C’est sûrement l’un des jeux les plus attendus de l’année : Ghost Recon Future Soldier nous a été présenté une dernière fois au siège international d’Ubisoft de Montreuil, à un mois pile de sa sortie. En présence des développeurs et autres game-designers, nous avons eu la primeur d’essayer tous les modes de jeu disponibles dans ce nouveau Ghost Recon.
Avant de rentrer dans le vif du sujet, il n’est peut-être pas inutile de vous rappeler que le trailer de Ghost Recon Alpha sera diffusé en avant-première sur W9, ce jeudi 3 mai à 22h45.
Les développeurs en quelques minutes nous expliquent qu’ils ont voulu intégrer dans ce jeu tous les éléments possibles ayant attrait aux missions d’infiltration, avec leur lot de gadgets en tout genre, le but étant de faire ressentir que vous êtes l’élite des commandos, suréquipés à la sauce futuriste qui plus est.
Le jeu nous est très brièvement présenté, les annonces majeures ayant déjà été faites, nous sommes surtout là pour jouer et par équipes de quatre ! Tous les modes de jeu seront essayés, le mode Guérilla tout d’abord, avec ensuite quelques parties multijoueurs en 4v4 et enfin la campagne en coopération
Aux armes !
- Ne pas oublier son casque !
Le mode Guérilla s’apparente au désormais classique mode Horde de Gears of War. On vous rappelle tout de même le principe : vous formez une équipe de quatre, vous avez 50 vagues d’ennemis à repousser. En plus de ça, vous avez un QG à capturer et surtout à défendre, la partie est terminée si les ennemis l’occupent trop longtemps. Des hélicoptères viendront larguer armes et munitions à chaque phase entre deux vagues, cette phase pouvant être écourtée par le vote conjoint des quatre membres de l’escouade, il sera cependant précieux parfois d’user de ce temps pour parfaire votre panoplie de gadgets, placer quelques discrètes claymores ou se trouver un angle de tir à distance. Des bonus supplémentaires vont sont offerts si vous parvenez à éliminer l’ensemble de vos adversaires en toute discrétion, en véritables rois de l’infiltration, sans vous faire repérer quoi… La carte essayée était vraiment trop petite pour apporter une vraie dynamique à cette session de jeu, le temps en plus de se faire aux commandes, la partie devient très vite répétitive du fait qu’il a peu de zones de repli ; on souhaite de tout cœur que le jeu propose des cartes un peu plus grandes ! Votre personnage n’a que peu de vie d’où l’intérêt d’utiliser au maximum le système de couverture qui est ici très efficace, avec une réanimation des coéquipiers assez courte qui contre-balancera avec ce niveau de vie peu conséquent.
Un bonus spécial se débloque aussi lorsque que vous survivez à un nombre déterminé de vagues, un premier bonus pour la première vague, un nouveau pour la troisième vague et ainsi de suite. Il va sans dire que ces bonus sont de plus en plus intéressants au fur et à mesure des vagues repoussées !
- Feu à volonté !
On passe très vite à un mode de jeu plus nerveux puisqu’il s’agit de s’affronter ici à 4 contre 4, sur un schéma traditionnel de capture/défense non pas du territoire, mais de l’objet. Qu’on s’explique : vous aurez à capturer par exemple un brouilleur IEM ; si vous parvenez à le défendre jusqu’à la fin du temps imparti, vous pourrez bénéficier d’un brouilleur IEM, tout simplement. Autant dire que les équipes les mieux organisées obtiendront plusieurs attributs qui feront très vite la différence et les conduiront très certainement à la victoire ! Pour les affrontements multijoueurs, il sera possible de customiser au maximum votre personnage : son apparence physique, sa tenue ou encore le camouflage des armes. Les armes elles-mêmes sont modifiables dans tous les détails, vous aurez le choix de plusieurs options pour le viseur, la bouche, le canon, le rail latéral, les accessoires, le chargeur ou encore la détente. Un système de personnalisation très poussé, avec une vue éclatée des armes vraiment chouettes, mais qui, au vu du temps que cela peut prendre, sera préférable à utiliser hors ligne, sous peine de devoir faire attendre tout le monde avant de lancer la partie. Votre équipe de 4 est divisée en 2 : un groupe alpha, un groupe bêta. L’idée est que vous pouvez réapparaître sur une zone contrôlée ou directement derrière un allié, un seul en fait, celui de votre binôme alpha ou bêta, comme dit plus haut. Au final, c’est un mode de jeu bien plus agréable contre de vrais ennemis à comparer avec l’IA moyenne des bots, mais c’est surtout sur une carte plus grande que l’on commence à s’amuser ! Cette carte précisément se situe sur une plateforme de forage, avec une configuration pourrait-on dire en carte couloir qui permet certaines stratégies bienvenues qui pourraient en agacer plus d’un, mais rassurez-vous, le jeu sera livré avec 10 cartes multijoueurs.
