La période médiévale fut une des plus violentes et crues de l’histoire de l’humanité. Curieusement, bien qu’étant un sujet idéal pour un jeu vidéo, cette période n’est que très peu représentée, mise à l’écart par l’Heroïc Fantasy, un genre plus attrayant avec ses créatures, ses enchantements, sa magie, bien qu’ils soient si proches dans leur ambiance. Heureusement, certains rares titres arrivent tout de même à traiter le sujet et c’est justement le cas de Chivalry : Medieval Warfare, un jeu issu du monde du PC et qui va exiger un code de conduite exemplaire chez les joueurs pour ce portage sur Xbox 360.
Matez mon armure chromée !
Chivalry est un FPS. Mais pas n’importe quel genre de FPS, puisque c’est le genre exclusivement multijoueurs et d’affrontements. Un genre sur-représenté sur PC de nos jours. Et c’est un peu logique que ce titre fasse penser à un de ces jeux PC, puisque nous avons là un simple portage d’un jeu sorti en 2012 vers nos “machines sataniques”. Le premier accusé de ce satanisme est que le gameplay, typiquement fait pour le clavier et la souris, n’a pas eu un portage soigné vers la manette, ce qui fait que contrôler son personnage sera une galère pas possible. Pour esquiver par exemple, il faudra combiner LB + le joystick gauche dans la direction souhaitée + le bouton A tandis que certains types d’attaques se feront en combinant des boutons éloignés de la manette. Quant au système de changement d’armes, je préfère ne pas en parler tellement il est fastidieux de switcher entre elles au point de faire regretter les roues de sélection. Le second responsable de la liste est la lourdeur du titre. Qu’est-ce que c’est lent et mou ! Je veux bien que les armures puissent jouer sur la lenteur de certaines actions (et encore...), mais chaque mouvement, chaque action est d’une lourdeur incroyable. Pour vous illustrer la chose : dans le jeu quand on court, on avance au même rythme que lorsqu’on avance en étant accroupi dans n’importe quel autre FPS. C’est encore plus lourd quand on constate au bout de 2 secondes de jeu que le titre est d’une imprécision flagrante. Préparez-vous donc à balayer très souvent devant vous des coups d’épée dans le vide ou à rater vos cibles avec des armes à distance (arcs, arbalètes, catapultes, balistes, couteaux de lancer, etc). Et ce n’est encore rien comparé au fait que vos actions secondaires (lancers, rechargements, etc.) seront souvent interrompues pour un rien. Même si vous ne faites que zoomer pour trouver votre prochaine cible.
Au bûcher !
Techniquement, le titre n’en mène pas large. Même pour un titre de 2012, le jeu n’est pas super beau, regorge de bugs de collisions abondants et ses textures vieillottes n’aident pas non plus à le prendre pour un titre de 2014. Mais pour ce genre de soft, ce n’est vraiment pas le plus important que le titre soit beau. Le plus important étant que la variété et le dynamisme soient de la partie, même si nous avons déjà remarqué plus haut que ce second critère était aux abonnés absents. Il nous reste alors alors la variété pour constater rapidement qu’on est dans le classique, sans réelle prise de risques à commencer par les 4 classes de personnages à disposition dont les seules différences sont l’armure, la puissance offensive, et le type d’arme principale. On débloquera des armes au fur et à mesure des niveaux qui sont vraiment très longs à monter. Les modes de jeu, eux, sont également classiques. Nous trouverons ainsi les éternels duels, chacun pour sa peau, capture du drapeau, match à mort par équipe, etc. En tout 8 modes de jeu (plus l’entraînement en solo), ce qui est quand même plus que de nombreux jeux, et il est bon de saluer ces nombreuses possibilités. Mais surtout, l’un d’eux, plus profond, proposera d’effectuer des missions en équipe contre une équipe adverse. Les maps de ces missions sont très vastes, probablement trop vastes, et souvent avec un chrono un peu trop long, vu la lourdeur du titre, mais elles ont le mérite de proposer des objectifs divers et variés plutôt sympas. Côté réseau, on a quelques brèves instabilités, mais rien de bien méchant. Le titre cependant, en 2014, ne propose aucune possibilité d’équilibrage des équipes sur certains modes de jeu (on choisit son équipe en arrivant sur la partie). Ne vous étonnez donc pas de vous retrouver dans une équipe de 2 alors qu’en face ils peuvent être 10 (jusqu’à 12 joueurs par partie). Autant dire que lorsque vous serez dans l’équipe de 2, vous allez prendre cher et pester contre un système absent, et pourtant plus ou moins présent sur d’autres modes de jeu…