Test - Frontlines : Fuel Of War

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Nous sommes en 2024, le monde connaît des troubles graves et la guerre des ressources ne fait que commencer. La famine gagne du terrain, les épidémies se multiplient et les populations sont désemparées. Tout ça à cause des réserves mondiales de pétrole qui fondent à vue d’œil et qui sont donc sujettes à toutes les convoitises. Deux blocs s’opposent, celui de l’Est comprenant la Russie et la Chine et celui de l’Ouest avec les États-Unis et l’Europe. On pourrait presque dire « comme au bon vieux temps » pour le coup, tant les classiques sont respectés…

Un solo convenu

C’est ainsi que commence Frontlines : Fuel of War. Une cinématique fort bien faite qui donne le ton du jeu et de la « campagne solo ». Entre guillemets oui, parce qu’elle reprend surtout les éléments du mode multijoueur en y ajoutant quelques scripts ainsi qu’un scénario qui se laisse suivre sans être non plus extraordinaire. La campagne solo se découpe en huit missions, chacune découpée en deux parties d’une durée d’une petite trentaine de minutes chacune. Si vous savez compter, vous vous rendrez alors compte que le tout sera bouclé en 6/7 heures en fonction de vos talents de tireur.

Les objectifs sont clairs, indiqués par une cible à l’écran et on part donc à l’assaut des divers points à capturer ou à contrôler à l’aide de ses coéquipiers, ou presque. Presque parce que si on les voit souvent à nos côtés, il faut bien avouer que leur aide n’est pas des plus précieuses. Ils savent tirer dans le tas, se mettent plus ou moins à couvert mais ne sont pas vraiment précis. Heureusement, ils sont pratiquement invincibles et les quelques balles qui arriveront jusqu’à eux ne les feront généralement pas tomber, contrairement à nous. En règle générale, il vaut mieux avancer par petits points, en se couvrant dès que possible car si jamais on reste dans la ligne de mire de ces nombreux -et bêtes- ennemis quelque temps, les balles ne tarderont pas à siffler et gare à celles qui nous toucheront car elles feront plutôt mal. Heureusement, quelques secondes au calme permettront de reprendre notre souffle et ainsi un peu de santé. Aucun doute, on est bien en pleine guerre.

L’ambiance, si elle n’atteint pas l’excellence d’un Call of Duty 4, reste cependant correcte pour un jeu du genre, sans plus puisque le tout reste quand même très convenu. Heureusement, le level-design est particulièrement bien étudié, l’un des points forts du jeu assurément. Si les missions s’enchaînent sans peine et sans ennui, c’est sûrement dû au fait que Kaos Studio, les développeurs du jeu, ont pensé à agrémenter certaines séquences de drones, ces petits appareils contrôlables à distance. Hélicoptère à lance-roquettes, petite voiture électrique téléguidée ou encore engin roulant à mitraillette, ces drones se manient avec facilité et c’est avec plaisir qu’on ira déloger un groupe de mercenaires cachés derrière une tourelle en hauteur. Bien que classique, la campagne solo sera donc un bon gros tutorial pour s’attaquer ensuite au mode multijoueur, ce pour quoi Frontlines : Fuel of War a été développé avant tout.

Des possibilités sympathiques

Tout comme dans le mode solo, la partie multijoueur de Frontlines est uniquement basée sur le gagne terrain : une ligne de front à faire reculer pour arriver à coincer au mieux l’ennemi dans ses derniers retranchements. Pour ça, il n’y a qu’une seule chose à faire : se rendre sur l’un des points indiqués sur la carte et le capturer pour faire avancer cette fameuse ligne de front. Bien entendu, l’équipe adverse peut reprendre les points perdus et capturer les nôtres, c’est comme ça que s’articule tout le gameplay du jeu. Comme tout jeu multijoueur qui se respecte, Frontlines jouit heureusement de quelques petites choses qui pimenteront les parties. Il est ainsi possible de choisir une classe en début de partie, ce qui influera bien entendu sur nos capacités au combat. Assaut, Assaut lourd, Sniper, Anti-véhicules, Forces spéciales ou corps à corps, il y en a pour tous les goûts. Ajoutons à ça le rôle de notre soldat et nous avons là de multiples combinaisons assez intéressantes qui donneront à chacun des capacités spéciales. Le rôle de « technicien drone » permettra, comme son nom l’indique, de contrôler de petits engins motorisés à distance tandis que celui de « soutien aérien » donnera la possibilité d’appeler des renforts aériens qui frapperont la zone indiquée par le joueur. Une fois la classe et le rôle choisis, il ne reste plus qu’à sélectionner une zone d’apparition et nous voilà au cœur de la bataille, prêt à faire avancer la ligne de front.

