Tous les joueurs de jeux vidéo connaissent, ou ont entendu parler au moins une fois des fameux jeux de courses de voitures Need For Speed. Ils sont édités par Electronic Arts et le premier opus a vu le jour en 1994 sur 3DO. Aujourd’hui, 20 ans après, c’est à l’avant-première du film éponyme, et directement inspiré du jeu, que nous avons été invités. Soirée organisée par Ford et Metropolitain Filmexport.
D’abord le film
Ce premier épisode cinématographique, qui sortira le 16 avril, est produit par Electronic Arts en association avec Dream Works SKG, et réalisé par Scott Waugh. Même si son nom n’est pas des plus connus, il est loin d’être un débutant dans le milieu. En effet, passionné de cinéma, il a touché à plusieurs corps de métier du milieu (producteur, réalisateur, cascadeur,..). Il co-fonde la société audiovisuelle Bandito Brothers en 2006 et réalise son 1er long métrage, Act of valor, qui rapportera plus de 80 millions de dollars, en 2012. C’est également un cascadeur confirmé, qui dirigera pendant 3 ans la société Stunts Unlimited, dont les équipes participeront aux tournages, entre autres, de Bad Boys 2, Spiderman ou encore 24 heures chrono. Qui plus est, il n’en est pas à sa première collaboration avec Electronic Arts, vu qu’il a réalisé des publicités pour Medal Of Honor et Battlefield 3.
Dans le film, on suit l’histoire de Tobey Marshall, joué par Aaron Paul (l’excellent acteur qui incarne Jesse Pinkman dans la série Breaking Bad), qui est un mécanicien de muscle cars et aussi pilote clandestin. Sorti de prison où il a purgé une peine pour un crime qu’il n’a pas commis, il entend faire payer celui qui l’a fait plonger en participant à une course, la De Leon. Cette dernière est organisée par un ancien pilote excentrique retiré du milieu, Monarch, génialement incarné par Michael Keaton. Elle se déroule à travers tout le pays et le vainqueur remporte toutes les voitures.
Le scénario n’est peut-être pas exceptionnel, mais colle parfaitement aux jeux de la licence. De plus, il est suffisant pour donner une trame qui va servir à flatter notre rétine avec des cascades et effets spéciaux fort bien réalisés. La pléthore de véhicules, plus chers les uns que les autres, dont nous avons l’habitude d’être les pilotes manette en main, sont de la partie pour notre plus grand plaisir, aussi bien visuel que sonore. La manière de filmer nous donne dans certaines scènes, l’impression d’être nous-même le pilote, d’être au coeur de l’action. L’immersion n’en n’est que plus profonde. Qui plus est, nous avons un film qui, malgré 2 ou 3 séquences un peu “too much”, ne tombe pas dans les dérives du genre et ne tourne pas au grand n’importe quoi, juste pour faire du sensationnel. De la même manière que dans le jeu, le film nous offre des courses palpitantes avec une partie des voitures les plus rapides du marché. Avec tout ça, les fans de bolides passeront un agréable moment à regarder ce film à grand spectacle.
Ensuite la voiture
Par l’intermédiaire de ce film, la firme Ford souhaite également fêter les 50 ans d’un de ses modèles les plus populaires, la Ford Mustang. Durant la soirée, la présentation nous a été faite sur de nombreux écrans, mais sans présence physique, à notre grand regret. Nous avons été informés que Ford comptait faire comme pour la sortie de la 1ère Mustang décapotable, en mettre une sur le toit de l’Empire State Building le 16 avril prochain. La Mustang sortie en 1964, voit naître sa 6ème génération, qui arrivera chez nous en 2015. Elle sera dotée d’un V8 de 5.0 l, développant 426 ch. Bref, un monstre d’acier aux lignes superbes, dont la firme a su garder l’esprit de course au fil du temps. D’ailleurs, cette Mustang 2015 est déjà disponible dans le dernier jeu Need For Speed Rivals, et un DLC payant permet d’obtenir toutes les voitures qui sont présentes dans le film.
Des jeux au film
Ce sont donc 2 anniversaires qui sont fêtés au travers du film. Les 50 ans de la Mustang et les 20 ans du 1er jeu Need For Speed. L’engouement que connaît ce jeu est exceptionnel. Il en fait l’une des licences les plus rentables d’Electronic Arts et chaque opus se vend en général très bien. Afin de permettre la sortie d’un jeu tous les ans, ce sont différents studios de développement qui travaillent à tour de rôle.
Bien que la trame du jeu reste la même, à savoir faire des courses de voitures surboostées dans des environnements variés, tel que villes, montagnes ou encore campagnes, certains opus ont tenté des approches différentes. En effet, sorti en 2007, NFS Prostreet propose en plus des courses qui voguent sur la tendance du tuning, dans des environnements fermés. Il sera suivi 2 ans après par NFS Shift qui, lui, se voudra plus tourné simulation de course, comme Shift 2 Unleashed, en 2011. Mais beaucoup diront ne pas retrouver l’esprit NFS, à savoir des courses en monde ouvert, comme c’était le cas en 2010 avec l’opus Need For Speed Hot Pursuit où l’on retrouvait la possibilité d’incarner soit les pilotes délinquants, soit la police, dans des courses folles sur routes ou autoroutes.
Depuis ce Shift 2, tous les opus sont de nouveaux en dehors des circuits. Dans le Need For Speed The Run, il y a même une tentative de scénarisation de l’histoire, avec quelques scènes de QTE en dehors des phases de courses. L’épisode Need for Speed Most Wanted de 2012 et le dernier NFS Rivals étant des odes aux courses dans des environnements les plus ouverts possible, pour le plus grand plaisir des joueurs.
Même si le scénario n’est pas extraordinaire, il serait une excellente trame pour le prochain Need For Speed édité par Electronic Arts. Qui plus est, les joueurs ayant vu le film, apprécieraient surement de pouvoir incarner dans le jeu, le héro qu’ils ont suivi sur grand écran.