Just Cause fait partie des ces séries de jeux qui ont réussi à s’imposer sur la génération précédente. Un véritable bac à sable sur fond de révolution sud américaine avec un personnage digne d’un casting d’Expendables, la recette a effectivement tout pour plaire. La next-gen représente donc une formidable opportunité pour voir plus grand, plus fort et plus fou. C’est pourquoi l’annonce d’un Just Cause 3 n’était pas vraiment une surprise. À cette occasion, nous avons eu l’opportunité de nous rendre à Hambourg pour assister à une présentation et poser nos mains sur la manette (reliée à un PC surpuissant bien entendu). La version présentée était une alpha assez avancée mais qui subira forcément des modifications avant sa sortie.
Hasta la victoria siempre !
Suite de Just Cause 2, nous incarnons toujours l’agent spécial Rico Rodriguez spécialiste en renversement de dictatures. L’action se déroule sur un archipel fictif de la méditerranée nommé Medici et dirigé d’une main de fer par le Général Di Ravello. Là où ça se corse c’est que cet archipel est le lieu de naissance de notre ami Rico. Autant vous dire qu’il va mettre tous les moyens à sa disposition pour renverser le despote. Voilà l’univers dans lequel nous avons atterri manette en main et la première chose qui saute aux yeux est le soin apporté aux décors. La réalisation globale semble pour le moment en deçà des standards de cette génération mais la direction artistique et la palette de couleurs compensent largement les lacunes techniques. Nous n’avions accès qu’à une île de l’archipel mais déjà celle-ci regorgeait de vie et d’interactions avec une multitude d’ennemis à désintégrer eux et leur base. Globalement, la carte est similaire en taille à celle de Just Cause 2, ce qui était déjà suffisamment vaste, et plutôt que de viser le toujours plus grand, les développeurs ont préféré privilégier le contenu.
Je n’ai pas vraiment joué aux Just Cause avant cet événement et je dois l’avouer, la prise en main est instinctive et immédiate tout comme le plaisir de déambuler avec ce sentiment de toute puissance. La démo ne nous proposait aucun objectif en rapport avec le scénario mais nous donnait accès à l’intégralité du matériel auquel aura accès le joueur après plusieurs heures de jeu. Autant vous dire que les possibilités seront multiples en matière de destruction. La plus grosse nouveauté, et c’est la mode en ce moment, est le rajout de la fameuse wingsuit. Couplée au grappin et au parachute, vous pourrez ainsi explorer en toute liberté l’univers du jeu sans problème, à tel point que les véhicules en restent toujours aussi accessoires. L’environnement est quant à lui toujours aussi destructible avec la présence d’infrastructures gigantesques qui exploseront sous vos salves de missiles et autres mines.
Les statues, affiches et haut-parleurs de propagandes seront vos principales cibles pour libérer le peuple. Là aussi un nouvel équipement fait son apparition pour combler vos désirs de destruction, une série de grappins reliables entre plusieurs points et dont vous aurez le contrôle de la tension pour créer des chaînes plus destructrices les unes que les autres. Par exemple, j’ai pu relier un bateau à un 4x4 et resserrer tout ce petit monde pour créer une grosse explosion.
C’est la lutte finale !
Vous l’aurez compris ce nouvel épisode est dans la droite lignée de ses prédécesseurs, tout en bénéficiant de la puissance des nouvelles consoles pour toujours plus de spectacle. Cependant, ne vous attendez pas à une révolution, le jeu est un bac à sable et ne s’en cache pas : plus beau et plus complet mais pas nécessairement plus profond. Il est sans doute trop tôt pour se faire un avis sur la durée de vie mais n’étant pas aficionado de la série, une heure de l’expérience m’a séduite. Ce n’est par contre pas certain que sur dix heures le titre me tienne en haleine. En somme, le jeu séduira assurément les fans de la série mais si vous y étiez réfractaires, il y a peu de chances que vous cédiez à sa propagande.