Le premier Test Drive Unlimited date de 2006, soit une éternité en termes d’avancées vidéoludiques, et s’était avéré être un bon p’tit jeu bien accrocheur au concept intéressant et novateur. Quelques années plus tard, le programme n’a pas fondamentalement changé, et ce deuxième opus vous propose de replonger dans la vitesse, la richesse, la frime et la luxure. Pervers, passez votre chemin : pour le dernier point, ce ne sera que suggéré.
L’île de la tentation
Au revoir Hawaï, et bienvenue à Ibiza ! Et là, je vois déjà les étoiles s’allumer dans l’œil des lecteurs, tant cet endroit est synonyme pour tous de fiestas à gogo. C’est sur cette île magnifique qu’il va falloir démontrer au Monde entier à quel point vous êtes le meilleur pilote qui ait existé.
Le principe de jeu est exactement le même que dans le premier épisode. C’est-à-dire qu’on commence avec une voiture modeste, et que dans un environnement totalement ouvert on va gagner des défis divers et variés pour remporter de l’argent qui servira essentiellement à s’acheter d’autres voitures, ou bien de nouvelles maisons avec de grands garages. Au fur et à mesure de l’avancée dans le jeu, de nouveaux défis sont accessibles, de plus en plus difficiles, pour des voitures toujours plus puissantes. Et la sauce prend bien. Les décors, en campagne ou en ville, sont relativement variés, les défis aussi, et la recette déjà éprouvée dans le premier jeu n’a rien perdu de son efficacité. Il y a beaucoup de voitures, ce qui incite fortement à enrichir sa collection, mais on peut regretter que les motos aient disparu du paysage. Même si leur pilotage dans le premier Test Drive Unlimited était approximatif, cela offrait une alternative distrayante. A la place nous avons des tout-terrains qui permettent de bien s’amuser quand même. Avec des épreuves allant des courses simples à la livraison de voitures, en passant par l’escorte ou la filature, il y a de quoi faire. Manette en main, on est loin, très loin d’une simulation. Il semblerait qu’il n’y ait pas eu beaucoup de changements dans la conduite des véhicules, et c’est toujours de l’arcade à l’état pur qui nous attend.
Quand on est habitué à un Forza Motorsport, il faut un petit temps d’adaptation car les réactions des voitures, en particulier dans les virages, sont parfois surprenantes. En effet, les dérapages ont pris de l’importance, et les voitures ont tendance à glisser avec une facilité déconcertante. Il y a bien une possibilité pour activer plus ou moins d’aides au pilotage, mais on restera de toute façon avec une conduite très arcade. On peut aussi être perplexe face à l’inertie de la police, bien peu regardante sur les infractions commises. Pourtant, à l’usage on oublie ces défauts grâce au plaisir simple que procure le jeu. Les « circuits », ou plutôt les portions de routes, offrent un panel de sensations étendu, avec des passages tortueux, d’autres favorisant la vitesse, et d’autres encore au relief marqué qui permet d’effectuer des sauts grisants. Les trajets entre les différentes destinations sont plus monotones, à base essentiellement de grandes lignes droites. Quand on roule d’un point à un autre, on s’amuse à couper les routes, à rouler sur l’herbe ou sur les trottoirs, à fond en plein centre ville. On a là une sorte de mix entre Crazy Taxi et un jeu de voitures plus traditionnel. Il y a pire comme mélange ! Le système de progression, bien étudié et très fluide, pousse le joueur a expérimenter tous les types d’épreuves.
Au-delà de tout ça, Test Drive Unlimited 2 propose un habillage attachant qui lui donne sa propre personnalité. Le fait de pouvoir personnaliser ses voitures, sa maison ou bien entendu son avatar semble accessoire, et pourtant, sans s’en rendre compte on y passe du temps.
Encore mieux, l’ambiance générale du jeu est particulièrement réussie et amusante, avec ses playboys et mannequins qui font plus que flirter avec le ridicule. Et si tout cela n’était pas suffisant, Hawaï est accessible après quelques heures de jeu en plus d’Ibiza, offrant ainsi un terrain de jeu total d’une dimension stupéfiante.