Preview - On a manipulé le temps dans Quantum Break

«Code Quantum» , - 21 réaction(s)

Le magazine officiel Xbox grand-breton titrait ce mois-ci sur le jeu de Remedy : « Une ré-invention du genre jeu de tir ». Soit. Xboxygen n’ayant rien d’officiel et travaillant de manière indépendante, il nous conviendra de rester posé et cartésien quant à notre approche du jeu (il nous a été donné l’opportunité d’y jouer une poignée d’heures). Pourtant : officiel ou pas, indépendant ou pas, ré-invention ou pas, Quantum Break s’annonce réellement comme un incontournable de la ludothèque Xbox One. Explications :

Hit the road, Jack

Le contrôle du temps dans les jeux vidéo revient régulièrement hanter nos gameplays. De Brinx à Prince of Persia The Sands of Time en passant par Braid, le joueur se voit reconstruire des débris en retour rapide afin de construire ponts, échelles ou autres éléments de décor permettant d’atteindre tel ou tel endroit. Quantum Break apporte sa touche personnelle au genre. Du shoot, il y en a beaucoup, du spectaculaire aussi, des séquences cinématiques filmées également et surtout, le soft propose pléthore de super-pouvoirs liés au contrôle du temps.

La narration du jeu (Sam Lake en creative director oblige) est particulièrement bien élaborée et semblerait offrir moult rebondissements. D’autant que des embranchements scénaristiques sont possibles (les fameuses « junction », au nombre de quatre, permettent de choisir entre une voie dénuée de pitié pour son prochain et une voie plus soft). Les dialogues sont bien sentis, à mi-chemin entre le comic book américain mainstream classique et la série TV postérieure à Lost. En parlant de Lost, Dominic Monaghan, l’un des acteurs de la dite série fait partie du casting du jeu, qui est très réussi : on se plaît d’ailleurs à reconnaître divers acteurs de séries américaines ou de films hollywoodiens (X-Men, The Wire…). La cinématique filmée présentait des séquences d’action réellement bien ficelées, quoique assez classiques : poursuite en voiture, combats…

Joyce et les conquérants de la lumière

En termes de réalisation, Quantum Break se démarque de la concurrence de par son style vraiment original. On n’est pas trop client du « grain » cinématographique mais par contre la plupart des pouvoirs temporels sont accompagnés d’effets réussis, parfois composés de multiples petits polygones. Il suffit de visionner les derniers trailers et vidéos de gameplay pour se rendre compte à quel point le soft rejoint les standards de cette génération en qualité graphique, même si l’exigence nous faisait attendre plus, toujours plus. On retrouve avec plaisir la « patte » Remedy également, avec une très nette amélioration du moteur physique (le dénommé Northlight éloigne le studio des aléas propres à Max Payne ou Alan Wake dans une moindre mesure, mais on recensera quand même quelques curiosités, notamment dans la gestion physique des cadavres). On notera ici et là un peu d’aliasing également.

Le cœur du gameplay se base surtout sur les super-pouvoirs de Jack. Il peut bloquer des adversaires dans une sorte de bulle temporelle afin d’empêcher le moindre de leurs mouvements puis les mitrailler sans vergogne, il lui est possible également d’employer une vision spéciale, lui permettant d’analyser l’environnement, de déployer un bouclier déviant les tirs adverses et enfin, il a la capacité d’éviter les fusillades en se déplaçant rapidement d’une simple pression sur LB, puis de focaliser sa visée quasi automatiquement sur un ennemi afin de le réduire à néant. Ce sera cette dernière feature qui nous aura conquis. Réellement pratique dans les situations les plus inextricables, on s’est plu à éviter pour mieux surprendre l’adversaire. Quelques passages de plate-forme nécessitent également les pouvoirs de Jack, il lui est possible par exemple de reconstruire des éléments de décor qu’il aura auparavant détruits. Un dernier mot sur le sound design, très réussi : la bande-son de Petri Alanko emprunte aussi bien à l’indus qu’aux chœurs d’opéra et fait réellement mouche au cœur du jeu.

Ainsi, Quantum Break ne « ré-invente » pas le TPS mais lui apporte énormément de nouveautés qui amènent un vent de fraîcheur sur le genre. Le jeu s’annonce excellent et promet de longues heures d’immersion. On peut bien évidemment lui reprocher quelques défauts, sans doute parce que l’on en attendait énormément (peut-être trop), mais on ne peut qu’être séduit par sa narration, son atmosphère et surtout par son gameplay. L’expérience se veut à la fois immersive et ludique, dans le style auto-proclamé du « cinematic action » et on ne peut que l’attendre de pied ferme.

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Quantum Break

PEGI 18

Genre : TPS

Éditeur : Microsoft

Développeur : Remedy

Date de sortie : 5/04/2016

Prévu sur :

Xbox One, PC Windows

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21 reactions

jmabate

08 mar 2016 @ 19:52

@ shane : « Globalement, Quantum Break s’annonce comme un bon jeu, même s’il s’adresse davantage en priorité aux joueurs à la recherche d’une histoire très poussée qu’aux amateurs à la recherche d’un gameplay novateur. Le scénario et l’alternance jeu/série live action sont vraiment immersifs, tandis que la possibilité d’altérer un peu l’histoire en fonction de vos choix ajoute forcément une certaine replay-value ».

merci, cela me rassure sur le jeux ;-)

« On peut néanmoins rester de marbre face au gameplay pur qui ne propose finalement qu’une suite de niveaux sans vraiment d’inventivité avec des phases de plateforme sans réel challenge, et des phases de gunfight où le joueur sera cantonné au rôle de celui qui explose tout comme un bourrin. »

cela me rappelle énormément de jeux dont quelques OTY :-))

« Le manque de possibilités d’infiltration, de corps-à-corps, et des affrontements qu’on sent venir bien à l’avance grâce au level design pouvant toutefois finir par émousser l’excitation du joueur. »

le prochain splinter cell peut être ;-)

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