Encore plus nombreux et un champ de bataille encore plus vaste

Après la petite déception du mode solo, on comprend alors que le jeu n’a pas du tout été prévu pour ça à la base et que la campagne servira de bonus au mode multijoueur. Les parties multi sont facilement customisables ; on peut utiliser des véhicules, les huit cartes proposées sont grandes, très grandes même et bien diversifiées. Bonne nouvelle, on ne s’ennuie pas et c’est même plaisant à jouer, bien plus que le solo et son I.A. peu évoluée. Ici nous avons affaire à des humains bien réels, de nombreux joueurs derrière leur écran qui ne pensent qu’à aller toujours plus loin. Nombreux oui car Frontlines peut se jouer à 32, et même à 50 puisqu’à l’heure où j’écris la carte « Village » vient d’être mise en ligne pour 50 mercenaires, comme promis par THQ. Tout comme en solo, les drones sont utilisables et sont même bien plus utiles cette fois. Chose fort appréciable, il est possible de recharger son arme tout en courant. Ça a peut-être l’air anecdotique comme ça mais ça peut sauver de nombreuses vies.

A noter aussi qu’il y en aura pour tous les goûts au niveau de la gestion des parties. On peut choisir de rejoindre une partie rapide, d’en créer une (avec de nombreuses options, dont le choix des cartes dans un certain ordre) ou bien de sélectionner quelques options (carte, visée assistée, nombre de joueurs maximum, etc.) et de choisir l’un des serveurs proposés ensuite. A l’heure où les Halo 3 et autre Call of Duty 4 ne permettent pas le choix des cartes en mode classé, c’est toujours agréable. Malheureusement, Frontlines souffre de quelques défauts qui viendront ternir un tableau qui ne partait finalement pas trop mal. Pour commencer, il faut avouer que la gestion des équipes n’est pas vraiment des plus pratique. On ne peut pas savoir qui joue un sniper, un anti-véhicule ou autre. On peut donc très bien se retrouver dans une équipe de 20 snipers ou pire, 20 spécialistes de la réparation.

Autre point à relever, la communication n’est pas des plus faciles. On peut certes rejoindre une « escouade » pour communiquer en groupe de 16 par micro mais c’est l’unique façon de communiquer des positions à défendre ou attaquer sur la carte. Les adeptes du teamplay seront donc un peu déçus de ce côté. Terminons avec les défauts en mentionnant une réalisation technique acceptable compte tenu de la grandeur des cartes mais qui ne fera pas oublier quelques bugs graphiques mineurs et autres textures pauvres. Aussi, il aurait été souhaitable d’avoir un autre mode disponible que celui de « Frontlines » qui ne consiste qu’à faire avancer sa ligne de front en capturant des zones.

Bilan

Bilan :

On a aimé…

  • Les gadgets
  • Les cartes du mode multijoueurs

On n’a pas aimé…

  • Très et trop classique

Conventionnel

Kaos Studio signe avec Frontlines : Fuel of War un titre qui ne fera hélas pas date dans l’histoire des jeux à plusieurs, la faute à des idées repompées un peu partout pour finalement obtenir un titre fort classique. Si le sympathique mode solo restera anecdotique, les parties multi, elles, se joueront avec plaisir sur de très grandes cartes. C’est là tout l’intérêt du jeu qui est à réserver aux adeptes des FPS avant tout multijoueurs.

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Frontlines : Fuel Of War

Frontlines : Fuel Of War

Genre : FPS

Éditeur : THQ

Développeur : Kaos Studio

Date de sortie : 29/02/2008