Preview - Penny’s Big Breakaway - Penny est sur la corde raide !

«Un Roll’in Russel plein de surprises» , - 0 réaction(s)

Pour son tout premier titre, le studio Evening Star a voulu nous offrir un jeu de plateformes en 3D à la direction artistique très colorée et enfantine. Un choix qui peut paraître anodin, mais il n’est pas facile de se faire une place dans ce petit monde déjà bien peuplé. Cependant, lorsque l’on compte Christian Whitehead dans ses rangs (développeur ayant travaillé sur Sonic the Hedgehog) et que l’on est porté par Private Division, la filiale dédiée à la scène indépendante du mastodonte Take-Two Interactive, on est somme toute un peu plus confiant.

Notre triste expérience sur Balan Wonderworld nous conduit toutefois à rester prudent sur ce que peut être le rendu final d’une œuvre, quand bien même il y a aux manettes un grand nom ayant contribué à une licence prestigieuse comme Sonic. Cette preview est donc l’occasion d’éprouver la proposition et de vous en délivrer nos premières impressions.

Un scénario plus court que la ficelle d’un Yo-yo

Les jeux de plateformes ont rarement un scénario qui tient sur plusieurs pages et, en ce qui concerne Penny’s Big Breakaway, une demi-feuille est plus que suffisante. Sans surprise, nous incarnons Penny, une très joviale artiste qui lors d’une ballade en ville tombe sur une affiche annonçant un grand casting organisé par le souverain en place. Ni une ni deux, nous nous dirigeons vers le palais afin de proposer notre numéro de jonglage exceptionnel au roi. Sur le trajet nous découvrons une ficelle magique qui fusionne avec notre Yo-yo et en fait un instrument polyvalent, mais très espiègle.

Notre partenaire, fort de ses toutes nouvelles capacités, se révèle bien utile pour se frayer un chemin parmi la foule de postulants à ce radio-crochet qui s’est amassée devant les grilles. Une fois face à la cour, Penny fait montre d’un talent sans faille et monopolise l’intérêt de l’assemblée. Malheureusement, notre Yo-yo ne trouve rien de mieux à faire que de manger la tenue d’apparat de la tête couronnée.

Notre bon roi sans culotte n’est pas réceptif à l’humour de notre compagnon et il lance à nos trousses son armée de pingouins qui n’ont dès lors qu’un seul but, nous jeter au fond d’une cellule pour les 1 000 années à venir. Un scénario simple pour ne pas dire simpliste qui, sans surprise, n’aura aucun rebondissement majeur.

Techniques de jonglage maladroites

Vous l’aurez compris, côté gameplay tout se joue autour de notre Yo-yo et de ses capacités nouvellement acquises. Grâce à lui, nous pouvons entre autres effectuer un double saut, nous projeter vers l’avant ou nous agripper à un rebord. Nous pouvons aussi nous en servir comme arme pour lancer une attaque directe ou à 360 degrés. Ces deux dernières actions sont également utiles pour activer les mécanismes que nous croisons en chemin. Enfin, il peut se révéler fort utile en tant que monture pour atteindre des points élevés en empruntant des tremplins.

À ces mouvements de base viennent s’ajouter des power-up tels que le marteau permettant de briser un mur, l’hélicoptère qui nous fait prendre de la hauteur ou le piment qui booste notre yo-yo lorsqu’il sert de destrier. Ces capacités ne changent pas le game autant que les transformations d’un Mario par exemple, mais elles renouvellent un peu le gameplay qui devient très vite répétitif.

D’ailleurs, notre célèbre plombier et son ami Kirby ont largement inspiré quelques éléments du jeu comme la collecte de pièces, la recherche de trois artefacts ou l’accomplissement de micro quêtes annexes dans chaque niveau. Du classique, du basique mais après tout ces mécaniques éprouvées restent foncièrement liées au genre. Ce qui est très mal pensé par contre c’est le système de caméra fixe dont le travelling psychorigide nuit bien souvent à l’action. À plusieurs reprises, nous avons été gênés dans notre progression par un angle maladroitement défini.

Il reste du travail

Penny’s Big Breakaway dispose d’une bonne base de gameplay et il y a aussi des idées intéressantes, comme le mode time attack qui permet de rejouer chaque niveau une fois terminé pour se tirer la bourre sur le tableau des scores. Mais il reste pas mal de finitions à peaufiner pour en faire un titre équilibré, si c’est encore possible.

Pour cette preview nous avons parcouru les cinq premiers mondes du jeu, soit pratiquement la moitié de la map principale, et nous avons déjà ressenti de la lassitude en cours de partie. Le level design est très simpliste et ne se renouvelle que trop peu pour relancer l’intérêt entre chaque biome. La bande-son se résume à une boucle musicale très enfantine pour chaque environnement. Cela devient très vite agaçant et son manque de variation n’adoucit pas les mœurs.

Il faudra bien sûr attendre le test de la version définitive pour juger de la réalisation technique, mais là encore le chantier n’est pas terminé. Les textures lointaines sont entachées de vilains artefacts et les combats de boss concluant chaque fin de monde comportent encore des bugs bloquants. Restons donc prudents sur le rendu final de cette œuvre vidéoludique.

À l’heure où nous écrivons ces lignes, la date de sortie de Penny’s Big Breakaway n’est pas fixée précisément, mais le titre est prévu pour ce début d’année 2024 sur Xbox Series X|S, PlayStation 5, PC et Nintendo Switch.

Prise en main effectuée sur PC (via Steam).

Accueil > Focus > Previews

Penny’s Big Breakaway

PEGI 3

Genre : Aventure/Plates-Formes

Editeur : Private Division

Développeur Evening Star

Date de sortie Début 2024

Prévu sur :

Xbox Series X/S, PlayStation 5, PC Windows, Nintendo Switch