FIFA 18 - On y a joué : nos impressions

«Ronaldo vs. Ronaldo» , - 2 réaction(s)

Chaque année, FIFA domine outrageusement le combat l’opposant à son rival de toujours, Pro Evolution Soccer, en termes de vente. Pourtant, si le jeu est indéniablement mieux maîtrisé que son rival nippon, les différents épisodes ne cessent de décevoir année après année à cause d’un jeu trop rapide mettant plus en valeur les attaques éclairs et les actions (trop ?) impressionnantes. Depuis la révolution footballistique de 2007, FIFA s’est peu à peu mué en Fast & Furious du ballon rond. L’épisode marquant les 10 ans de ce fameux FIFA 08 saura-t-il, à son tour, faire sa révolution pour se développer sur des bases plus saines.

Allumer le feu

Alors que la série n’a eu de cesse de perdre de sa superbe au fil des années après le déclin amorcé par FIFA 13, la faute à un jeu trop rapide basé sur les actions individuelles de classe mondiale. Que l’on parle de rush solitaire ou de « bombaso » (comme diraient nos amis espagnols), rares sont les buts mettant en avant le travail de toute une équipe consistant à déséquilibrer le bloc défensif adverse. Alors oui, on peut toujours créer les décalages sur un contrôle orienté, un dribble, un jeu en triangle ou un une-deux mais cela reste trop faible comparé à la grande complexité de ce sport. C’est donc chargés d’espoir que nous sommes allés poser les mains sur ce FIFA 18, qui a la lourde tâche, selon nous, de renouer avec un football plus tactique, moins spectaculaire et confirmer certaines prémices d’espoirs aperçus avec FIFA 17.

Avant de poser les mains sur le jeu, nous avons donc assisté à une présentation d’une petite heure nous vantant les améliorations de ce nouvel opus : meilleure maîtrise du Frostbyte Engine, la personnalité des joueurs devrait être nettement plus visible à l’écran, ambiance plus réaliste et bénéficiant des spécificités de certains stades, dribbles hyper réactifs grâce à un tout nouveau système d’animation « on-frame » (on ne vous cache pas avoir essuyé quelques gouttes de sueur à ce moment), une IA bien mieux gérée ou encore une grosse révision des centres, des volées ou des passes dans l’intervalle dignes des plus grands dépositaires de jeu que l’on connaisse. En dehors des dribbles qui semblent complètement fumés, ça donne l’eau à la bouche, on ne va pas se le cacher.

Nous avons donc pu nous essayer au jeu sur une version PS4 Pro. C’est important de le préciser car la build testée apporte un gain de finesse indéniable comparée aux versions classiques de FIFA 17. Si le jeu propose un tel résultat sur Xbox One et PS4 classique, on serait on ne peut plus ravi. Les pelouses semblent vraiment s’user au fil du temps, les éclairages semblent très réalistes, le public ne réagit plus de manière uniforme lors d’un évènement important. Ainsi, lorsque vous marquez un but, par exemple, les réactions seront bien plus variées que par le passé. Certains supporters vont se rassembler pour le fêter entre eux ou, si vous vous approchez de la tribune, vont se ruer à votre contact pour essayer de le fêter $ au plus près des joueurs. Le rendu est très réaliste pour les match de Premier League avec ces tribunes très proches du terrain et sans séparation de sécurité. Du côté de la diversification des ambiances, nous avons pu assister à un match dans la Bombonera, l’antre de Boca Junior, et le résultat est tout simplement bluffant d’authenticité. Les banderoles plongées depuis les hauteurs des tribunes, les papelitos s’envolent comme un soir de Super Clasico pour finir sur le terrain et on en retrouvera les vestiges pendant tout le match.

Trucks Simulator

Si l’aspect esthétique a vraiment été repensé et montre d’emblée une meilleur maîtrise du Frostbyte Engine, les premières sensations sur le jeu ont été quelque peu étranges. Le point le plus choquant vient sans nul doute du poids des joueurs semblant avoir la tonicité d’un semi-remorque lors des premières touches de balles. Pour faire simple, quand un défenseur traîne dans les parages, si l’on cherche à prendre la balle et à se débarrasser de notre vis-à-vis un peu trop encombrant, c’est une perte de balle assurée. Nul doute que les accros des contrôles orientés magiques, des protections de balle à la Verratti ou des accélérations supersoniques tireront la tronche si le jeu sort tel quel. Cependant, le manque d’explosivité des joueurs incite à jouer en équipe tout simplement. La base du football : un contrôle, une passe. Bon, pour certains joueurs lourds, à moins de demander une protection de balle avant même que celle-ci n’arrive, il faudra jouer en une touche car ces derniers seront trop lent pour enchaîner les deux gestes basiques du ballon rond. En soi, c’est le jeu d’un pivot mais quand un joueur tel qu’Ibrahimovic a du mal à enchaîner deux touches de balle simples (on parle juste d’un contrôle et d’une passe en remise), on se dit que les curseurs ont peut-être été poussés un peu trop loin et que la fameuse « personnalité » des joueurs n’est pas si flagrante que ça.

