Il était une fois...Hellfire

«Tirs dans tous les sens» le 16 mai 2015 @ 10:062015-05-16T10:06:07+02:00" - 2 réaction(s)

Hellfire est un shoot’m up développé par Toaplan et sorti en arcade en 1989. Sega l’a édité en Europe sur Megadrive en 1990, et il y a également eu une version PC Engine en 1991.

C’est un shooter vu de côté avec scrolling horizontal, dont la particularité est qu’on peut à tout moment switcher entre 4 directions de tirs. Tout droit, en haut et en bas, derrière ou en diagonal. Bien entendu des power up permettent d’augmenter l’efficacité des tirs ainsi que la vitesse du vaisseau. Autre particularité, le scrolling est très lent, tout comme notre vaisseau à la base. Le jeu n’est pas particulièrement beau, pas vraiment original, ses musiques n’ont rien de particulier même si elles illustrent bien l’action.

Alors pourquoi en parler ?

Parce que Hellfire est dur ! Très dur ! Epouvantablement dur ! Son level design, sur les 6 niveaux proposés, est génial de vice. Tout est conçu pour qu’on échoue. Les ennemis arrivent de partout, les décors sont tordus, et la moindre micro-erreur est sanctionnée par la mort immédiate. Bien entendu, dès qu’on meurt, on perd tous ses bonus, et on repart avec un vaisseau qui se traine et doté d’une puissance de feu risible. Autant dire qu’à partir du troisième niveau, toute mort est synonyme de game over tant il est à la limite de l’impossible de survivre dans ces conditions. Et pourtant on y revient.

Ce jeu est un véritable défi pour gamer ! A l’époque de sa sortie, j’étais un Dieu du Shoot’m up. Ok, ok, je frime un peu, d’autant plus que mes réflexes ne sont plus vraiment du même niveau et que j’ai pu constater en relançant Hellfire à quel point ils s’étaient dégradés. Très peu de jeux de cette catégorie me résistaient, et Hellfire en fait partie. Au premier abord, après un premier niveau plutôt tranquille (c’est-à-dire à la difficulté équivalente au troisième niveau d’un shoot lambda), on pourrait être vite dégouté, tant on progresse lentement. Pour survivre, il faut presqu’en permanence anticiper la vague d’ennemis suivante, ce qui veut dire qu’on ne progresse que par l’échec. Et comme évoqué plus haut, la mort signifiant dans 80% des cas la fin de la partie quelle que soit la quantité de vies restante, il va en falloir des essais et du temps. Les petits joueurs ne franchissent pas le deuxième niveau, les appliqués arrivent au quatrième, mais seuls les plus persévérants peuvent espérer atteindre le dernier. En arcade, je me demande qui a pu aller au bout sans dépenser 3 mois de salaire !

Hellfire est un titre très ciblé, destiné aux pros du genre. Pour eux, il y a une immense satisfaction à en retirer. En effet, au gré des multiples essais, on se surprend à passer sans problème des passages qui nous ont provoqué des suées. On devient capable de slalomer au pixel près entre les tirs et le décor, tout en passant d’un mode de tir à un autre. Certes, le jeu est très sélectif, mais pour celui qui persévère, le résultat est une immense satisfaction, la sensation de faire partie d’une élite de joueurs.

Ce concept de jeux, pas vraiment destinés au plus grand nombre, ne se trouve plus que chez les développeurs indépendants passionnés qui pondent des titres qui ressemblent à ce qu’ils voudraient voir. Si parmi les lecteurs se trouvent des joueurs qui pensent être très forts en jeux de shoot, qu’ils se penchent sur Hellfire, ils verront ce qu’est un véritable défi.

https://youtube.com/devicesupport
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2 reactions

jmabate

16 mai 2015 @ 11:32

un bon shoot, mais pas au niveau de ginoug, thunder force 3 et zero wings pour ne cité qu’eux pour l’horizontale !

Elawe

16 mai 2015 @ 13:27

J’ai de bons souvenirs de ce jeu sur Megadrive, il avait d’ailleurs un tir supplémentaire par rapport aux autres versions qui rasait l’écran. J’ai testé la version PC-Engine CD qui est de loin la plus facile (ou la moins dure) des trois.