Nous avons eu l’occasion de poser les mains sur une première version du jeu The First Descendant. Sans date de sortie précise pour le moment, il s’agit d’un jeu de tir à la troisième personne dans un univers de science-fiction. Cette version était l’occasion de découvrir le titre avec un personnage niveau 1 et progresser de façon naturelle ou de profiter d’un mode avec tous les héros débloqués au niveau 40. Nous avons testé les deux et voici nos premières impressions.
Une narration perdue dans les profondeurs
Difficile de s’imprégner du scénario de The First Descendant dans ce que nous avons vu dans cette démo. Il y a bien quelques cinématiques pour nous présenter celui qui devrait être notre ennemi ainsi qu’un contexte général, mais une fois dans le cœur du jeu, plus rien. Tout comme dans des titres tels que Destiny, Anthem ou encore Outriders, (les similitudes ne s’arrêtent pas là) The First Descendant nous renvoie régulièrement dans un hub.
Ce dernier comporte différents services tels que des marchands, des améliorations, du courrier ou encore une boutique de skins. C’est aussi à cet endroit que sont lancées les quêtes principales. Malheureusement, leur nom est assez trompeur, il ne s’agit finalement que d’un simple dialogue, prétexte à nous envoyer faire le ménage dans l’une des régions du jeu. Pis, ce schéma se répète inlassablement à chaque retour au hub où notre destination suivante se situe dans une autre région.
Là, on se dit que les missions proposées dans chaque zone vont nous régaler. La déception pointe très, très rapidement le bout de son nez. En effet, les quêtes ne sont qu’une succession de missions sans aucune once de narration et où il faut ici éliminer les vagues d’ennemis, là défendre un point pendant un temps donné ou encore apporter des objets d’un point A vers un point B.
L’ennui se manifeste alors dès les premières heures et ce n’est pas le manque de difficulté globale du titre qui vient le sauver. Nous avons testé en solo ainsi qu’en coopération, le constat est similaire. Les adversaires tombent bien trop rapidement sous nos balles et ne sont pas suffisamment dangereux pour nous inquiéter outre mesure. Il faut se contenter des affrontements de boss pour espérer transpirer un peu, mais c’est loin d’être suffisant.
Un gameplay porté par ses personnages
Du côté du gameplay, il faut reconnaître que l’expérience reste satisfaisante et fluide. Assez proche de la proposition d’Outriders, on dispose ici de compétences à utiliser en même temps qu’un arsenal d’armes récupérées sur le terrain. Si leurs effets visuels manquent de peps, les capacités sont plaisantes et surtout différentes selon le Descendant incarné. De ce que nous avons testé, les personnages nous ont semblé assez équilibrés avec des compétences aussi bien utiles en solo qu’en coopération.
Les différents personnages, c’est d’ailleurs le fer de lance du titre. On sent clairement que les développeurs ont mis l’accent sur cette partie. La raison est simple : The First Descendant est un Free to Play, ce qui implique, comme pour les autres jeux du genre, une boutique. Cette dernière était déjà bien remplie pour cette session. Skins pour chaque héros, skins pour les armes ou encore simples couleurs de peinture, le choix était vaste, mais tout autant onéreux.
Concernant les personnages, avant de les débloquer, il est nécessaire d’effectuer une “Recherche” pour chacun d’entre eux. De ce que nous avons pu constater, cette action requiert au préalable un certain nombre de matériaux. S’il est encore tôt pour juger du temps nécessaire de farm, nous n’avions même pas obtenu une seule des ressources nécessaires après de nombreuses missions. On ne peut s’empêcher d’être un peu inquiet, d’autant que l’ennui décrit plus haut risque de ne pas motiver les joueurs.
Des menus confus et une technique datée
Lors de notre découverte du titre, un autre point problématique est vite apparu : des menus trop nombreux et trop confus. En effet, entre l’inventaire, les mods d’armes, les mods de Descendant, les nombreuses ressources et les interfaces des différents marchands/services, on se perd rapidement. Quelques tutoriels sont présents, mais ils ne suffisent pas à se débarrasser de l’impression de manque d’ergonomie dans l’expérience utilisateur.
Malheureusement, la technique ne suit pas non plus. Le jeu n’est pas très beau, voire carrément vilain sur certains effets tels que les explosions. Nous avons également constaté des bugs visuels, notamment des textures qui tremblent. On espère que ces soucis pourront être corrigés avant la sortie du jeu complet, car sa direction artistique possède tout de même quelques qualités avec des environnements et un bestiaire variés.
S’il fallait faire un bilan de notre session, il n’est pas glorieux. Profondément ennuyeux dans sa construction et sa narration absente, il est également trop facile. Ses menus trop nombreux sont confus et il peine à tenir la route techniquement. Seuls son gameplay et ses personnages viennent sauver les meubles, mais il faudra plus que ça pour convaincre les joueurs de rester sur la durée.