Dans le même sens, les passes dans l’intervalle sont bel et bien d’une incroyable efficacité. Il n’y a pas une mais deux raisons à cela. La première vient tout simplement, comme pour les attaquants, de la difficulté d’un défenseur à accélérer. Si un attaquant arrive lancé et que la passe est faite dans le bon tempo, on assistera en boucle au « duel » Robben-Ramos lors du Pays-Bas - Espagne de 2014. Oui, c’est aussi violent que ça. Cependant, il faut bien reconnaître que les appels des ailiers sont bien plus tranchants et ont tendance à bien repiquer dans l’axe lorsque la situation s’y prête. Il faudra toutefois cependant un peu de toucher pour trouver sa cible puisqu’une simple passe lobée à l’ancienne (LB+Y) partira bien loin, à croire que même des joueurs comme Modric ou Ander Herrera ont des briques à la place des pieds. Lorsque la faille est trop compliquée à trouver dans la profondeur, il sera bien plus aisé de revenir en arrière puisque les milieux relayeurs et défensifs n’hésiteront pas à sortir de leur zone de couverture pour venir proposer une solution. Si les déplacements des trois ou quatre joueurs du milieu sont particulièrement bien retranscrits, il pourrait être nécessaire de passer par la case option pour ajuster les courses des avants-centre. Ainsi, il n’a pas été rare de voir Cavani venir se coller au porteur de balle lors d’une contre-attaque au lieu de demander la balle en profondeur ou sur les ailes. Voyons Edinson, ce n’est pas sérieux...

Entre promesse et réalité

Comme il nous avait été promis durant la présentation que les centres avaient été revus et que nous sommes des grands amateurs de ces phases de jeu, nous avons tenu à éprouver cette mécanique durant nos différentes parties. Le résultat, pour les connaisseurs, est assez proche de ce que l’on pouvait avoir dans FIFA 12 et FIFA 13 lorsque l’on parvenait à délivrer de beaux centres dans la course. Finis les centres ignobles qui lobent le gardien au second poteau (FIFA 14), finis les centres en rupture propulsés au fond des filets pour un numéro 9 statique prenant le dessus sur ses défenseurs (FIFA 17), maintenant TOUS les centres sont parfaits, pourvu qu’on les ait distillés à hauteur de l’entrée de la surface. Plus besoin d’appuyer sur une touche secondaire pour lui donner de l’effet. Non, le jeu a été simplifié pour la beauté du sport. Si l’on salue l’effort pour rendre les centres plus esthétiques, la différence de niveau entre bons et les très bons joueurs va clairement se réduire sur cette portion du jeu et c’est quand même un peu dommage.

De leur côté, les frappes lointaines semblent toujours aussi meurtrières. Si nous n’avons pas encore réussi à dénicher la frappe « type » qui rentre à tous les coups, il semble que les gardiens aient tendance à beaucoup s’avancer (dans le pur style FIFA 15). Il faudra donc surveiller de très près ce comportement pour éviter les feux d’artifices de 30 mètres plusieurs fois par match. On en a quand même collé quelques unes entre 20 et 30 mètres ainsi qu’une frappe flottante de Pogba entre les 35 et 40 mètres grâce à un gardien généreusement avancé au point de penalty.

En termes de nouveauté, on peut souligner la possibilité de réaliser ses changements à chaque arrêt de jeu sans passer par le menu pause maintenant. Un simple pression de RT pour ouvrir une fenêtre contextuelle suffira au jeu pour demander un « changement recommandé ». C’est pratique si on possède 2 attaquants axiaux similaires dans un 4-5-1 ou un 4-3-3 mais deviendra tout de suite plus contraignant en 4-4-2 par exemple. Il ne faudra pas attendre de révolution sur les coups de pieds arrêtés puisque la mécanique reste la même que dans FIFA 17. Même les coups francs directs en angle restreint sont toujours aussi efficaces (à savoir un gaucher pour tirer à gauche et un droitier pour tirer à droite, toujours au premier poteau au dessus du joueur le plus à l’extérieur du mur), un comble. À la limite, la nouveauté viendrait des gardiens encore plus mauvais que d’habitude sur les penaltys.

Enfin, le mode Journey sera de retour et mettra en scène Alex Hunter dans la suite de sa carrière. Si nous ne n’avons pas étrenné le mode plus que raison, il semblerait que notre héros soit au coeur de problèmes au sein du vestiaire et ait totalement perdu la confiance des ses coéquipiers. Pour ce mode, on nous a promis de la personnalisation capillaire et vestimentaire, de nouveaux personnages jouables ainsi que des choix ayant un réel impact sur la suite de l’aventure. Ainsi, le mode Journey se découpera en 6 chapitres laissant présager une aventure plus longue et profonde que la première. Quoi qu’il en soit, nous avons hâte de mettre les mains sur la version définitive du jeu pour constater si celui-ci restera sur les mêmes bases que ce que nous avons pu apercevoir lors de cette session ainsi que pour découvrir la suite tant attendue des aventures d’Alex Hunter.

Accueil > Focus > Previews

Fifa 18

PEGI 0

Genre : Sport

Éditeur : Electronic Arts

Développeur : EA Sports

Date de sortie : 29/09/2017

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows, Nintendo Switch

2 reactions

Blondin

11 jui 2017 @ 00:52

Comme chaque année je le prendrais, comme chaque année je trouverais que certaines améliorations sont vraiment les bienvenues, comme chaque année je trouverais le mode carrière encore plus complet, et comme chaque année je serais déçu et je râlerais sur l’IA cheatée :)

Mais bon, je le prendrais quand même ;)

Darklink 09

11 jui 2017 @ 11:39

La meme je pense me prendre la scorpio aussi par contre je vai le prendre en demat du coup faudra que je re installée tout se qui va dure vu ma connexion 1ans environ je pense