C’est au travers de plusieurs présentations que Rockstar a décidé de nous présenter les mystères de Red Dead Redemption, un jeu très attendu par la communauté suite aux différentes images et vidéos que l’on a diffusées. Nous avons donc été conviés dans un bel hôtel parisien en compagnie de l’équipe de Rockstar afin de nous montrer quelques aspects du gameplay et avoir le privilège d’essayer le jeu manette en mains le temps d’une mission.
Il était une fois dans l’Ouest...
A l’origine, la licence appartenait à Capcom qui avait annoncé, début des années 2000, le développement de Red Dead Revolver, un jeu à la troisième personne. Mais le projet tomba aux oubliettes et c’est finalement Rockstar qui récupéra les droits du jeu pour le sortir en 2004 sur la précédente génération de consoles. Ce qui nous amène à cette version HD mais cette fois-ci, la patte Rockstar nous permet d’obtenir, au final, un GTA sauce Western. L’histoire se déroule vers la fin de l’époque du Grand Ouest et vous mettra dans la peau de John Marston un ancien hors la loi qui, par la force des choses, devra poursuivre ses anciens compères pour les comptes du Bureau.
La présentation débute par une démonstration du gameplay sur quelques missions qui nous permettent de voir les différentes facettes de notre héros. La scène se déroule vers le Grand Canyon et, première chose qui frappe : on s’y croirait ! Le jeu est graphiquement somptueux, les effets de lumière sont judicieusement utilisés, les décors très fidèles et le tout accompagné d’une musique qui nous plonge littéralement dans l’ambiance ; le Far-West sera bien dans notre salon. La première mission débute avec plein d’ennemis cachés derrière les rochers, que ce soit devant vous ou encore en haut de collines, obligeant le joueur à rester sur ses gardes et à vraiment surveiller tout autour de lui pour ne pas être une cible facile. Pour ce faire, Rockstar nous explique que le système de couverture sera très important si vous voulez finir la plupart des missions. Si vous avez joué à GTA IV, vous ne serez pas perdu avec les commandes, la plupart d’entre elles étant les mêmes ; c’est donc avec RB que John se mettra dos ou accroupi à un mur par exemple. Ensuite, il faudra se débarrasser des renégats que vous pourrez occire via trois systèmes de tir : manuel, via un lock automatique ou encore par le système “Dead Eye” qui consiste à cibler plusieurs personnes sur un ralenti. Les fusillades sont assez dynamiques et il ne faudra pas se la jouer à la Rambo car ce sera la mort assurée, mais si vous vous sentez mal en point, vous serez parfois accompagné de quelques cowboys qui pourront vous débarrasser des brigands, à tel point qu’on aura parfois l’impression qu’ils font complètement le boulot à votre place si vous restez planqué à les regarder faire. Les représentants de Rockstar insistent aussi sur les impacts des balles : en effet, lorsqu’on tirera sur l’épaule ou la jambe, il n’y aura pas autant de dégâts que lors d’un tir en plein cœur ou un headshot, pour rendre le jeu encore plus immersif.
Cette fois, on joue !
