Il y a des frissons dans le dos qui ne laissent aucun doute sur nos impressions, et ce frisson là m’a parcouru le corps de haut en bas lors des premières notes du mythique thème de Halo, accompagnant cette sublime cinématique dans l’espace en compagnie de la Blue Team. Car même si les pères Martin et Michael ne sont plus aux commandes de la musique de Halo depuis sa reprise par 343 Industries, leur héritage semble ici perdurer dans ce cinquième volet. On est là pour casser du Covenant, ou je ne suis pas Oncle Dragou !
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Blue Team
Cette première preview se concentrera sur la campagne, nous traiterons du mode Arena et Warzone un peu plus tard. Deux missions sont ici proposées, la numéro 2 dont vous avez pu voir les images dans la base secrète de l’Oni. Et la numéro 10, un peu similaire à ce qui avait été présenté il y a quelques jours sur la planète natale des Elites : Sanghelios. Ces deux missions étaient jouables dans leur intégralité et dévoilaient déjà pas mal de nouveaux éléments. La première chose qui fait du bien, c’est la taille des niveaux présentés. Ceux-ci sont vastes, avec un level design aux petits oignons qui autorise différentes approches pour affronter les Covenants, même dans les environnements intérieurs de la mission 2. L’ambiance de cette station orbitale oscillait entre le gigantisme des hangars éclairés, la claustrophobie des couloirs sombres et les jeux de lumière des salles de machines. Un gros travail a été fourni sur les couleurs, les ombres et les reflets. Mais le plus impressionnant reste la finesse et la fluidité de l’action. Car même si certaines textures se révèlent simplistes (voire parfois floues), l’ensemble donne une beauté toute particulière au titre. Halo 4 était déjà magnifique, ce Halo 5 confirme le talent des artistes de 343i.
Enemy Lines
Changement d’ambiance dans la mission 10, où les tons bleutés de la station orbitale laissent leur place à l’orange des falaises de Sanghelios. On est cette fois dans l’armure du Spartan Locke aux commandes de la Team Osiris. Les zones à visiter sont encore plus vastes que dans la mission 2 avec énormément de grottes, corniches et structures à exploiter. C’est aussi ici que nous rencontrons pour la première fois les nouveaux Prométhéens très différents de Halo 4. Ces derniers sont désormais plus vifs et demandent une mobilité constante pour pouvoir en venir à bout. Un nouveau véhicule Forerunner est d’ailleurs utilisable dans cette mission. Similaire au Hornet, celui-ci se manie un peu comme un hélicoptère avec la possibilité de réaliser des esquives en appuyant sur LT. La lourdeur de ses déplacements est compensée par ses esquives et sa puissance de feu plus qu’honorable, puisqu’il utilise à la fois une mitrailleuse lourde et des missiles à tête chercheuse. La mission se termine dans un bâtiment Forerunner similaire à ce qu’on pouvait trouver dans Halo 4.
Les sensations reviennent
Je dois l’avouer, j’attendais cet épisode au tournant, car n’ayant que moyennement apprécié Halo 4. Je peux maintenant le dire librement : cette présentation de la campagne de Halo 5 m’a conquis. Le level design qui faisait cruellement défaut au précédent volet semble ici totalement maîtrisé. Les zones sont variées, vastes, et proposent un gros potentiel de rejouabilité. Les qualités visuelles de Halo 4 sont restées, le jeu en devient magnifique et profite en plus d’un frame rate à 60 fps constant. D’ailleurs, l’ajustement dynamique de la résolution passe totalement inaperçu dans le feu de l’action et le jeu reste toujours aussi fin et agréable à l’œil. Les différents mouvements spéciaux s’occupent de donner un dynamisme supplémentaire au gameplay et le sprint devient ici illimité. Cerise sur le pompon, les Grognards et les Élites profitent enfin d’un doublage intégral redonnant au jeu tout son humour si particulier durant les affrontements, sans parler des punchlines balancées çà et là par nos équipiers (mention spéciale à Buck). L’intelligence artificielle est fidèle à elle même : imprévisible et furieusement réactive. Je ne peux malheureusement pas en dire autant des équipiers, car même si leurs placements sont souvent calés en fonction des vôtres, leur passivité face à certains ennemis laisse parfois de marbre. Il faudrait voir si leur niveau dépend de la difficulté choisie (je joue ici en “normal”).
Halo 5 Guardians possède de bonnes cartes en mains avec cet aperçu enthousiasmant de sa campagne. L’esprit de la série semble très bien conservé tout en ajoutant de nouvelles choses rafraîchissantes comme les mouvements spéciaux et la gestion d’escouade. Rendez-vous bientôt pour de nouvelles impressions, sur le multijoueurs cette fois.