Let’s rock !
- Bon, ça c’est fait !
C’est sûrement le moment le plus attendu de la soirée, il est temps d’entamer la campagne de Ghost Recon en coopération à 4 joueurs. Une vidéo, un rapide briefing digne des agences les plus secrètes et nous voilà plongés dans le jeu. Chaque personnage y apparaît avec ces propres modifications et sans y être imposé, parcourir les missions en deux groupes de 2 peut s’avérer être une bonne stratégie. C’est stratégie le mot important ici, foncer et tirer à tout va ne sera pas toujours synonyme de succès et l’approche traditionnelle que l’on peut avoir pour tout FPS est à revoir. C’est peut-être à la fois un point positif et un point négatif du jeu : il est vraiment difficile de ne pas se faire repérer si l’on n’a pas une parfaite connaissance du terrain, l’observation est la clé de la réussite et la patience… une vertu. On peut bien sûr très bien s’en sortir si l’alerte est déclenchée, pas de mort immédiate, si l’un de vos partenaires est touché vous avez un temps pour le réanimer mais s’il venait à mourir (ou être achevé par l’ennemi) tout le monde recommence au dernier point de respawn et ils sont peu nombreux, à vous de voir donc. La campagne comporte 12 missions pour 10 à 15 heures de jeu, la prise en main est assez intuitive, sûrement encore plus pour les habitués de la série des Gears. Un hic cependant, et c’est même valable pour les autres jeux de la série Ghost Recon, il arrive parfois de dérégler son matériel sans trop savoir comment, sans trop arriver à revenir à la normale du coup ; énervant de se retrouver à tirer balle par balle sur l’ennemi !
- Le passage dans les bouchons. Très intense, et probablement le passage bourrin le plus légitime du jeu, tant les couvertures sont « explosives ».
Une autre chose assez drôle, vous pourrez parfois tirer à travers les éléments ; grâce aux rayons X par exemple vous pourrez découvrir la silhouette de vos ennemis et les abattre au travers de sacs de sable, il a été démontré lors de cette soirée que les balles ne traversent par contre pas le foin ! Attention donc aux idées reçues, comme dit plus haut, une parfaite connaissance du terrain et une maîtrise complète du gameplay vous offriront un réel challenge, sans ça vous risquez d’en ressortir avec un goût amer, ce qui serait bien dommage… Les cinématiques pour en dire deux mots sont malheureusement juste passables, sans réelle intensité, avec un mauvais cadrage de l’action ou des dialogues quasi absents, celle-ci auront un impact négatif sur l’immersion.
En définitive, Ghost Recon, de premier abord, emprunte beaucoup à d’autres licences bien connues. Mais ce sont les mécanismes de jeu de la série Ghost Recon qui sont bel et bien améliorés pour offrir une expérience de jeu originale, au final assez éloignée de ce que l’on a pu voir jusqu’alors. Le piège serait de le confondre avec un vulgaire FPS et c’est sûrement ce qui en fait l’un des jeux les plus attendus, au moins par les connaisseurs du titre.
