérer les objectifs ou les ressources à récolter. Elle servira également pendant les phases d’infiltration en affichant les ennemis isolés en jaune et les autres en rouge. Car oui, la discrétion sera toujours possible à base de flèches bien placées, de diversions à coup de bouteilles, d’éliminations par derrière et même depuis une hauteur comme une véritable descendante de la confrérie des Assassins. Ces séquences d’infiltration ou de combat sont très similaires à ce que nous proposait déjà le reboot, avec la possibilité de se mettre à couvert et d’esquiver en appuyant sur le bouton B. Il m’est difficile par contre d’affirmer qu’il n’y aura pas d’autres ajouts puisque cette démo ne m’a donné accès qu’à un arc et un revolver rouillé. Le peu de gunfight que j’ai pu faire était toujours aussi nerveux, avec les mêmes ennemis idiots qui vous foncent dessus machette à la main.
Alors ? On se balade ou pas ?
- Il sera possible de venir en aide aux autochtones
Crystal Dynamics nous avait promis un Tomb Raider plus vaste et ouvert que le précédent, et la fin de cette démo semblait confirmer ce point. Je me suis retrouvé dans une vaste zone à explorer, avec des bâtiments laissés à l’abandon, une vieille scierie et plusieurs antennes radios à désactiver. Car dans cet épisode, des personnages amicaux feront parfois leur apparition et vous demanderont de les aider. Libre à vous d’accepter ou de refuser, mais ces missions secondaires vous donneront accès à du matériel non négligeable. On ignore par contre si ce système de quêtes secondaires aura un quelconque impact relationnel sur ces alliés. Pour continuer sur les changements apportés par rapport au dernier épisode, Rise of the Tomb Raider est beau, vraiment beau, surtout grâce à une gestion de lumière très convaincante. Les effets climatiques sont également très réussis, presque palpables. Mais soyons honnête, ce Tomb Raider ne semble pas être la claque technique annoncée. D’une part, à cause d’un aliasing bien trop prononcé, de bugs de collisions directement importés du reboot ou encore d’un frame rate à 30 fps. Les animations de Lara, des personnages et des animaux ne semblent pas très différents du précédent volet. Miss Croft souffre toujours du syndrome Nathan Drake, avec ses animations exagérées et sa physique digne d’un écureuil volant (comprenez par là qu’elle semble bien trop légère) qui lui donne la faculté surnaturelle de changer de direction pendant un saut. L’ambiance sonore, quant à elle, est soignée et nous immerge dans chaque environnement avec des partitions tantôt légères, tantôt rythmées. Je ne peux malheureusement pas trop vous parler de l’intelligence artificielle, n’ayant presque pas combattu, mais je peux vous dire en revanche que l’infiltration s’annonce un peu trop aisée avec des gardes parfois myopes ou/et sourds.
Ce Rise of the Tomb Raider s’annonce prometteur. Les différentes zones que j’ai pu parcourir me laissent confiant quant aux possibilités d’exploration du jeu. L’ajout de quêtes secondaires apporte une plus value indéniable et l’ambiance globale donne vraiment la sensation d’être dans les bottes de Lara. Cette première impression se révèle donc bonne pour ma part, ayant déjà parcouru presque la totalité des Tomb Raider. Il ne reste plus qu’à espérer que Crystal Dynamics nous offre une aventure digne de Lara Croft.
