Il était une fois...Alisia Dragoon

«Dragons petits mais hargneux» le 8 novembre 2014 @ 08:492014-11-08T08:48:16+01:00" - 3 réaction(s)

Alisia Dragoon, développé par Game Arts et édité par Sega, est sorti en 1992 sur Megadrive.

En grande spécialiste de l’arcade, la Megadrive a reçu des tonnes de jeux de cette catégorie. Il faut dire que la console montre des facilités déconcertantes à l’époque pour afficher des graphismes propres et en même temps chargés, sans ralentissements, et des scrolling sur plusieurs plans. Sa consœur la Super Nintendo a ses atouts, avec notamment son fameux mode 7 permettant un rendu 3D, mais sa gestion des couleurs ne permet pas d’atteindre la même précision que la MD pour les jeux de ce type (ahhhh, ces fameuses couleurs un peu baveuses de la NES puis de la Super Nintendo…ça a son charme aussi !). Au milieu de tous les titres sortis, pas évident de sortir son épingle du jeu, et Alisia Dragoon y parvient haut la main.

L’histoire, à base de vengeance et de monstre de retour d’un long sommeil, ne mérite pas vraiment qu’on s’y attarde. L’atout du jeu est entre autre une belle réalisation (les ambiances sont bien retranscrites, et même si l’héroïne semble avoir un balai dans le fondement, elle bouge bien quand même), qui met en relief un univers à la fois fourre-tout et étrangement cohérent. En effet, notre héroïne se bat comme une sorcière lançant des éclairs et elle est accompagnée de dragons : autant dire que tout cela sent bon l’heroic fantasy. Pourtant, après quelques niveaux, c’est en pleine SF qu’on nage ! Il n’y a pas spécialement d’explication rationnelle à ça…Peut-être est-ce un résultat de la naïveté de l’époque où on faisait un peu ce qu’on voulait comme on le sentait. En jouant, non seulement on ne se pose pas vraiment de questions, mais on trouve même tout cela très naturel !

Le système de jeu est original : les éclairs qu’on lance peuvent être chargés pour plus ou moins de puissance, et se dirigent automatiquement vers l’adversaire le plus proche. Trop simple ? Pas vraiment, puisque la jauge de l’attaque se vide quand on l’utilise, et on pourra très bien se retrouver sans pouvoir rien faire alors que les ennemis, très nombreux, très vicieux et très vigoureux, ne relâchent jamais leur pression. En bonus, on est accompagné de quatre dragons, (mal) dirigés par la console, aux caractéristiques d’attaque diverses. Eux-aussi peuvent se faire dégommer, il faudra donc en changer souvent et prendre comme compagnon le plus adapté à la situation. On a donc une grosse force de frappe, mais c’est la moindre des choses, car le jeu est très, très dur. Si les premiers niveaux sont simples, les deux derniers donneront l’impression d’être impossibles à terminer, jusqu’à ce qu’on apprenne à jongler sans cesse entre les dragons. Cette difficulté exagérée est d’ailleurs le point faible du jeu, car elle transforme son gameplay astucieux en une pratique laborieuse et répétitive sur la fin. Pas grave, ce n’est pas ça la raison essentielle qui fait qu’il faut jouer à Alisia Dragoon.

Car son atout numéro un, tout du moins pour ceux qui sont sensibles aux environnements sonores, c’est ses musiques. Toutes ne sont pas du même niveau, mais certains thèmes restent gravés en mémoire pendant longtemps, réussissant à exploiter les maigres capacités sonores de la Megadrive, transformant en un avantage ses résonnances si particulières. Se contenter d’écouter l’OST du jeu n’est pas suffisant, car la force des musiques d’Alisia Dragoon est qu’elles accompagnent parfaitement les niveaux qu’elles illustrent. Ainsi, dès le début d’un niveau, rien que quelques notes suffisent pour qu’on devine quelle sera sa tonalité, et ce qu’on risque d’y trouver. Aucun doute possible : c’est un élément qui fait que cela semble si naturel de mixer plusieurs univers qui à priori n’ont pas grand-chose à voir ensemble. Parfois les limitations techniques ont du bon. Quand on a peu de moyens pour s’exprimer en musique, on recherche la mélodie imparable plutôt que les arrangements plus classieux mais qui trop souvent aujourd’hui noient les thèmes principaux dans des artifices qui en réduisent l’impact. Et hop, encore une leçon venue du passé !

Mega Drive Longplay [196] Alisia Dragoon
http://www.longplays.org
Played by Tsunao
Some game by Game Arts and Gainax.
Something about a girl and some sealed off monster...or something. I skipped the intro and scenes. =P
Platformer (and a kinda difficult one) where you blast enemies with lightning, but it can’t be spammed. Spamming it will make it « run out ». You also get four magical critters.
This longplay goes through the game on Normal difficulty. I try to find as many secwets as possible. All critters are used. Stages 1-6 are played with skills. 7 and 8...not so much. My personal best was Stage 6 Boss. Too much stuff happens in that stage, and it is probably the most difficult stage in the game. -_- Stage 7 was pretty tame.
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3 reactions

jmabate

08 nov 2014 @ 10:06

Alisia dragoon, mine de rien, est une super production ;-) ...tout y est travaillé et réfléchis du petit djingle, la DA exemplaire, d’un bon gameplay et d’un générique de fin autre qu’un simple game over (trop la tendance à l’époque) !

malgré la pléthore de jeux du même genre, Alisia dragoon à su faire la différence et game arts (pas des amateurs) à su donné une « âme » qui fait la différence !

demeter

08 nov 2014 @ 10:52

Je l’ai récupéré en émulation,je l’avais adoré ce jeu,lui et hellfire font parties de mes coups de coeur mégadrive.

jmabate

08 nov 2014 @ 11:08

@ demeter : je te conseille Gynoug, Gleylancer ainsi que Ex ranza !