Preview - On a joué à Abzû, plongée en eaux profondes

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Matt Nava, le directeur artistique de Journey, a fondé en 2013 le studio Giant Squid. Suite à quoi il s’est fait rejoindre par d’autres personnes ayant travaillé sur le jeu qui nous plongeait dans un joli désert. Avec ce nouveau studio, les développeurs nous ont convié à une présentation de leur prochain jeu : Abzû, nom de l’océan d’eau douce souterrain dans la mythologie sumérienne et akkadienne. Et si le nom n’évoque pas grand-chose de prime abord, c’est en voyant les concept-arts du jeu que l’on comprend immédiatement de quoi il s’agit. Et petit bonus, nous avons également pu terminer la démo de l’E3, manette en main.

Encore une fois, l’ambiance est l’un des points forts du jeu de Giant Squid. La présentation à laquelle nous avons pu assister posait le grand principe du jeu : l’exploration. On incarne une plongeuse dont les contours géométriques n’enlèvent rien à sa fluidité dans l’eau. La surface de l’océan affiche un bleu à perte de vue et c’est en plongeant que l’on débute la partie. On découvre alors petit à petit une direction artistique encore une fois de haute volée. La patte graphique minimaliste fonctionne parfaitement bien avec les tons pastels choisis pour habiller l’océan dans lequel on évolue. Au début, on ne sait pas trop où aller et on découvre les mouvements que l’on peut faire avec la plongeuse. Matt Nava nous explique qu’ils n’ont pas souhaité faire de Abzû un jeu réaliste. C’est pourquoi la plongeuse n’a aucune bouteille et ne doit respecter aucun palier de décompression. On est ici en apnée « illimitée », libre comme l’air dans un bleu qui s’assombrit lorsque l’on découvre ses profondeurs.

En essayant d’aller aussi loin que possible dès le début du jeu, on fait face à un « mur invisible » qui redirige la plongeuse vers le centre de la salle. C’est le mot employé par les développeurs qui nous indiquent que le début du jeu est comme ça : une succession de grands espaces reliés les uns aux autres pour découvrir le gameplay. On se retrouve alors très vite à nager parmi de grandes algues verticales qui dansent avec le courant avant de voir les premiers poissons. L’ambiance sonore toute calme composée par Austin Wintory, encore un ex de Journey, apporte encore plus de sérénité à l’ensemble et on se trouve à vaquer ici et là dans cet espace bleu dont les rayons du soleil qui viennent de la surface illuminent les bancs de poissons que l’on croise. C’est là que l’on découvre que l’on peut nager avec les bancs de poissons en appuyant sur une simple touche. L’animation des poissons fait partie des points qui ont été particulièrement travaillés par les développeurs et on se retrouve très vite hébété, nageant avec eux de façon majestueuse. En croisant une tortue, on apprend également à s’y « accrocher » un temps , tout comme avec la raie manta que l’on peut diriger doucement vers la direction que l’on souhaite.

Tout est simple, tout est fluide, et c’est également en pressant une seule touche que l’on déclenchera notre sonar qui permet de trouver et d’allumer le premier drone trouvé au fond de l’eau posé dans le sable. Après en avoir trouvé un deuxième, ceux-ci nous accompagnent dans notre découverte sans que l’on ne sache trop pourquoi. C’est en explorant les environs que l’on découvre leur utilité première : aspirer du sable qui bloque l’accès à la seconde zone de la démo. On entre alors dans une autre salle pour découvrir d’autres espèces de poissons. On croise par exemple quelques jolies méduses et c’est un peu plus tard que l’un des drones se fait dévorer par un grand requin blanc. Mais que l’on se rassure, la fausse idée que les médias véhiculent sur la dangerosité de cet animal a été écartée par les développeurs. Le requin évolue ici dans son espace naturel et il ne sera pas dangereux pour la plongeuse que l’on incarne. Nous sommes chez lui, et c’est à nous de respecter son monde en l’explorant.

La démo du jeu se termine en arrivant devant une vaste zone ouverte qui s’étend à perte de vue. Les développeurs nous expliquent alors que les salles du début du jeu sont là pour appréhender le gameplay, mais qu’on sera ensuite bien plus libres. On voit au loin une orque, une autre espèce de requin ou encore des espadons entourés de plusieurs autres familles de poissons plus ou moins grands. C’est ainsi que la démo se termine, avec cette grosse frustration de ne pas pouvoir en découvrir davantage. Le fondateur du studio nous indique que le jeu sera disponible “à son lancement” sur PC et PS4. C’est en discutant plus précisément avec lui en tête-à-tête et avec la manette dans la main qu’on comprend à demi-mot que le jeu devrait aussi arriver sur Xbox One un beau jour, ce qui est son souhait. En tout cas, on croise fort les doigts puisque Abzû dispose d’ores et déjà d’un gros potentiel affectif.

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Abzû

PEGI 0

Genre : Aventure/Réflexion

Éditeur : 505 Games

Développeur : Giant Squid

Date de sortie : Janvier 2017

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows