Stunt Car Racer est d’abord édité par Microprose en 1989 sur Atari ST, Amiga et Commodore 64, avant d’être adapté une année plus tard sur Amstrad, PC et ZX Spectrum. Ce sont les versions Atari (celle que je connais) et Amiga qui sont de loin les plus évoluées.
J’ai passé des heures et des heures sur les huit circuits de ce jeu. Sont proposées des courses réparties dans différentes ligues, contre un adversaire unique, sur des circuits surélevés comprenant des virages relevés et de nombreux sauts. Le tout se passe à plusieurs dizaines de mètres du sol, sans barrière de protection, et les dégâts sont bien entendus gérés, rendant les courses très, très ardues. A l’époque, la représentation en 3D polygonale a fait son petit effet, l’animation étant tout à fait fluide (peut-être pas 60 fps…Mais fluide quand même !). On pouvait même jouer à deux en reliant deux ordinateurs !
Si ce jeu est si bon, c’est que malgré un principe très arcade (il y a même un turbo), la conduite est très technique. Pour gagner, il faut aller vite, l’IA étant redoutable dès qu’on dépasse la première ligue, mais dans le même temps il faut en permanence adapter sa vitesse pour passer les virages relevés, et surtout pour enchaîner les sauts en atterrissant correctement sans perdre de temps et sans trop abîmer sa voiture. Si un jeu de courses sortait aujourd’hui avec seulement huit circuits, on hurlerait sans doute à la mort sur la faiblesse du contenu, mais en 1989 on ne pensait pas comme ça. L’important n’était pas la quantité, mais le temps qu’on allait passer sur chaque circuit. Et dans le cas présent, on parle de plusieurs heures d’entrainement, d’essais, pour enfin trouver la vitesse adéquate et la bonne trajectoire qui permet d’être un tant soit peu compétitif. Les circuits étant plus que techniques, la concentration absolue est nécessaire, jusqu’au dernier virage, jusqu’au dernier saut, qui peut tout remettre en cause en cas de chute.
Le principe de ce jeu, mix de cascades et de technique, mériterait largement d’être repris sur les machines d’aujourd’hui, cela pourrait donner un grand titre !