Après plusieurs minutes de démonstration pleines de promesses, l’occasion d’incarner John Marston arrive enfin et nous nous lançons dans une mission située dans des galeries minières. Après une séquence d’introduction, nous arrivons devant les mines où un comité d’accueil nous réceptionne comme il se doit. Sur le radar qui ressemble à celui de GTA IV, une marque jaune vous indique les points de passage afin de ne pas chercher trop longtemps son chemin. On commence donc à entendre les premières balles et le premier réflexe, c’est de se mettre à couvert puis, ensuite, d’éliminer un à un vos adversaires qui essaient de vous encercler, avec votre pistolet ou votre fusil à pompe et même votre lasso si vous vous en sentez capable. Malheureusement pour eux, des caisses de TNT sont dissimulées à quelques endroits et il suffit de tirer dessus pour les faire exploser, tuant ainsi les ennemis situés à proximité. Une fois le ménage effectué devant l’entrée de la mine, nous entrons dans la galerie où quelques torches et lampes nous éclairent, ce qui nous oblige à avancer prudemment si l’on ne veut pas se retrouver à la merci des brigands qui sont cachés derrière des tonneaux, caisses ou autres obstacles. Pour en venir à bout, on reprend le principe de la couverture, mais nos adversaires restent bien à couvert et il devient difficile de les toucher. C’est alors qu’il faudra utiliser les éléments du décor comme par exemple les torches qui permettront d’incendier votre vis-à-vis ou de faire exploser les tonneaux de dynamite si ils sont touchés par les flammes. A propos de ces tonneaux, faites attention à ne pas les détruire près de vous car vous vous retrouverez propulsé à terre par l’onde de choc et vous deviendrez sourd durant quelques secondes qui peuvent être fatales. Après s’être débarrassé des malfrats, nous arrivons au checkpoint ; nous devons ensuite pousser un chariot sur les rails pour l’emmener au point final. C’est ainsi que John se met à pousser son « caddie » avant de tomber sur une pente qui permet à Marston de s’accrocher au chariot pour se laisser emporter. Nous arrivons alors à la sortie de la mine, qui rime avec la fin de la mission, et, alors que le chariot nous y emmène, nous pouvons tirer sur les ennemis aux alentours et détruire les caisses de TNT pour ne pas finir en plusieurs morceaux.
On veut notre cheval !
L’aspect action du jeu est au rendez-vous, tout autant que l’ambiance du jeu, comme nous l’avons brièvement abordé au début de l’article. Les différentes musiques s’adaptent aux différentes situations, les bruitages sont plus que fidèles et nous avons pu entendre les voix originales qui donnent vraiment le ton, notamment celle du shérif. Malheureusement, nous n’avons pu savoir si les voix étaient issues d’acteurs ou d’actrices connus. Quelques autres détails ont leur importance, comme la présence, lors d’une explosion, de poussière qui s’échappe du sol, faisant tousser notre personnage principal qui perd quelques points de vie. L’aspect environnemental est aussi à prendre en compte : par exemple, pour sauvegarder, vous devez vous trouver près d’un feu de camp mais il faut faire attention à l’environnement, s’il n’est pas trop sec afin de ne pas créer un véritable incendie.
D’après Rockstar, Red Dead Redemption détient l’un des plus vastes terrains de jeu avec les trois grandes régions de l’Ouest américain que vous pourrez parcourir tout au long de l’aventure. Nous n’avons pas pu avoir d’information sur les trajets longue distance -si ils seront possibles et si oui, par quel type de transport (un train par exemple)- car votre principal moyen de locomotion sera le cheval. Votre compagnon arrivera quand vous le sifflerez et vous accompagnera tout au long de vos missions, mais il faudra préalablement le dresser ou, si vous êtes assez riche, acheter un cheval déjà dressé. Concernant l’aventure, elle se déroulera en plusieurs missions principales et secondaires, une habitude chez Rockstar, que vous devrez accomplir, et vos choix ou vos comportements auront un impact sur votre popularité et sur votre personnalité.
Must Have ?
Visuellement et techniquement bien au dessus d’un GTA IV, Rockstar maîtrise parfaitement son moteur graphique où nous n’avons noté aucun ralentissement pour ce Red Dead Redemption. A l’annonce du jeu, on ne s’attendait pas à un tel environnement, riche et de qualité, faisant du jeu l’un des titres majeurs de ce début d’année. Malheureusement, nous n’avons pu y jouer plus d’une mission et la présentation nous a paru bien courte tellement nous étions immergés dans le Far West. Toutefois, nous ne pouvons pas encore juger le jeu sur sa durée de vie ni sur la potentielle sensation de répétitivité qu’il laisse ; pour cela, il faudra attendre notre test. D’autres sessions seront prévues pour présenter d’autres aspects du jeu que Rockstar préfère diffuser par étapes d’ici la sortie officielle, le 30 avril 2010, que nous suivrons avec plaisir.
