Depuis son annonce, Call of Duty : Modern Warfare III est accusé par de nombreux joueurs de n’être qu’une simple extension de Call of Duty : Modern Warfare II vendue au prix fort. En plus de sa disponibilité à partir d’aujourd’hui, Bloomberg révèle des détails sur le développement compliqué du jeu au sein de Sledgehammer Games.
Un temps de développement bien trop faible
Alors que les opus de la licence sont généralement développés en trois ans environ, des sources anonymes proches de la production de Modern Warfare III ont révélé que les équipes ont dû se contenter de moins d’un an et demi pour proposer la suite directe de Modern Warfare II. Le calendrier de production s’est ainsi révélé très stressant d’après les dires des développeurs.
Les salariés sont bien évidemment conscients de la réception du jeu mitigée par la presse (uniquement la campagne pour le moment) et espèrent qu’ils ne seront pas jugés trop sévèrement par Microsoft. Le cycle de développement raccourci était indépendant de la volonté du studio.
Le processus de développement a été poussé afin de combler un vide dans le calendrier des sorties en raison du retard d’un autre titre Call of Duty qui aurait dû paraître en 2023.
Jeu complet ou DLC ?
Les sources confirment ainsi que Call of Duty : Modern Warfare III a à l’origine été présenté à Sledgehammer Games comme étant une extension de Modern Warfare II. Il s’est finalement transformé en un jeu complet pendant le développement.
Ces propos s’opposent à ceux d’un porte-parole d’Activision déclarant que le titre a toujours été pensé comme un « jeu haut de gamme ». Cependant, plus d’une douzaine d’actuels et d’anciens développeurs de la licence affirment que cette déclaration est en totale contradiction avec ce qu’on a pu leur présenter à l’époque.
D’après certains employés, le projet est resté ambigu durant les premiers mois de développement, tandis que d’autres disent avoir été mis au courant qu’il s’agissait bel et bien d’une extension. Cependant, tous ont déclaré avoir eu l’impression qu’il s’agissait d’une extension jusqu’à un certain stade du processus.
De son côté, Aaron Halon, le directeur du studio, a confié lors d’une interview que des employés ont pu être convaincus qu’il s’agissait d’une extension du fait qu’il s’agisse d’un « nouveau type de suite directe » du jeu de l’année passée. C’est la première fois dans la licence qu’il est possible de transférer ses armes, opérateurs et équipements dans une suite.
Les employés de nouveau confrontés au crunch
Avec une telle situation ambiguë, certains employés se sont sentis trahis, d’autant plus qu’ils ont dû travailler la nuit et le week-end pour délivrer le jeu à temps. L’entreprise avait tout de même promis qu’ils n’auraient plus à subir un raccourcissement du temps de développement suite au cas de figure Call of Duty : Vanguard.
On apprend même que l’histoire du jeu a été complètement rebootée. Durant les premiers mois, le jeu au nom de code Jupiter a été conçu comme un spin-off de Modern Warfare à plus petite échelle. La campagne devait se dérouler au Mexique et il aurait dû être possible de la produire dans un plus court temps de développement puisqu’elle n’embarquait pas le joueur aux quatre coins du monde.
C’est finalement l’été dernier que les dirigeants d’Activision ont annoncé aux développeurs qu’ils allaient créer une suite directe à Modern Warfare II, centrée sur le méchant Vladimir Makarov et proposant des missions dans le monde entier.
Avec seulement 16 mois de développement, la campagne de Modern Warfare III détient donc le triste record du plus faible temps de développement de la licence depuis des années.
Call of Duty : Modern Warfare III, sa campagne, ses modes multijoueur et son Zombies sont disponibles à partir d’aujourd’hui sur Xbox One, Xbox Series X|S, PlayStation 4, PlayStation 5 et PC. Vous pouvez d’ailleurs retrouver notre test ici.