Entamer une partie de Call of Duty, c’est un peu comme retourner dans son bar PMU habituel. On y retrouve toujours les mêmes tronches, la même odeur de tabac froid (ça c’était avant) et le même pochetron affalé sur sa table au coin de la salle. Mais finalement, on s’y sent un peu comme à la maison. Enfin j’imagine, car ça fait plus de trois ans que je n’y ai pas mis les pieds. Après autant de temps, on remarque plus facilement ce qui a changé et ce qui est resté. Black Ops II n’était pas si mal en fin de compte.
Le premier jour de cette beta de Black Ops III a été plutôt laborieux pour les possesseurs de Xbox One. De nombreux freezes et plantages ont empêché nombre d’entre nous de finir la moindre petite partie en ligne. Des problèmes que n’ont pas connu les joueurs PS4 et qui ont été résolus dès le lendemain sur la console de Microsoft. Avant de lancer une partie, il faut choisir un “spécialiste” parmi quatre (sur les huit en tout). Un choix à la fois cosmétique mais aussi matériel puisque chacun de ces spécialistes possède deux capacités à acheter avec des jetons. Le jeu nous en donne d’ailleurs un à utiliser sur la capacité de notre choix. Pour le reste, ces jetons serviront à acquérir de nouvelles armes, équipements, atouts et bonus de série de points (les fameux Kill Streak). Il faudra par contre les déverrouiller dans un premier temps en montant de niveau. Et oui, il faudra plus que jamais jouer et gagner des points d’expérience pour mettre la main sur les meilleurs équipements et armes du jeu. Concernant les capacités de spécialistes, les développeurs semblent s’être inspirés de Destiny et des Super Chargé. Une jauge a en effet été ajoutée au HUD et une fois chargée, vous pourrez utiliser votre pouvoir spécial. Cela va de l’arc à flèches explosives au bouclier cinétique, en passant par le lance grenade à barillet ou même par une téléportation ! C’est le futur les amis.
Lors de la création de votre classe, la gestion d’inventaire est une nouvelle fois présente avec un total de 10 cases. Il faudra donc choisir entre équiper son arme à fond, ou bien vous concentrer sur les atouts. Pour le reste, on remarquera l’atout qui permet de tirer au jugé et de recharger tout en sprintant. Certain ont d’ailleurs trouvé la combine en sprintant à l’infini armé d’un mini-gun (une de ces fameuses capacités de spécialistes). Car oui, notre soldat ne s’essouffle plus comme une princesse asthmatique après un sprint de 30 mètres. En revanche, la course semble être devenue plus lente que par le passé et il en va de même pour les déplacements de base. La mode du double saut et de la course sur les murs n’échappe pas à cet épisode ; ces derniers souffrent eux aussi d’une certaine lenteur et d’une configuration de manette loin d’être adaptée par rapport à celle de Titanfall par exemple. La glissade en revanche est très vive et permet de surprendre très facilement son adversaire. Vous pourrez en outre nager et vous déplacer (ou camper) sous l’eau pendant un court moment et aussi utiliser votre arme très facilement.
Huit modes de jeu sur 4 cartes étaient disponible durant cette bêta. Parmi ces modes, un seul est inédit : Dernier Rempart. Dans ce dernier, il faut escorter et défendre un mecha dans le camp adverse pour marquer des points. Ce robot suit un chemin prédéfini à condition de rester à ses cotés. Malgré son originalité, ce mode de jeu pose un problème à cause de la route du mecha qui est toujours la même et donc très facile à défendre lorsqu’on la connaît. Mais malgré cela, le dynamisme des affrontements lors des parties rend le mode attrayant.
Visuellement, Black Ops III semblait tourner en 720p 60ips, ce qui donnait des graphismes plutôt flous à l’ensemble même si cela restait très fluide comme d’habitude. Mais au-delà de la résolution d’image, le rendu global semble ne pas avoir évolué d’un poil. Il semble même légèrement moins beau que Advance Warfare. Pas de quoi s’inquiéter pour autant puisqu’il ne s’agit que d’une bêta, mais espérons que l’équipe de développement corrige le tir avant sa sortie officielle le 6 novembre. Pour le reste, nous sommes bien en présence d’un Call of Duty tout ce qu’il y a de plus classique : immédiatement fun et frustrant à la fois, la faute à un trop grand nombre d’équipements qui avantage grandement les joueurs de haut niveau. La révolution ne sera sans doute pas pour cette fois.