Test - Kona

«Promenons-nous dans les bois» , - 2 réaction(s)

Les jeux narratifs et les survivals ont le vent en poupe. Tous rivalisent d’idées intéressantes ou d’histoires intrigantes pour se faire une place au soleil, ou tout du moins sur le papier. En parlant du soleil, vous ne le verrez pas souvent dans Kona puisque ses développeurs canadiens ont décidé de raconter une histoire étrange se déroulant dans le grand froid, mixant ainsi les deux genres. Astucieux. Mais est-ce que ce mélange fonctionne ? Voilà la question qui nous taraude.

Blizzard, vous avez dit blizzard ?

Cheeeese

Cela commence dans les années 70 lorsque Carl, détective privé, est convié par un riche homme d’affaires à venir enquêter dans une petite ville perdue au fond des bois. Ce qui ressemblait à une histoire classique prend une tournure fantastique quand, après un accident de la route, notre privé se réveille en plein blizzard. De la brume à n’y pas voir à plus de 5 mètres, quelques accords de guitares… Sommes-nous arrivés à Silent Hill ?

Laissez la peur de côté mais gardez tout de même le sentiment de solitude et de mystère de la saga de Konami. Kona n’est pas un jeu qui vous glacera les miches, mais simplement une enquête que n’aurait pas reniée Mulder et Scully. Un meurtre de sang froid, des maisons abandonnées dans la précipitation, des corps figés dans la glace, voilà les éléments que vous tenterez de relier pour démêler les mystères du titre.

Loup, qui es-tu ?

Pour ce faire, vous allez devoir braver les intempéries. C’est là que la partie survie entre en jeu. Le froid vous mordra les chairs si vous crapahutez trop longtemps dehors. Il vous faudra trouver un feu de camp à allumer ou un poêle à raviver pour vous réchauffer. Le principe de survie ne va pas bien loin et consiste surtout en un mécanisme vous obligeant à considérer vos actions avant de les entreprendre. Continuer de suivre les pas de loups pour trouver des indices cachés dans les bois ou revenir sur ses pas en suivant ses empreintes pour ne pas se perdre ? Voilà les dilemmes auxquels vous devrez faire face.

Cornet deux boules et chantilly

Pas de GPS dans les années 70

Des aller-retours, vous allez en faire beaucoup, ce qui vous vaudra de vous agacer contre les chargements un peu longuets qui figent l’action. Le jeu se déroule dans une large zone dans laquelle se trouvent quelques maisons toutes assez éloignées les unes des autres. Seulement, il vous faudra parfois des items trouvés dans l’une d’elles afin de débloquer quelque chose dans une autre. Mais la gestion de l’inventaire n’est pas une contrainte réelle puisque Carl peut les charger à l’arrière de son pick-up pour se délester quelque peu. De ce fait, vous ramassez tout sans sourciller en vous disant que ça vous servira bien à un moment ou à un autre.

Tagada tagada !

N’attendez pas du jeu des énigmes dignes d’un point&click puisque la combinaison des items nécessaires à la résolution d’une situation vous est proposée automatiquement. Non, la seule difficulté est bien de farfouiller dans tous les coins pour ne rien laisser derrière soi. Et croyez bien que ce n’est pas une mince affaire.

Si la partie survie et la partie enquête ne sont vraiment pas bien compliquées dans leurs mécanismes, cela ne fait pas pour autant de Kona un mauvais jeu. Il propose une ambiance particulière qui fonctionne bien et ce n’est pas le narrateur avec son accent canadien et son langage soutenu qui la dénature, bien au contraire. C’est un véritable dépaysement, même si techniquement ce n’est pas fou.

Le danger et le réconfort en même temps

L’histoire en elle-même n’est pas des plus marquantes en dehors de sa narration qualitative mais l’enquête intrigue assez pour que l’on veuille comprendre le pourquoi de tout cela. Bien sûr, si l’on est coutumier du folklore du pays des caribous, on devine assez bien ce qui a pu se passer. Quoi qu’il en soit, sachez que Kona est la première partie d’une aventure plus vaste mais que cet opus dispose d’une réelle fin qui ne frustre pas, ce qui est respectable.

Bilan

On a aimé :
  • La narration en québécois
  • Une histoire qui se découvre avec plaisir
On a moins aimé :
  • Les chargements à rallonge
  • Des énigmes plus retorses n’auraient pas été de trop
Ostie qu’y fait frette !

Honnête et dépaysant, voilà ce que l’on peut dire de Kona. Pour qui aime crapahuter dans la neige et recoller les pièces d’un puzzle, le titre dispose d’arguments solides même s’il se rapproche plus d’un jeu narratif pas très linéaire que d’un véritable jeu de survie et d’énigme. En le sachant, on peut se laisser porter quelques heures durant par une histoire racontée par un narrateur plein de charme.

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Kona

PEGI 0

Genre : Survival Action

Editeur : Ravenscourt

Développeur : Parabole

Date de sortie : Mars 2017

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows, Autre support

2 reactions

annihilplus

28 mar 2017 @ 11:58

Je ne konais pas ce jeu

RealRastax

28 mar 2017 @ 13:06

Entrevu, mais n’a pas attiré mon attention plus que ça, dsl |-)